SCHLADMING, Autriche - Pour environ les trois quarts, le tracé de la descente masculine des championnats du monde comporte de longs sauts sur des lignes droites bosselées et de larges virages.

Puis, les choses se compliquent.

Les skieurs prennent un virage serré à droite dans la courbe Italienerloch - nommé ainsi pour les coureurs italiens qui ont peiné à cet endroit au fil des dernières années - et plongent dans la portion la plus raide et la plus technique du parcours.

La course aura lieu samedi.

« Cette course se décidera probablement dans les 40 dernières secondes, a déclaré le Norvégien Aksel Lund Svindal, vainqueur de la descente à Schladming lors des finales de la Coupe du monde la saison dernière. C'est là où les virages sont les plus durs. »

La dernière portion du tracé est appelée Weirather-S, nommé d'après Harti Weirather, le skieur autrichien qui a remporté cette course quand les mondiaux y ont été présentés pour la première fois en 1982. C'est aussi la partie du parcours utilisé annuellement pour le slalom disputé en soirée, et le dénivellé convient mieux à une épreuve technique qu'à une descente. Les skieurs auront fort à faire pour conserver la ligne de course idéale alors que leurs jambes commencent à faiblir dans cette épreuve de plus de deux minutes.

Le plus sérieux aspirant autrichien est cette fois Klaus Kroell, le coureur à la barbe rousse qui a remporté le titre de la descente de Coupe du monde la saison dernière. Il y a aussi Hannes Reichelt, le seul Autrichien à avoir remporté une descente cette saison et qui a terminé quatrième du super-G en lever de rideau de ces mondiaux.

Les Autrichiens s'entraînent sur la piste Planai toute la saison mais les autres concurrents ont eu droit à un seul entraînement complet, dominé par Reichelt jeudi devant les Italiens Dominik Paris et Christof Innerhofer, qui comptent deux victoires chacun cette saison.

Pour le deuxième entraînement vendredi, les coureurs n'ont pu skier la dernière section de la piste qui avait été préparée pour le super-combiné féminin.

Face au mécontentement des skieurs, la Fédération internationale a décidé de tenir une manche ultime d'entraînement samedi matin avant la course, seulement sur le dernier secteur.

Le Français Brice Roger, dont la meilleure performance demeure une 10e place, a créé la surprise en dominant ce deuxième entraînement sur ce tracé raccourci. Il a arrêté le chrono en une minute 37,70 secondes sur une piste durcie et glacée après un refroidissement des températures pendant la nuit.

Le Slovène Andrej Sporn a terminé deuxième, à 0,33 seconde, et l'Américain Marco Sullivan s'est classé troisième à 0,48 seconde.

Les prévisions annoncent un peu de neige samedi.

Le tenant du titre Erik Guay, de Mont-Tremblant, vise à racheter sa contre-performance lors du super-G de mercredi, quand il s'est contenté du 23e rang.

« Je pense que j'ai autant de chances que n'importe qui, a confié Guay. Tout dépend comment ça se passe le jour de la course. Tout devrait se jouer dans la section du bas. »