En l’espace de quelques semaines, elle a cogné à la porte du top-5 au slalom des Championnats du monde de ski alpin et obtenu son baccalauréat en sciences informatiques. Si Laurence St-Germain a le succès modeste lorsqu’elle parle d’elle-même, c’est plutôt sur les pentes qu’elle préfère s’exprimer.

L’année 2018-2019, année de révélation ou de la consécration pour elle?

« C’est plus une année de révélation. Je ne pensais pas avoir une aussi bonne saison. C’est la première année où j’ai réalisé autant les objectifs que je m’étais fixés en début de saison, alors c’était une grosse surprise! » reconnaît celle qui a décroché des sixièmes places aux Championnats du monde et en Coupe du monde, un résultat « impensable » si elle se replace un an plus tôt.

À ces résultats s’ajoutent deux victoires aux Championnats de la NCAA sous les couleurs des Catamounts qui ont aussi une place spéciale à son palmarès, d’autant plus qu’elle terminait ses études à l’Université du Vermont. Cet équilibre entre le sport et les études, qui lui a permis d’exceller sur ces deux fronts, se poursuivra cette saison pour l’étudiante-athlète.

« J’ai eu du succès à faire les deux, alors ça me stressait à l’idée de juste faire du ski. J’avais un peu peur de changer ça et aller à l’école à temps partiel, ça cadrait bien! »

Son parcours scolaire se poursuivra donc à Polytechnique Montréal.

« J’essaie d’entrer en génie biomédical. Je suis à temps partiel et je trouvais ça important de continuer l’école. J’aime ça et j’ai quand même assez de temps sur la route. Ça me fait quelque chose à faire et j’aime apprendre. »

Dans le passé, la championne canadienne en titre au slalom reconnaît qu’elle n’a pas toujours su doser son énergie. Pas toujours idéal dans une discipline où la moindre erreur peut vous faire dégringoler au bas du classement.

« J’essaie de ne pas me mettre trop de pression. En 2017-2018, j’avais eu un gros début de saison et j’ai trop poussé après, ce qui m’avait nui au final. Je veux garder la même mentalité que l’année dernière et viser le top-10. Un podium serait cool, mais je ne veux pas me mettre de pression. »

Encore plus de skieuses en parallèle

La saison 2019-2020 sera marquée par une plus grande ouverture du nombre de participantes aux épreuves de slalom en parallèle. Auparavant, les épreuves étaient disputées en ville et seules les 16 meilleures au classement mondial y prenaient part. Désormais, il y aura une descente de qualification qui retiendra les 32 meilleures qui accéderont au tableau par élimination directe.

« C’est excitant, car ça donne la chance à tout le monde et c’est bon pour les spectateurs. Il y a tout le temps des erreurs et c’est la seule course où les meilleures au monde ne sont pas nécessairement avantagées. C'est tellement intense! Il y a le départ, le stress de rattraper l’autre et les erreurs », explique l’athlète de 25 ans, qui avait terminé sixième à l’étape de Stockholm en février.

Deux épreuves de slalom en parallèle sont prévues au calendrier de la saison. D’autres occasions où Laurence St-Germain pourra briller.