ACS : Tony Fonseca directeur technique
Soccer mardi, 6 nov. 2012. 15:52 dimanche, 15 déc. 2024. 05:35
MONTRÉAL - L'embauche de Tony Fonseca au poste de directeur technique de l'Association canadienne de soccer, annoncée mardi après-midi, ne semble pas indiquer une véritable volonté de changement quelques semaines après la dégelée de 8-1 de la sélection canadienne masculine au Honduras.
C'est du moins l'avis de deux anciens dirigeants de l'Association canadienne, exprimé lors d'entretiens avec La Presse Canadienne.
C'est le cas de Dominique Maestracci, président sortant de l'ACS qui a été remplacé par Victor Montagliani au printemps dernier, et de Francis Millien, responsable des programmes techniques à titre de membre du comité exécutif et du conseil d'administration de l'ACS pendant plus de deux ans jusqu'en 2010.
« (Le choix de Fonseca) ne changera pas grand-chose d'après moi, a déclaré Maestracci. Tony est très bon comme entraîneur, mais comme directeur technique... Franchement, je suis étonné. C'est un type bien, qui fait bien son travail... Mais pas comme directeur technique. »
« Un directeur technique doit être impliqué à plusieurs niveaux. Et jusqu'à maintenant, (Fonseca) ne s'est pas impliqué plus qu'il faut, outre ses programmes d'équipes nationales, a avancé Millien. Il n'a eu aucune gestion ou responsabilité en matière de programme de développement. »
Compte tenu que l'ACS a cru bon de promouvoir un employé à l'interne Fonseca était entraîneur adjoint de la sélection masculine senior et entraîneur-chef de l'équipe olympique, en plus d'être directeur de la haute performance chez les hommes , la Sherbrookoise d'origine Sylvie Béliveau aurait été un choix plus judicieux, selon Millien et Maestracci.
« Pour moi, la meilleure candidate était Sylvie, et de loin, a affirmé Maestracci. Ç'aurait été un message fort, d'autant plus qu'on l'adore à la FIFA et au niveau international. Tout le monde la connaît, et elle connaît le Canada et toutes ses régions. Le directeur technique est justement celui qui doit travailler au développement à long terme, et c'est là le travail qu'elle fait. »
« Pour moi, c'était la meilleure personne parce qu'elle a déjà fait ses preuves, a affirmé Millien. Sans avoir le titre (de d.t.), elle a déjà montré tout le dynamisme montrant qu'elle est capable de faire bouger des choses. Et Sylvie s'est mise au service des provinces comme personne d'autre ne l'a fait jusqu'à maintenant. Mais on la confine plus ou moins dans le soccer de base parce que ce n'est pas glorieux et personne d'autre ne veut y mettre le nez. »
« Tony ne pourra jamais dire au président "Écoutez il faut faire ça car mon expérience me montre que..." Sylvie, elle, a en masse d'expérience à ce chapitre », a ajouté Maestracci.
Le secrétaire général de l'ACS Peter Montopoli a indiqué que 30 candidatures avaient été étudiées pour le poste. Il n'a toutefois pas voulu avancer des noms.
« Sylvie a d'excellentes connaissances à l'échelle nationale et internationale. Nous avons tenu plusieurs discussions avec elle, notamment en fonction de ce poste-là, mais aussi en fonction d'autres rôles dans le futur », a quand même fait savoir Montopoli en conférence téléphonique.
La promotion de Fonseca, qui selon différentes sources est un protégé de Montagliani, permet de combler un poste qui avait été laissé vacant depuis que Stephen Hart est devenu entraîneur de la sélection nationale masculine. Hart a démissionné de ce poste dans les jours suivant la défaite du Canada au Honduras, à la mi-octobre, qui a éliminé le pays des qualifications pour la Coupe du monde de 2014. Le Canada n'a pas participé au Mondial depuis 1986.
Le poste de directeur technique a été laissé vacant pendant tout ce temps et ce, même si le conseil d'administration a clairement ordonné au secrétariat général de l'ACS, il y a deux ans, de le combler « immédiatement ». Demande qui est restée lettre morte jusqu'en mars dernier, au moment où le c.a. a renouvelé sa demande en y ajoutant la date du 30 septembre dernier comme date-limite pour l'embauche.
« Il y avait quand même une structure informelle en place, comblée par différentes personnes, qui a quand même permis d'abattre beaucoup de travail et de répondre à nos besoins sur le plan technique. C'est juste qu'il n'y avait pas quelqu'un qui était formellement nommé pour chapeauter tout ça », a indiqué Montopoli.
Montopoli a ensuite assuré, au cours d'un entretien téléphonique avec La Presse Canadienne, que personne au sein de la permanence de l'ACS n'a cherché sciemment à ralentir le processus d'embauche du nouveau directeur technique.
« Il nous a fallu placer les morceaux du casse-tête de façon systématique, et reconstruire l'Association par priorités les finances d'abord, puis le marketing et les communications, puis la nouvelle gouvernance, et maintenant le technique, a-t-il dit. Ces choses-là prennent du temps. »
Fonseca travaillera depuis Vancouver même si le quartier général de l'ACS est situé à Ottawa et que certains membres du secteur technique travaillent à Toronto. Ce contexte où chacun travaille un peu partout au pays et en silo est notamment décrié par Maestracci, qui a tenté de corriger le tir pendant son séjour comme président.
« On a d'excellentes personnes en place et Sylvie en est une, mais on n'a pas de leadership et de vision globale, car il n'y a personne qui, techniquement, avait une vision d'ensemble, pour amener les provinces à travailler toutes dans le même sens », a déploré Millien.
« Ce sera là une partie du travail que Tony devra faire, a indiqué Montpoli. Il devra s'assurer que tout le monde travaille en équipe et aille dans la même direction. »
C'est du moins l'avis de deux anciens dirigeants de l'Association canadienne, exprimé lors d'entretiens avec La Presse Canadienne.
C'est le cas de Dominique Maestracci, président sortant de l'ACS qui a été remplacé par Victor Montagliani au printemps dernier, et de Francis Millien, responsable des programmes techniques à titre de membre du comité exécutif et du conseil d'administration de l'ACS pendant plus de deux ans jusqu'en 2010.
« (Le choix de Fonseca) ne changera pas grand-chose d'après moi, a déclaré Maestracci. Tony est très bon comme entraîneur, mais comme directeur technique... Franchement, je suis étonné. C'est un type bien, qui fait bien son travail... Mais pas comme directeur technique. »
« Un directeur technique doit être impliqué à plusieurs niveaux. Et jusqu'à maintenant, (Fonseca) ne s'est pas impliqué plus qu'il faut, outre ses programmes d'équipes nationales, a avancé Millien. Il n'a eu aucune gestion ou responsabilité en matière de programme de développement. »
Compte tenu que l'ACS a cru bon de promouvoir un employé à l'interne Fonseca était entraîneur adjoint de la sélection masculine senior et entraîneur-chef de l'équipe olympique, en plus d'être directeur de la haute performance chez les hommes , la Sherbrookoise d'origine Sylvie Béliveau aurait été un choix plus judicieux, selon Millien et Maestracci.
« Pour moi, la meilleure candidate était Sylvie, et de loin, a affirmé Maestracci. Ç'aurait été un message fort, d'autant plus qu'on l'adore à la FIFA et au niveau international. Tout le monde la connaît, et elle connaît le Canada et toutes ses régions. Le directeur technique est justement celui qui doit travailler au développement à long terme, et c'est là le travail qu'elle fait. »
« Pour moi, c'était la meilleure personne parce qu'elle a déjà fait ses preuves, a affirmé Millien. Sans avoir le titre (de d.t.), elle a déjà montré tout le dynamisme montrant qu'elle est capable de faire bouger des choses. Et Sylvie s'est mise au service des provinces comme personne d'autre ne l'a fait jusqu'à maintenant. Mais on la confine plus ou moins dans le soccer de base parce que ce n'est pas glorieux et personne d'autre ne veut y mettre le nez. »
« Tony ne pourra jamais dire au président "Écoutez il faut faire ça car mon expérience me montre que..." Sylvie, elle, a en masse d'expérience à ce chapitre », a ajouté Maestracci.
Le secrétaire général de l'ACS Peter Montopoli a indiqué que 30 candidatures avaient été étudiées pour le poste. Il n'a toutefois pas voulu avancer des noms.
« Sylvie a d'excellentes connaissances à l'échelle nationale et internationale. Nous avons tenu plusieurs discussions avec elle, notamment en fonction de ce poste-là, mais aussi en fonction d'autres rôles dans le futur », a quand même fait savoir Montopoli en conférence téléphonique.
La promotion de Fonseca, qui selon différentes sources est un protégé de Montagliani, permet de combler un poste qui avait été laissé vacant depuis que Stephen Hart est devenu entraîneur de la sélection nationale masculine. Hart a démissionné de ce poste dans les jours suivant la défaite du Canada au Honduras, à la mi-octobre, qui a éliminé le pays des qualifications pour la Coupe du monde de 2014. Le Canada n'a pas participé au Mondial depuis 1986.
Le poste de directeur technique a été laissé vacant pendant tout ce temps et ce, même si le conseil d'administration a clairement ordonné au secrétariat général de l'ACS, il y a deux ans, de le combler « immédiatement ». Demande qui est restée lettre morte jusqu'en mars dernier, au moment où le c.a. a renouvelé sa demande en y ajoutant la date du 30 septembre dernier comme date-limite pour l'embauche.
« Il y avait quand même une structure informelle en place, comblée par différentes personnes, qui a quand même permis d'abattre beaucoup de travail et de répondre à nos besoins sur le plan technique. C'est juste qu'il n'y avait pas quelqu'un qui était formellement nommé pour chapeauter tout ça », a indiqué Montopoli.
Montopoli a ensuite assuré, au cours d'un entretien téléphonique avec La Presse Canadienne, que personne au sein de la permanence de l'ACS n'a cherché sciemment à ralentir le processus d'embauche du nouveau directeur technique.
« Il nous a fallu placer les morceaux du casse-tête de façon systématique, et reconstruire l'Association par priorités les finances d'abord, puis le marketing et les communications, puis la nouvelle gouvernance, et maintenant le technique, a-t-il dit. Ces choses-là prennent du temps. »
Fonseca travaillera depuis Vancouver même si le quartier général de l'ACS est situé à Ottawa et que certains membres du secteur technique travaillent à Toronto. Ce contexte où chacun travaille un peu partout au pays et en silo est notamment décrié par Maestracci, qui a tenté de corriger le tir pendant son séjour comme président.
« On a d'excellentes personnes en place et Sylvie en est une, mais on n'a pas de leadership et de vision globale, car il n'y a personne qui, techniquement, avait une vision d'ensemble, pour amener les provinces à travailler toutes dans le même sens », a déploré Millien.
« Ce sera là une partie du travail que Tony devra faire, a indiqué Montpoli. Il devra s'assurer que tout le monde travaille en équipe et aille dans la même direction. »