Linus Strasser remporte le 1er slalom de la saison
Ski alpin mercredi, 6 janv. 2021. 11:40 mercredi, 6 janv. 2021. 13:15ZAGREB, Croatie - Linus Strasser a remporté la première course de l'année 2021 sur le circuit de la Coupe du monde de ski alpin en devenant le premier Allemand à remporter un slalom en plus de trois ans.
Strasser a maîtrisé la piste Crveni Spust, passant du huitième rang à l'issue de la première manche jusqu'à la plus haute marche du podium.
Il a conclu en un temps combiné de deux minutes, une seconde et 30 centièmes (2:01,30), devançant deux Autrichiens: Manuel Feller (2:01,40) et Marco Schwarz (2:01,46).
Un autre Autrichien, Michael Matt, a été le plus rapide de la deuxième manche, le faisant passer de la 26e à la quatrième place.
Plus rapide à l'issue de la manche, le Français Clément Noël, vainqueur en 2020, n'a réussi que le 27e temps de la dernière manche pour glisser au septième rang.
Il s'agit de la deuxième victoire en carrière pour Strasser, qui avait remporté l'épreuve urbaine de Stockholm il y a quatre ans. Son meilleur résultat en slalom avait été un cinquième place, dans la course de nuit de Schladming, en Autriche, en 2015.
Felix Neureuther est le dernier Allemand à avoir remporté un slalom en Coupe du monde, à Levi, en Finlande, en novembre 2017.
« Ça fait partie du processus d'apprentissage »
Le meilleur résultat canadien, une 25e place, a été réalisé par Erik Reid. Simon Fournier n'a pu compléter sa seule descente du jour, étant du même coup exclu de la seconde manche pour une troisième compétition de suite cette saison. Le Québécois demeure malgré tout positif et compte poursuivre sa progression à son rythme.
Après avoir connu de bonnes sorties à l’entraînement plus tôt cette semaine, c’est avec confiance que Fournier a pris le départ au sommet du mont Medvednica. Une erreur commise en haut de parcours a cependant anéanti ses espoirs de passer à la deuxième manche, réservée aux 30 meilleurs skieurs.
« Tout de suite après le premier mur, j’ai senti que j’avais enfourché un piquet, alors je n’ai eu d’autre choix que de sortir de la piste. Je suis arrivé avec un peu trop de vitesse et je me suis fait prendre dans la transition vers le plat », a analysé Fournier en entrevue avec Sportcom.
La tâche ne s’annonçait pas facile d’entrée de jeu pour le Montréalais, 54e et avant-dernier skieur à s’élancer sur une piste endommagée par les aléas de Dame nature. « Il a fait assez chaud cette semaine en Croatie, c’étaient presque des conditions printanières. Ce n’était vraiment pas optimal, surtout pour les dossards plus hauts, a-t-il expliqué. Les organisateurs ont beaucoup travaillé sur la piste avant la compétition, mais ça s’est tout de même dégradé rapidement et ç’a rendu les choses assez difficiles. »
Continuer de pousser
Même s’il est toujours en quête d’une première qualification pour la seconde manche d’une Coupe du monde de slalom, Simon Fournier n’a pas l’intention d’apporter de changements à son ski. Et ce, même si sa fougue peut parfois lui jouer des tours.
« J’essaie toujours de pousser un peu plus, mais c’est sûr que ça crée un peu plus d’erreurs. Par contre, le niveau est tellement fort que si tu veux entrer dans le top-30, tu n’as pas vraiment le choix. C’est excessivement compétitif », a admis celui qui participe à des épreuves de Coupe du monde depuis 2018.
« C’est assez différent pour tout le monde, mais ça fait partie de l’apprentissage. Je vais continuer de travailler pour trouver mon rythme en Coupe du monde et atteindre mon objectif d’obtenir un premier top-30. »
L’athlète de 23 ans pourra se reprendre dès dimanche, à l’occasion de la Coupe du monde d’Adelboden, en Suisse. Il sera aussi de tous les départs de slaloms prévus jusqu’à la mi-février, après quoi il reviendra en Amérique du Nord, où il se concentrera davantage sur ses études en finances à l’Université de Denver.
Au niveau sportif, Fournier y poursuivra également sa saison de ski en NCAA et en Coupes Nor-Am, deux circuits dans lesquels il a connu sa part de succès en 2020 avec un total de neuf top-10, dont trois podiums. De quoi demeurer optimiste pour la suite des choses.
« Ça garde mon niveau de confiance élevé! Je sais ce que je suis capable de faire sur la piste et je l’ai démontré par le passé. Ça se passe relativement bien pour moi dans ces circuits et ça me motive pour amener ça au prochain niveau », a-t-il conclu.