ZAUCHENSEE, Autriche – La Québécoise Marie-Michèle Gagnon a bien amorcé son année calendaire de la Coupe du monde de ski alpin féminin en se classant cinquième, samedi, lors de la descente de Zauchensee, en Autriche.

Dixième à s'attaquer à la piste parmi les 48 skieuses inscrites, l'athlète de 32 ans de Lac-Etchemin a inscrit un chrono de 1 minute 46,46 secondes, à 68 centièmes de seconde de la gagnante, la Suissesse Lara Gut-Behrami, qui a pris le départ tout juste avant elle.

L'Allemande Kira Weidle (1:45,88) s'est classée deuxième à dix centièmes de Gut-Behrami, pour qui il s'agissait d'une deuxième victoire en Coupe du monde cette saison. L'Autrichienne Ramona Siebenhofer (1:46,22) a pris le troisième rang.

L'Italienne Sofia Goggia, qui avait gagné les trois premières descentes du calendrier, a chuté à mi-parcours au moment où elle détenait les meilleurs temps de passage.

La championne olympique n'a pas semblé se blesser et elle s'est laissé descendre jusqu'au bas de la piste après l'incident.

Stefanie Fleckenstein, seule autre Canadienne inscrite à la compétition, a complété l'épreuve en 37e position, en 1:48,85.

Crainte de la COVID

Pour Gagnon, il s'agit de sa meilleure performance à une compétition officielle de la Coupe du monde depuis sa troisième place au super-G de Garmisch-Partenkirchen, en Allemagne, le 30 janvier 2021.

Plus tôt cette saison, elle avait inscrit des neuvièmes places à Lake Louise en descente et en super-G.

Il s'agit aussi de son meilleur classement en carrière lors d'une épreuve de descente dans le cadre de la Coupe du monde.

Gagnon a réalisé cette prestation après des moments d'inquiétude liées à sa santé, au début de janvier, au retour d'une brève escale de huit jours au Québec.

« Je suis retournée chez moi pendant les Fêtes, et après, en revenant en Europe, je suis tombée vraiment malade. J'avais peur d'avoir la COVID parce que ça se propage quand même beaucoup », a raconté Gagnon lors d'une entrevue téléphonique avec La Presse Canadienne samedi midi.

« Après 12 tests négatifs, ce n'était pas la COVID, c'était la grippe, mais c'était une bonne grippe. Ç'a m'a mis vraiment sur le dos. Et même avant de faire les courses ici, j'ai fait des tests médicaux, juste pour être sûre que tout était correct parce que ça prenait du temps avant que l'énergie revienne », a-t-elle noté, tout en assurant que tout va bien et qu'elle est « sur une montée ».

La dernière compétition officielle de Gagnon remontait au 19 décembre, lors du super-G de Val d'Isère, où elle s'était classée 19e. Depuis, à l'exception des descentes d'entraînement présentées jeudi et vendredi où elle avait obtenu des résultats bien différents (8e jeudi, 21e vendredi), elle n'avait que très peu skié.

En revanche, Gagnon allait renouer avec une piste qu'elle dit beaucoup aimer et où elle conserve de beaux souvenirs car c'est là qu'elle y a inscrit sa première victoire en Coupe du monde, en 2014.

« Le premier entraînement s'est bien passé, j'ai eu un bon 'feeling' sur la piste et hier (vendredi), on a essayé des skis un peu différents et ç'a moins bien marché. Aujourd'hui, c'était comme si je n'avais rien à perdre. Ce n'est pas comme si j'avais gagné les deux entraînements et qu'il y avait, tout d'un coup, de la pression. Je pouvais juste skier comme je le sais et voir ce que ça donne », a raconté Gagnon, maintenant 12e au classement de la Coupe du monde de la discipline avec 89 points.

Les semaines qui suivent s'annoncent chargées pour Gagnon avec un super-G au même endroit, dimanche, suivi de programmes doubles descente/super-G lors des deux prochains week-ends, d'abord à Cortina d'Ampezzo, puis à Garmisch-Partenkirchen.

Dimanche, lors du super-G de Zauchensee, Gagnon sera la première à se lancer sur la piste. C'est une expérience qu'elle n'a vécue qu'une seule fois en carrière, l'an dernier lors d'un super-G à Val di Fessa, en Italie. De son propre aveu, elle n'avait pas apprécié l'expérience plus qu'il ne le faut.

« C'est sûr qu'il y avait des parties du parcours qui étaient capricieuses, la dernière fois. Là, (le parcours) a l'air quand même facile. J'ai regardé la vidéo de la course de demain. On va voir. Je n'ai pas assez d'expérience pour dire si j'aime ça ou pas. J'ai eu seulement une expérience, et ça n'a pas été la meilleure. En même temps, il faut s'essayer. »