ZAGREB, Croatie - Mikaela Shiffrin a préservé l'impressionnante avance qu'elle s'était forgée en première manche et s'est adjugé le premier slalom féminin de 2019, samedi, à la Coupe du monde de ski alpin de Zagreb.

L'Américaine, qui a déjà remporté deux gros globes de cristal en carrière, s'est montrée agressive et irréprochable sur le parcours de Crveni Spust, en route vers la victoire en deux minutes et 1,09 seconde.

Laurence St-Germain a démontré une fois de plus qu’elle était à surveiller à son épreuve fétiche. La Québécoise a conclu au 15e rang.

« Mon objectif cette année est d’être plus constante dans le top-15 et jusqu’à présent, je peux dire que c’est accompli. »

Ce n’est pas la première fois que l’athlète de Saint-Ferréol-les-Neiges se classe parmi les 15 meilleures au slalom cette saison. Elle a fini 14e à Killington en novembre, ainsi que 10e à Simmering à la fin décembre. Elle a aussi obtenu une 19e place à Courchevel le mois dernier.

Samedi, en Croatie, elle a pris le 19e échelon en première manche et le 12e rang à la seconde descente. Grâce à son chrono final, elle a atteint une fois de plus son objectif et a accusé un retard de 5,86 secondes sur la gagnante, l’Américaine Mikaela Shiffrin.

« Je suis assez satisfaite. Après ma première manche, j’étais frustrée parce que je skie vraiment bien en entraînement en ce moment. Je me situe bien lorsque nous nous entraînons avec d’autres nations, mais je n’ai pas encore été capable de le transférer en course. À ma deuxième descente, je me suis rapprochée du ski que je fais en entraînement, ce qui m’a permis de remonter de quelques positions. »

La jeune femme de 24 ans affirme devoir travailler sur sa confiance pour arriver à répéter ce qu’elle fait bien en entraînement.

« Je skie bien techniquement, probablement mon meilleur ski, mais il me manque la confiance de vraiment attaquer le parcours, d’être plus directe au piquet et de prendre des risques. Le fait que je ne sois pas 100 % satisfaite et que je finisse 15e, c’est vraiment positif! »

Shiffrin a ainsi remporté l'épreuve présentée en banlieue de la capitale croate pour la quatrième fois de sa carrière. Elle a aussi obtenu sa septième victoire d'affilée en slalom, ce qui lui a permis d'égaler sa plus longue séquence du genre - réalisée il y a deux ans. L'Américaine a signé 11 victoires lors des 12 dernières courses, et 27 lors des 33 derniers slaloms auxquels elle a pris part en Coupe du monde.

La semaine dernière, Shiffrin avait établi un record de la Coupe du monde en enregistrant sa 36e victoire en slalom. Seule la Suédoise Ingemar Stenmark a savouré plus de victoires qu'elle dans cette discipline, avec 40.

La Slovaque Petra Vlhova, qui avait battu Shiffrin en slalom en parallèle à Oslo au jour de l'An, a décroché la médaille d'argent après lui avoir concédé 1,25 seconde. La Suissesse Wendy Holdener a complété le podium, à 1,75 seconde.

Alors qu'elle patientait en tête dans la zone d'arrivée après la première manche, Holdener a jeté un coup d'oeil à l'écran géant et a brièvement souri, avant de hocher la tête en raison de la performance ahurissante de Shiffrin.

La championne olympique en slalom, la Suédoise Frida Hansdotter, a terminé au pied du podium, tout juste devant l'Allemande Christina Geiger.

Erin Mielzynski, de Brampton, en Ontario, a terminé au 11e échelon, à 4,69 secondes. Sa compatriote Laurence St-Germain, de Saint-Ferréol-les-Neiges, a abouti au 15e rang, à 5,86.

Holdener, qui compte 18 podiums en slalom en carrière, n'a toujours pas remporté une course dans cette discipline. Aucun skieur, homme ou femme, ne compte plus de podiums sans avoir décroché la moindre victoire.

Vlhova est la seule skieuse, outre Shiffrin, à avoir gagné un slalom féminin cette saison.

Les Ontariennes Erin Mielzynski et Roni Remme ont aussi participé à cette épreuve. Mielzynski a terminé 11e tandis que Remme ne s’est pas qualifiée pour la deuxième descente.

Laurence St-Germain sera en action mardi pour le slalom de la Coupe du monde de Flachau, en Autriche. Après cette compétition, elle retournera deux semaines aux États-Unis afin de poursuivre ses études à l’université du Vermont en sciences informatiques.