Montréal (Sportcom) — Stéphane Rochon est passé bien près de monter sur son premier podium de la saison, samedi, à la coupe du monde de bosses présentée à Madonna di Campiglio (Italie). Le skieur de St-Sauveur a terminé en quatrième place, tandis que ses coéquipiers Warren Tanner (24,07 pts) et Pierre-Alexandre Rousseau (24,62 pts) ont fini neuvième et seizième. Deux fois médaillé d'argent cette saison, le Canadien Scott Bellavance (23,44 pts) a raté son deuxième saut et a terminé en 22e place. Pour cette troisième étape de l'année, les Italiens avaient décidé de faire les choses en grand en organisant une course sous les projecteurs, une première dans l'histoire du circuit.

« Le vieux continue d'être pas pire, a expliqué Stéphane Rochon, qui ne semblait nullement découragé d'avoir raté une médaille par 0,04 point. « Mon objectif cette année c'est de monter deux fois sur le podium pour atteindre le plateau des 30 médailles en carrière. On a eu droit à une belle compétition. Les skieurs ont donné un spectacle incroyable et il n'y avait pas de place à l'erreur. »

L'Américain Toby Dawson (27,98 pts) est monté sur la plus haute marche du podium, suivi du Finlandais Mikko Ronkainen (26,88 pts) et d'un autre Américain, Travis Mayer (26,81 pts). « Dawson descendait juste avant moi, a poursuivi Rochon. Quand j'ai vu son premier saut, il m'a donné un bon coup de pied au derrière pour vraiment me donner au maximum. Je n'avais pas le choix car il venait de réaliser toute une descente! »

Pour une deuxième étape de suite, Pierre-Alexandre Rousseau a été exclu de la finale. Le Drummondvillois a raté la douzième et dernière place de la finale par 0,35 point. « Arrivé en bas de la piste, je me sentais complètement accompli », a-t-il avancé.

Au moment de la notation, les juges n'étaient pas du même avis que l'athlète de 23 ans. Incrédule devant le pointage de son protégé, l'entraîneur Dominick Gauthier a montré la bande vidéo aux officiels pour leur demander où ils avaient enlevé des points. Les juges ont avoué avoir mal jugé un saut de Rousseau, mais il était trop tard. Les notes ne pouvaient être modifiées.

« Comme Sylvie Fréchette ? » a-t-on demandé au skieur : « En plein ça ! Ils ont admis leur erreur, a avancé Rousseau avec philosophie. Je ne sais pas trop quoi penser… l'erreur est humaine. J'ai fait ce que j'avais à faire et selon nos calculs, j'aurais pu me classer cinquième. Je pense que le système de notation est désuet. Par exemple, il y a cinq juges pour les virages et on soustrait la plus faible et la plus forte note. Pour les sauts, les notes des deux juges comptent et c'est irrévocable. »

Après cet incident, Rousseau compte maintenant changer son approche pour les prochaines étapes de la coupe du monde : « Je vais retourner à mon ancienne technique : le gaz dans le fond, des sauts au septième ciel, hauts, loins et difficiles. Comme ça, ils ne pourront pas mal voir. Je vais jouer sur le show ! »

Une première pour St-Pierre

Chez les femmes, la recrue Stéphanie St-Pierre, originaire de Victoriaville, a participé à sa première finale en carrière. Âgée de seulement 17 ans, St-Pierre (24,65 pts) a terminé la compétition au neuvième rang. L'Américaine Shannon Bahrke s'est imposée avec 26,70 points, tandis que le podium a été complété par les Norvégiennes Ingrid Bernsten (26,30 pts) et la championne olympique Kari Traa (25,99 pts). Les Canadiennes Elisa Kurylowicz (23,09 pts), Tami Bradley (22,83 pts) et Kristi Richards (14,31 pts) ont respectivement terminé en 13e, 16e et 28e place.

Jeudi, la ville finlandaise de Ruka accueillera la prochaine étape de la coupe du monde.