Satisfaction et fierté pour Marie-Michèle Gagnon à la première descente de la saison
Ski alpin vendredi, 18 déc. 2020. 08:36 vendredi, 18 déc. 2020. 12:12La première descente féminine de la saison de la Coupe du monde de ski alpin a été marquée de plusieurs chutes, vendredi, à Val-d’Isère. Dans des circonstances qui étaient tout sauf normales, Marie-Michèle Gagnon retire une grande satisfaction de sa 18e place.
« C’était vraiment une course spéciale avec ces retards et les chutes. Et il y avait aussi le stress de ce virage « bumpy » et difficile où plusieurs skieuses sont tombées. Il y en a eu au moins cinq ou six qui se sont retrouvées dans le filet au même endroit », a révélé la Québécoise qui a accusé 2,01 secondes de retard sur la gagnante. « J’ai coupé la ligne et je prenais des risques de course. Ça m’a donné un résultat quand même pas pire ! »
L'Autrichienne Nicole Schmidhofer est celle qui a payé le plus cher sa sortie de piste alors qu’elle s’est retrouvée dans les filets à 115 kilomètres/heure. La course a été mise sur pause pendant une trentaine de minutes à la suite de cet accident. Les premiers rapports médicaux indiquent des ruptures ligamentaires à son genou gauche.
Toutes ces chutes ont évidemment causé des retards et cela a fait en sorte que les rayons du soleil ont commencé à pointer sur la piste, ce qui a rendu la visibilité plus difficile comme l’a expliqué Gagnon, seule Canadienne inscrite.
« Nous n’avions presque pas de visibilité pendant la moitié du parcours et c’était super difficile d’attaquer, mais je suis vraiment contente de mon approche et de mon attitude. J’avais vraiment un bon plan, mais pour les dossards 24 et plus, c’était une autre course complètement ! » a commenté la Beauceronne qui était la 26e à s’élancer sur la piste Oreiller-Killy en faisant référence au soleil qui s’est pointé à partir de ce moment.
Voir plusieurs concurrentes chuter et dévaler un parcours à haute vitesse avec une visibilité réduite sont des raisons qui auraient pu faire douter l’athlète de 31 ans, sauf qu’elle se sentait en confiance.
« J’avais beaucoup de millage en vitesse à l’entraînement cette année étant donné que je me concentre dans ces épreuves (descente et super-G). Je savais à quoi m’attendre dans des conditions imparfaites si je compare avec les autres années où je ne me sentais pas bien. C’est ce qui a fait la différence. »
La Suisse Corinne Suter (1 minute 44,62 secondes) a signé la victoire devant l’Italienne Sofia Goggia (+0,11 s) et l’Américaine Breezy Johnson (+0,20 s).
« Je sais que je suis rapide en entraînement et maintenant, il s’agit de le faire en course. J’espère avoir ma chance dans des conditions un peu plus équitables pour toutes demain (samedi) », a poursuivi Gagnon, fière de son attitude.
Une deuxième épreuve de descente sera présentée à Val-d’Isère samedi.