BÂLE - Les forces de l'ordre de la ville de Bâle demeurent en état d'alerte, même si elles n'envisagent aucune mesure particulière, à la veille de la demi-finale Allemagne-Turquie de l'Euro-2008, mercredi soir, alors que près de 100.000 supporteurs sont attendus.

Quelque 50 000 Allemands et de 20 000 à 30 000 Turcs devraient faire le déplacement dans la ville suisse pour soutenir leur équipe, avec à la clé une place en finale, a précisé le porte-parole de l'organisation, à Bâle.

Ces chiffres demeurent néanmoins largement inférieurs à la vague orange - 180 000 personnes - qui avait déferlé sur la ville samedi, à l'occasion du match Pays-Bas - Russie (1-3 a.p.).

La rencontre de mercredi, la dernière de l'Euro jouée à Bâle, n'est pas considérée par les forces de l'ordre comme étant à risque, même si celles-ci restent en état d'alerte.

"Les mesures vont rester les mêmes" que pour les autres rencontres, a précisé à l'AFP une porte-parole de l'Office fédéral de la police.

Physionomistes allemands et turcs

"Il ne s'agit pas d'un match classé à risque", a-t-elle ajouté, précisant toutefois que des physionomistes allemands et turcs seraient présents pour identifier les éventuels fauteurs de troubles connus.

Aux postes-frontières avec l'Allemagne et la France, les douaniers suisses vont poursuivre leurs contrôles simultanés avec leurs homologues allemands et français, a indiqué, de son côté, un porte-parole des douanes à Bâle.

Les douanes française, suisse et allemande ont croisé leurs fichiers pour faciliter les échanges d'informations sur les personnes à risque, a-t-il souligné.

Après 17 jours de compétition, les douaniers de la région bâloise ont refoulé une soixantaine de personnes et confisqué une trentaine d'armes blanches, de battes, de gaz lacrymogènes et d'engins pyrotechniques.

La police municipale a indiqué ne pas disposer "d'informations particulières" sur l'arrivée potentielle de hooligans allemands ou turcs. Elle a refusé de chiffrer le dispositif des forces de l'ordre pour des raisons stratégiques.

Le 11 juin, le match Suisse-Turquie, qui s'était soldé par la défaite 1-2 de la Nati, s'était déroulé sans incident dans une ambiance bon enfant illustrée par des scènes de fraternisation entre supporteurs suisses et turcs.