LONDRES (AFP) - Avec un nouveau stade de soccer, des jeunes joueurs prometteurs et surtout son capitaine Thierry Henry qui a choisi de rester au club, une nouvelle ère s'ouvre pour Arsenal qui se lance dans cette nouvelle saison avec beaucoup d'ambition.

Thierry Henry aime marquer l'histoire. Celle du soccer en général et celle d'Arsenal en particulier. En plus d'être déjà le meilleur buteur de l'histoire des Gunners, il est aussi entré dans les annales du club en étant le dernier joueur à marquer - et par trois fois de surcroît - dans l'enceinte mythique de Highbury, contre Wigan (4-2) lors du dernier match de Championnat la saison dernière.

Après 93 ans d'histoire, Highbury va être en partie démoli. Et comme un symbole, le premier à avoir fait trembler les filets de l'Emirates Stadium, le nouveau stade immense (60.000 places) et moderne, n'est autre que l'inévitable Henry, le 22 juillet pour le jubilé du Néerlandais Dennis Bergkamp.

L'attaquant français fait et défait l'histoire d'Arsenal. Il est certes réducteur de résumer Arsenal à son capitaine, mais l'entraîneur Arsène Wenger le répète souvent: sa meilleure recrue de l'intersaison, c'est Thierry Henry.

A 29 ans, "Titi" a choisi de rester avec les Gunners et probablement d'y terminer sa carrière, plutôt que de rejoindre le FC Barcelone. Optant pour la stabilité, il est aussi investi d'une mission.

Seul Rosicky

Car dans l'ère qui s'ouvre, c'est à lui de mener la jeune garde talentueuse des Rouge et Blanc. L'objectif: ramener le titre de champion d'Angleterre dans le nord de Londres. Les hommes de Wenger se lanceront dans la course forts de leur expérience de finaliste de la Ligue des champions 2006. Mais la tâche s'annonce difficile.

Face à Chelsea et Manchester United qui se sont renforcés, Arsenal n'a enregistré que l'arrivée de Tomas Rosicky. Les qualités du milieu de terrain tchèque sont indéniables, mais cette retenue sur le marché des transfert suscite des interrogations, y compris chez Henry lui-même. D'autant que les Londoniens ont perdu Robert Pires (Villarreal) et Sol Campbell (Portsmouth), tandis que José Antonio Reyes et Ashley Cole sont sur le départ, soit quatre internationaux.

Les Gunners seront-ils assez armés pour lutter avec les grosses écuries nationales et européennes? La réponse dépend largement des jeunes comme Fabregas, Van Persie, Eboué, Senderos ou encore Clichy, une fois remis de blessure, et de leur capacité à être performants sur le long terme en championnat. L'an passé, la belle aventure européenne s'était longtemps doublée d'un parcours moyen en Premiership, le billet pour la C1 n'étant chipé à Tottenham qu'in extremis.

Après avoir battu facilement le Dinamo Zagreb en Croatie au match aller du 3e tour préliminaire de la compétition reine (3-0), les Gunners entament leur saison à domicile samedi contre Aston Villa. Une mise en bouche intéressante avant d'aller défier Manchester United dès la 4e journée. Les hommes de Wenger en sauront alors un peu plus sur leur potentiel.