LAKE PLACID, New York - C'est connu, il y a beaucoup de Québécois qui gravitent dans l'univers du ski acrobatique. La plupart sont athlètes ou entraîneurs avec l'équipe canadienne, mais Jean-Paul Richard a choisi une voie différente. Il est l'instructeur chef de l'équipe de Suède.

L'histoire de Jean-Paul Richard est peu banale. Après avoir été l'entraîneur chef de l'équipe du Québec de ski acrobatique, il était prêt à passer au niveau supérieur. En 2008, c'est la Suède qui lui a donné la chance de devenir entraîneur au niveau international.

"On était en entraînement en Argentine et les Suédois étaient là, mais sans entraîneur, raconte Richard. On avait plusieurs athlètes très prometteurs, dont Mikaël Kingsbury. Quand je suis revenu au Québec, j'ai reçu un courriel m'invitant à être entraîneur de l'équipe de Suède. Je suis vraiment passionné de mon sport et je voulais toucher à tous les niveaux. J'avais développé le programme de l'équipe du Québec et envoyé beaucoup d'athlètes sur l'équipe nationale. Je voulais relever de nouveaux défis."

Le défi était colossal. Richard devait vendre un sport acrobatique dans un pays ou le ski alpin et le ski de fond sont rois.

"Les sports acrobatiques sont moins populaires. Je devais vendre mon idée et ma façon de travailler. Au début, les skieurs s'entraînaient dix jours sur des rampes d'eau. Avec moi, ils en ont fait 50."

L'an dernier, Jean-Paul Richard a réalisé l'un de ses rêves. Il a accompagné deux de ses athlètes aux Jeux olympiques.

"Les Olympiques étaient un de mes rêves, donc j'ai décidé d'y aller. Avec Jesper Bjoernlund, on a fini troisième au Grand Prix avec trois victoires. Ça a été une super belle année l'an dernier."

Le programme de ski acrobatique suédois est en constant développement. La relève est très prometteuse chez les hommes, alors qu'il y a beaucoup de recrutement à faire chez les dames. Jean-Paul Richard est prêt à prendre le temps qu'il faut... à moins qu'une offre de l'équipe canadienne ne vienne bouleverser ses plans.

*D'après un reportage de Benoît Beaudoin.