Marco Odermatt vise « un globe ou une médaille olympique »
Ski alpin vendredi, 8 oct. 2021. 12:07 dimanche, 15 déc. 2024. 13:03Le Suisse Marco Odermatt, dauphin d'Alexis Pinturault la saison dernière pour le gros globe de cristal récompensant le meilleur skieur de la saison en ski alpin, sait désormais qu'il « peut rivaliser avec les meilleurs », et visera en 2022 « un globe ou une médaille olympique » lors des Jeux de Pékin.
Ce qui rendrait heureux la grande révélation de la saison dernière ? « Bien sûr, une médaille aux Jeux ou un globe. Ce sont deux gros objectifs, très difficiles à atteindre, mais je vais tout donner », a confié vendredi le champion de 24 ans lors d'un entretien téléphonique.
En quelques mois d'un hiver fou, Odermatt est passé du statut de jeune prodige, quintuple champion du monde juniors en 2018, à celui de favori pour le classement général, revenu à un cheveu de Pinturault avant de céder lors des finales de mars.
« Sur le moment je n'y ai pas pensé, parce que je voulais skier course par course et je n'ai pas laissé les émotions m'envahir,» se souvient-il. « Mais avec le recul, mes chances de remporter le gros globe étaient vraiment élevées », « au moins du 50-50 », estime Odermatt.
Passer si près du Graal lui a montré qu'il pouvait « rivaliser avec les meilleurs dans (ses) trois disciplines », le géant, le super G et la descente, avec neuf podiums sur la saison dont trois victoires à Santa Caterina (géant), Saalbach (super G) et Kranjska Gora (géant).
Celui qui a appris à skier au-dessus du Lac des Quatre-Cantons a gagné « en confiance » et « beaucoup appris sur la pression », qui a semblé le rattraper lors des Mondiaux de Cortina, achevés sans médaille et avec une sortie de piste en géant.
« Je peux conserver les bonnes choses pour les prochains grands événements », estime-t-il, en particulier les Jeux olympiques (4-20 février) et leur contexte si particulier, fait de pistes inconnues en Coupe du monde.
A Pékin, Odermatt compte s'aligner dans ses trois disciplines de prédilection, même s'il s'attend à batailler pour se qualifier en descente face aux spécialistes, et « peut-être en combiné et en épreuve par équipes », explique-t-il.
Il entamera sa saison en Coupe du monde le 24 octobre sur le glacier autrichien de Sölden, après une préparation estivale surtout axée sur les disciplines techniques, puis peaufinera ses réglages en vitesse lors des deux étapes nord-américaines de Lake Louise (23-28 novembre) puis Beaver Creek (30 novembre-5 décembre.