VAL-D'ISÈRE, France - Sur la lancée de son retour express à la victoire dimanche en géant à Beaver Creek (États-Unis), après une fracture de la malléole gauche en août, Marcel Hirscher retrouve sa piste de référence à Val-d'Isère pour un géant samedi et un slalom dimanche. 

Sur la Face de Bellevarde, tellement pentue qu'elle est atypique, la star de l'équipe d'Autriche a déjà accumulé 11 podiums en Coupe du monde, dont cinq victoires, avec en prime le tout premier succès de sa carrière sur le circuit majeur, le 13 décembre 2009 en slalom géant. 

« J'ai des repères ici bien accrochés dans la tête et dans les jambes », avait noté le Salzbourgeois il y a un an. 

Après une rentrée moyenne en slalom (17e place finale, mais 4e de la première manche) le 12 novembre à Levi (Finlande), Hirscher a mis les bouchées doubles à l'entraînement et dans la mise au point de son matériel, tout en déclarant sur les réseaux sociaux qu'il était encore loin des meilleurs.

« En arrivant à Vail (NDLR : pour s'entraîner avant Beaver Creek), je perdais encore deux secondes par manche sur mes équipiers, puis l'écart a été réduit à une seconde et enfin à quelques dizièmes avant le géant de Beaver Creek », a expliqué le sextuple lauréat du gros globe sur son blogue, en réponse à ceux qui l'accusaient d'intox.

Pour l'histoire, Hirscher a rejoint avec 46 succès en Coupe du monde Marc Girardelli. Il est désormais à la  poursuite de l'Italien Alberto Tomba (50) et de son compatriote Hermann Maier (54). Loin devant trône le Suédois Ingemar Stenmark (86). 

De retour à Annaberg, Hirscher a repris les bonnes habitudes. Il s'est entraîné jeudi et vendredi près de chez lui, avant de rejoindre vendredi en fin d'après-midi Chambéry par un avion privé mis à sa disposition par son commanditaire. 

Comme les années précédentes, c'est une lutte à trois qui s'annonce sur la Face, avec aussi le Norvégien Henrik Kristoffersen et le Français Alexis Pinturault. 

Le Nordique y a devancé Hirscher en slalom lors des deux dernières saisons, et Pinturault a précédé l'Autrichien en géant en 2016. 

Devant son public, Pinturault se doit de « rebondir » après sa 12e place à Beaver Creek, comme d'ailleurs tous les géantistes français. 

« C'est un moment particulier, une piste atypique, la plus exigeante du circuit. Toujours bien préparée, c'est en général glace de A à Z. On va essayer de la dompter, il faut être incisif, ne pas avoir d'hésitations », explique Pinturault. 

La neige, qui tombe depuis la nuit de jeudi à vendredi, s'est invitée au spectacle. Les prévisions annoncent qu'elle devrait se raréfier samedi pour laisser place aux duels.