Katherine Stewart-Jones s’est élancée sur la mythique piste norvégienne d’Holmenkollen pour la première fois de sa carrière, samedi, en lever de rideau de la Coupe du monde d’Oslo. La Québécoise n’a pas raté sa rentrée, concluant au 22e rang du 30 km style classique qui a couronné l’une des plus grandes championnes de l’histoire du ski de fond, Therese Johaug.

« Je suis vraiment contente de ma journée ! J’ai toujours voulu faire cette course-là et je n’ai pas été déçue. Je me sentais bien, j’avais de bons skis et j’ai pu profiter des conditions rapides pour faire une bonne course », a indiqué Stewart-Jones à l’issue de cette épreuve disputée devant spectateurs pour la première fois depuis 2019.

« C’est un évènement spécial pour les Norvégiens et c’est très important pour eux. Il y avait du monde partout pour nous encourager, c’était vraiment fou de voir ça ! »

Motivée par l’ambiance de fête qui régnait dans le stade, l’athlète de Chelsea a fait fi de l’imposant dénivelé du parcours, considéré par plusieurs comme étant le plus difficile dans le circuit de la Coupe du monde. Elle s’est rapidement jointe à un groupe du top-30, dans lequel elle a passé la majeure partie de la course pour conclure à 3 minutes 25 secondes de Johaug et de la tête.

« J’ai essayé d’étirer le groupe à quelques reprises, mais les conditions étaient trop bonnes pour réussir à créer une séparation, a analysé Stewart-Jones. J’ai pris de bons risques et c’était vraiment une excellente course pour moi. C’est une première expérience mémorable ! »

Non loin derrière, Cendrine Browne (+3 min 52,7 s) a elle aussi connu une bonne journée de travail, et ce, malgré la fatigue qui commence lentement à se faire ressentir. La fondeuse de Saint-Ferréol-les-Neiges a surmonté un lent départ pour terminer en 25e place, ce qui représente le meilleur résultat de sa carrière en style classique.

« Je ne savais pas comment ça allait aller aujourd’hui (samedi) avec la fatigue, mais j’ai été capable de suivre la cadence. Le départ a été très rapide, mais j’ai pu rattraper le top-30 après cinq kilomètres de course. Ensuite, j’ai pris de bonnes décisions stratégiques et ça s’est bien passé. C’était vraiment le fun et je suis très fière de sortir avec ma meilleure performance en classique », a mentionné Browne, qui en était à une deuxième présence à Holmenkollen.

Également de cette épreuve, les Canadiennes Jasmine Drolet et Olivia Bouffard-Nesbitt ont respectivement fini 42e et 48e.

Un dernier tour de piste pour la championne

Tous les yeux étaient rivés sur la Norvégienne Therese Johaug, qui disputait la dernière course de sa carrière devant ses partisans. La quadruple championne olympique des Jeux de Pékin n’a pas déçu et elle a offert tout un spectacle aux gens présents.

La vétérane de 33 ans s’est emparée des commandes tôt dans l’épreuve et n’a jamais vraiment été inquiétée, filant vers sa 81e victoire en Coupe du monde. Elle a finalement rallié l’arrivée après un effort de 1 h 19 min 22,8 s, prenant le temps de saluer la foule pour une dernière fois au passage.

La Finlandaise Krista Parmakoski (+19,4 s) et la Suédoise Jonna Sundling (+32,3 s) ont complété le podium au terme de la course.

« C’était assez incroyable comme moment et c’est un honneur d’avoir pu participer à sa dernière course. C’est triste, parce que le ski de fond perd une de ses grandes athlètes, mais c’était une belle célébration pour Johaug, chez elle en plus », a conclu Cendrine Browne.

Les activités de la Coupe du monde d’Oslo se poursuivront dimanche. Ce sera alors au tour des hommes de fouler le parcours, à l’occasion de l’épreuve de 50 km style libre.