Angleterre : le déclin de l'empire de Sir Alex Ferguson
Soccer dimanche, 9 déc. 2001. 11:25 jeudi, 12 déc. 2024. 07:35
LONDRES (AFP) - La presse britannique a commenté dimanche le déclin de plus en plus évident de Manchester United, après la défaite de samedi en championnat contre West Ham (0-1), la troisième d'affilée en championnat, qui semble sceller la perte de leur titre par les footballeurs mancuniens.
"L'empire perdu de Ferguson", a titré The Independent on Sunday, sous une photo de Beckham dépité mais applaudissant quand même ses supporteurs. Laissé sur le banc pendant une heure, le capitaine de l'Angleterre a regardé jouer le jeune Chadwick, un choix difficilement compréhensible de Sir Alex, puis est entré trop tard pour renverser le cours du match. Les Red Devils sont désormais 9es, à 11 points du leader Liverpool.
"Red and buried" (rouge et enterré), a plaisanté le Sunday Telegraph, au dessus d'une photo de Scholes et Keane, ex-champions d'Europe et triple champions d'Angleterre en titre, les bras ballants, le regard dans le vide. "Le cauchemar continue", a ajouté le journal en pages intérieures.
Quant au Sunday Times et à l'Observer, ils ont joué sur le surnom de West Ham, les "Hammers" (marteaux), pour souligner que MU a été "assommé" par cette "horrible" défaite, la sixième depuis le début du championnat, en 15 matches.
L'Observer illustre sa Une par une photo du jeune Jermain Defoe marquant de la tête le seul but de la rencontre, sous les yeux de Phil Neville dépassé et Barthez scotché sur sa ligne. Le 31e but encaissé en 15 matches, symbole d'une défense de MU déstabilisée depuis le départ précipité, cet été, du Néerlandais Jaap Stam, et une cascade de blessures physiques et mentales.
Quel successeur ?
Panne de confiance pour Barthez, nez cassé pour Blanc, genou en l'air pour Brown, mais aussi Johnsen et May blessés depuis plusieurs semaines, Irwin en bout de course, des frères Neville toujours aussi limités, les options de Ferguson se réduisent comme une peau de chagrin.
Comme si cela ne suffisait pas, Fergie a donné quartier libre à Veron et Van Nistelrooy ce week-end, pour qu'ils se reposent, alors qu'ils auraient été bien utiles. Du coup, certains supporteurs, moins bien payés que les joueurs, se mettent à douter de la capacité de Ferguson à remettre le train sur des rails.
La presse anglaise aimerait bien accélérer les choses, mais la liste des prétendants éventuels à la succession de "Fergie" se réduit de jour en jour: Wenger vient de prolonger de quatre ans avec Arsenal, jeudi, et Eriksson a redit très clairement, dimanche, qu'il dirigerait l'Angleterre jusqu'en 2006 minimum.
Hitzfeld (Bayern) et Capello (Roma) se sont dit très honorés qu'on puisse penser à eux, mais ne pensent pas être disponibles dans six mois. "Notre recherche d'un successeur commencera vraiment au début de l'an prochain", a tempéré dimanche Paddy Harverson, le directeur de la communication du club le plus riche du monde. MU ne s'affole pas, en apparence.
"L'empire perdu de Ferguson", a titré The Independent on Sunday, sous une photo de Beckham dépité mais applaudissant quand même ses supporteurs. Laissé sur le banc pendant une heure, le capitaine de l'Angleterre a regardé jouer le jeune Chadwick, un choix difficilement compréhensible de Sir Alex, puis est entré trop tard pour renverser le cours du match. Les Red Devils sont désormais 9es, à 11 points du leader Liverpool.
"Red and buried" (rouge et enterré), a plaisanté le Sunday Telegraph, au dessus d'une photo de Scholes et Keane, ex-champions d'Europe et triple champions d'Angleterre en titre, les bras ballants, le regard dans le vide. "Le cauchemar continue", a ajouté le journal en pages intérieures.
Quant au Sunday Times et à l'Observer, ils ont joué sur le surnom de West Ham, les "Hammers" (marteaux), pour souligner que MU a été "assommé" par cette "horrible" défaite, la sixième depuis le début du championnat, en 15 matches.
L'Observer illustre sa Une par une photo du jeune Jermain Defoe marquant de la tête le seul but de la rencontre, sous les yeux de Phil Neville dépassé et Barthez scotché sur sa ligne. Le 31e but encaissé en 15 matches, symbole d'une défense de MU déstabilisée depuis le départ précipité, cet été, du Néerlandais Jaap Stam, et une cascade de blessures physiques et mentales.
Quel successeur ?
Panne de confiance pour Barthez, nez cassé pour Blanc, genou en l'air pour Brown, mais aussi Johnsen et May blessés depuis plusieurs semaines, Irwin en bout de course, des frères Neville toujours aussi limités, les options de Ferguson se réduisent comme une peau de chagrin.
Comme si cela ne suffisait pas, Fergie a donné quartier libre à Veron et Van Nistelrooy ce week-end, pour qu'ils se reposent, alors qu'ils auraient été bien utiles. Du coup, certains supporteurs, moins bien payés que les joueurs, se mettent à douter de la capacité de Ferguson à remettre le train sur des rails.
La presse anglaise aimerait bien accélérer les choses, mais la liste des prétendants éventuels à la succession de "Fergie" se réduit de jour en jour: Wenger vient de prolonger de quatre ans avec Arsenal, jeudi, et Eriksson a redit très clairement, dimanche, qu'il dirigerait l'Angleterre jusqu'en 2006 minimum.
Hitzfeld (Bayern) et Capello (Roma) se sont dit très honorés qu'on puisse penser à eux, mais ne pensent pas être disponibles dans six mois. "Notre recherche d'un successeur commencera vraiment au début de l'an prochain", a tempéré dimanche Paddy Harverson, le directeur de la communication du club le plus riche du monde. MU ne s'affole pas, en apparence.