Le président de la FIFA Sepp Blatter confronté à un auditoire hostile
Soccer lundi, 23 mars 2015. 10:31 samedi, 14 déc. 2024. 22:27VIENNE - Le président de la FIFA Sepp Blatter se présente cette semaine devant son auditoire le plus hostile en marge de la campagne à sa réélection.
Blatter est arrivé, lundi, à Vienne, pour assister au congrès annuel de l'Union des associations européennes de football (UEFA), dont les dirigeants soutiennent ses trois adversaires dans la course à la présidence : le prince Ali ben al-Hussein, Luis Figo et Michael van Praag.
Blatter, âgé de 79 ans, avait été piqué au vif lors de la dernière rencontre avec les membres de l'UEFA dans le cadre d'une réunion avant la Coupe du monde en juin à Sao Paulo. Il avait décrit l'épisode comme « l'événement le plus irrespectueux que j'ai vécu de toute ma vie. »
L'UEFA aura sa propre élection, mardi. Les 54 membres des associations procéderont à la réélection sans opposition de son président, Michel Platini.
La course à la présidence de la FIFA risque d'être plus dramatique même si la stratégie actuelle de Blatter consiste à éviter la confrontation. Il refuse de débattre en public ou en détail de sa stratégie en vue d'un cinquième mandat présidentiel, élection qu'il s'attend à remporter le 29 mai.
« Je ne suis pas en campagne, a déclaré Blatter vendredi dernier. Je suis à la FIFA depuis maintenant 40 ans, et j'occupe la présidence depuis 17 ans. C'est mon manifeste. »
Blatter a refusé la proposition de l'UEFA de participer à un événement électoral en compagnie de ses trois rivaux, qui devraient prononcer des discours de campagne après la conclusion formelle du congrès.
« Il a clairement indiqué qu'il ne fait pas campagne parce qu'il n'en a pas besoin », a déclaré le secrétaire général de l'UEFA, Gianni Infantino, ajoutant que les membres européens décideraient par eux-mêmes "s'ils pensent que c'est un manque de respect ou non."
L'UEFA avait profité de la réunion au Brésil pour laisser ses hauts dirigeants dire au président de la FIFA qu'il avait perdu sa crédibilité à la tête d'une organisation souvent liées à la corruption.