PARIS (AFP) - Le Milan AC a fait un premier pas vers la finale de la Ligue des champions de soccer en dominant le PSV Eindhoven (2-0), mardi à San Siro, avec le réalisme et le sang-froid qu'on lui connaît mais le PSV a paru de taille à pouvoir gâcher la fête milanaise, la semaine prochaine à domicile.

"Nous avons eu un peu de chance", reconnaît, lucide, le milieu de terrain néerlandais du Milan AC, Clarence Seedorf. "Mais sans elle, on ne va jamais bien loin. Au retour, il nous faudra mieux jouer. Là-bas, ça va être difficile."

L'emblématique capitaine "rossonero" Paolo Maldini s'attend lui à un autre match, mercredi prochain au Philips Stadion. "Je pense qu'ils vont jouer avec un grand avant-centre et user de longs ballons", confie-t-il, sachant bien que Vennegoor of Hesselink (1,91 m), entré en jeu mardi à la 61e minute, sera tout à fait remis d'une élongation et aligné d'entrée par Guus Hiddink.

"Mais nous sommes en grand forme, rassure Maldini. Cette équipe peut tout gagner". Elle peut aussi toute perdre - la C1 comme le +scudetto+ - en une semaine, car quatre jours après le match retour aux Pays-Bas, les Milanais accueilleront la Juventus Turin en Championnat d'Italie. Cette rencontre révèlera sûrement l'identité du vainqueur de la Serie A.

Mauvais souvenirs

Prudence, donc, pour l'équipe d'Ancelotti, qui doit garder en mémoire deux mauvais souvenirs européens avant de s'envoler pour les Pays-Bas. En 1996, le grand Milan, vainqueur 2 à 0 à domicile, avait baissé pavillon face à la modeste équipe française de Bordeaux (3-0), en quart de finale de Coupe de l'UEFA. Seuls les grognards Maldini et Costacurta s'en souviennent.

Milan avait alors péché par orgueil. L'an passé, à La Corogne, les "Rossoneri" s'étaient tout simplement - et inexplicablement - échoués sur les côtes de Galice (Espagne), balayés (4-0) par La Corogne alors qu'ils pensaient avoir plié le match aller (4-1).

"Nous avons su faire face à l'une des grandes puissances du football européen, estime l'ancien sélectionneur de la Corée du Sud, Guus Hiddink. Nous nous sommes procurés six ou sept occasions de but face à l'une des meilleures défenses du monde. Nous n'avons pas su les punir au bon moment alors qu'eux ont fait preuve d'un réalisme clinique devant le but."

"Alors évidemment, nous sommes déçus, ajoute Hiddink. Mais attention, nous ne nous rendrons pas facilement." Le PSV n'a jamais perdu à domicile cette saison en Ligue des champions (4 victoires, 2 nuls) et n'entend pas baisser les bras.