À la manière de Beckham
Soccer samedi, 24 juin 2006. 13:45 dimanche, 15 déc. 2024. 13:29
STUTTGART (AFP) - L'Angleterre et l'Equateur se sont entendus harmonieusement pour proposer un spectacle d'une médiocrité confondante dont n'est sortie victorieuse (1-0) la première que sur un coup franc inspiré de David Beckham en 8e de finale du Mondial de soccer, dimanche à Stuttgart.
L'Angleterre connaîtra donc les quarts de finale d'une Coupe du monde pour la neuvième fois de son histoire. Mais pour prétendre réellement au titre de favori, dont elle s'est attribuée le label, elle devra démontrer bien autre chose.
Rendus apathiques par l'appréhension liée à la météo - le thermomètre avait atteint les 35° dans l'après-midi à Stuttgart -, les deux équipes allaient délivrer une première période d'une pauvreté sans nom.
Passe encore pour les Equatoriens auxquels ce faux rythme n'était sans doute pas pour déplaire. Mais si l'Angleterre espérait effrayer quiconque dans ce Mondial, elle devait prier pour qu'il n'ait pas assisté à ces 45 minutes.
Elle devait d'ailleurs s'estimer bien heureuse de ne pas être menée à la pause. Sur une longue ouverture de Geovanny Espinoza, Carlos Tenorio avait profité d'une erreur de la tête de John Terry pour filer au but.
Mais l'attaquant équatorien hésitait une fraction de seconde à l'instant de déclencher sa frappe, laissant le temps à Ashley Cole de venir contrer un ballon qui filait sur la transversale anglaise (11).
Dénuée d'idées et même d'intentions de jeu, l'Angleterre faisait pitié, devant attendre la 18e minute pour voir Steven Gerrard s'essayer à une première frappe bien au-dessus. On percevait surtout les difficultés de la charnière anglaise, peu sereine.
Destin
Dans le même temps, seuls quelques coups de pied arrêtés faisaient peser un semblant de pression sur une défense équatorienne qui n'espérait sans doute pas s'en sortir aussi paisiblement. L'indigence de cette première mi-temps était accueillie avec justesse par les sifflets.
Le public ne pouvait que rêver qu'un coup du sort débloque la situation. Il arrivait quand Frank Lampard, assez quelconque jusque-là, obtenait un coup franc aux 25 m sur la droite des buts de Cristian Mora.
Beckham s'exécutait, profitant de la lenteur de réaction du gardien équatorien, pour inscrire son premier but avec l'Angleterre depuis le 30 mars 2005 en qualifications au Mondial face à l'Azerbaïdjan (60). Il devenait ainsi le premier Anglais à marquer dans trois coupes du Monde.
Les Equatoriens ne paraissaient pas affolés par le scénario et ne haussaient pas spécialement le tempo, même si une belle frappe de Luis Valencia tenait Paul Robinson éveillé (66).
Wayne Rooney, contraint à balayer seul le front de l'attaque, proposait l'un des rares gestes de classe entrevus. Il éliminait le long de la ligne de touche Ivan Hurtado d'un petit pont, centrait en retrait pour Lampard qui, déséquilibré, enlevait trop son tir (73).
Certainement trop tard au regard de la fragilité de la défense anglaise, l'Equateur tentait de forcer son destin. Mais Ivan Kaviedes écrasait trop sa frappe (87). Et l'Angleterre gérait finalement assez tranquillement la fin de partie.
L'Angleterre connaîtra donc les quarts de finale d'une Coupe du monde pour la neuvième fois de son histoire. Mais pour prétendre réellement au titre de favori, dont elle s'est attribuée le label, elle devra démontrer bien autre chose.
Rendus apathiques par l'appréhension liée à la météo - le thermomètre avait atteint les 35° dans l'après-midi à Stuttgart -, les deux équipes allaient délivrer une première période d'une pauvreté sans nom.
Passe encore pour les Equatoriens auxquels ce faux rythme n'était sans doute pas pour déplaire. Mais si l'Angleterre espérait effrayer quiconque dans ce Mondial, elle devait prier pour qu'il n'ait pas assisté à ces 45 minutes.
Elle devait d'ailleurs s'estimer bien heureuse de ne pas être menée à la pause. Sur une longue ouverture de Geovanny Espinoza, Carlos Tenorio avait profité d'une erreur de la tête de John Terry pour filer au but.
Mais l'attaquant équatorien hésitait une fraction de seconde à l'instant de déclencher sa frappe, laissant le temps à Ashley Cole de venir contrer un ballon qui filait sur la transversale anglaise (11).
Dénuée d'idées et même d'intentions de jeu, l'Angleterre faisait pitié, devant attendre la 18e minute pour voir Steven Gerrard s'essayer à une première frappe bien au-dessus. On percevait surtout les difficultés de la charnière anglaise, peu sereine.
Destin
Dans le même temps, seuls quelques coups de pied arrêtés faisaient peser un semblant de pression sur une défense équatorienne qui n'espérait sans doute pas s'en sortir aussi paisiblement. L'indigence de cette première mi-temps était accueillie avec justesse par les sifflets.
Le public ne pouvait que rêver qu'un coup du sort débloque la situation. Il arrivait quand Frank Lampard, assez quelconque jusque-là, obtenait un coup franc aux 25 m sur la droite des buts de Cristian Mora.
Beckham s'exécutait, profitant de la lenteur de réaction du gardien équatorien, pour inscrire son premier but avec l'Angleterre depuis le 30 mars 2005 en qualifications au Mondial face à l'Azerbaïdjan (60). Il devenait ainsi le premier Anglais à marquer dans trois coupes du Monde.
Les Equatoriens ne paraissaient pas affolés par le scénario et ne haussaient pas spécialement le tempo, même si une belle frappe de Luis Valencia tenait Paul Robinson éveillé (66).
Wayne Rooney, contraint à balayer seul le front de l'attaque, proposait l'un des rares gestes de classe entrevus. Il éliminait le long de la ligne de touche Ivan Hurtado d'un petit pont, centrait en retrait pour Lampard qui, déséquilibré, enlevait trop son tir (73).
Certainement trop tard au regard de la fragilité de la défense anglaise, l'Equateur tentait de forcer son destin. Mais Ivan Kaviedes écrasait trop sa frappe (87). Et l'Angleterre gérait finalement assez tranquillement la fin de partie.