GARMISCH-PARTENKIRCHEN - Vingt-quatre heures après le 50e triomphe de Lindsey Vonn dans la descente, l'Américaine Julia Mancuso a encore fait flotter la bannière étoilée à Garmisch-Partenkirchen en remportant dimanche le super-G comptant pour la Coupe du monde de ski alpin.

Par un froid toujours glacial (-20 degrés Celsius), Mancuso a réalisé un parcours parfait sur les 2 km d'un tracé fatal pour une quinzaine de concurrentes, dont la reine Lindsey, qui reste toutefois confortable leader au classement général de la Coupe du monde.

À l'arrivée, la vice-championne du monde de la spécialité (ici même l'an dernier) a glané sa première victoire de la saison en 1 min 20 sec 50/100, devant deux étoiles montantes, l'Autrichienne Anna Fenninger (à 13/100) et la skieuse du Liechtenstein Tina Weirather (à 45/100).

« Le tracé était très rapide, hormis deux virages, je savais qu'il me fallait être à la limite et passer ces portions techniques proprement. Il fallait aller le plus vite possible », commentait-elle, assurant être à son avantage dans des conditions difficiles, comme « c'était le cas, car la luminosité n'était pas bonne ».

« Quand j'ai franchi la ligne d'arrivée, j'ai pensé: si ça, ce n'est pas suffisant alors je ne sais pas ce qu'il faut (pour gagner) », assurait Mancuso, 27 ans, qui a enrichi d'une sixième victoire de Coupe du monde son palmarès riche de l'or olympique en géant (Turin-2006) et de l'argent du super-combiné quatre ans plus tard à Vancouver.


Super Bowl

Comment allait-elle célébrer cette victoire ? « En allant à un party du Super Bowl à Innsbruck », lançait tout sourire la fantasque skieuse du Nevada, doublée d'une femme d'affaires avec sa propre ligne de lingerie, « pour supporter les Patriots de la Nouvelle-Angleterre » contre les Giants de New York, dans cette traditionnelle finale du football américain disputée à Indianapolis.

Tina Weirather, 22 ans, pouvait, elle, célébrer son deuxième podium en autant de jours après la troisième place en descente, tandis que l'Allemande Maria Höfl-Riesch faisait la moue après avoir échoué pour la deuxième fois de suite au pied du podium sur sa neige natale.

« Les deux fois, c'était pas mal, mais pas suffisant pour être devant et cela m'attriste », a lancé la tenante du grand Globe de cristal aux partisans allemands auxquels était mêlée sa famille.

L'Autrichienne Elisabeth Görgl affichait également le visage des mauvais jours. Aux avant-postes à l'entraînement, elle était distancée une nouvelle fois du podium (7e), un an après son double sacre mondial (descente et super-G) sur cette même neige.

Trois Canadiennes prenaient part à l'épreuve. Marie-Pier Préfontaine a mené la délégation avec une 16e place. Larisa Yurkiw et Kelly Vanderbeek ont terminé respectivement 36e et 38e.