LONDRES (AFP) - Joseph Blatter, président de la Fédération internationale de soccer (FIFA), a reconnu, lundi, que son organisme avait été réticent à signer le Code mondial antidopage en raison de l'automaticité de la sanction (deux ans de suspension) instaurée par l'Agence mondiale antidopage (AMA).

"Nous avons signé, mais nous étions réticents, a affirmé M. Blatter lors d'une rencontre avec la presse à Londres. Nous ne pouvons pas juste infliger des suspensions de deux ans, mais devons étudier chaque cas individuellement afin que chacun puisse se défendre."

Le texte du projet de Code mondial, rédigé par l'AMA en consultation avec les instances sportives, les athlètes et les pouvoirs publics, et approuvé le 5 mars par les participants à la conférence de Copenhague, prévoit, sauf "circonstance exceptionnelle", une suspension de deux ans à la première infraction, une suspension à vie en cas de récidive.

La FIFA avait été, avec l'Union cycliste internationale (UCI), la fédération la plus critique du projet de Code mondial antidopage préparé par l'AMA.

"Aucun tribunal ne prendra une décision aussi arbitraire pour suspendre quelqu'un deux ans", a ajouté M. Blatter, dont l'organisme a réussi à convaincre l'AMA à mettre en place un groupe de travail sur le problème des sanctions en cas de contrôle positif afin "d'analyser les différents cas lors des deux prochaines années."

M. Blatter a aussi révélé que Dick Pound, président de l'AMA, et Jacques Rogge, président du Comité international olympique (CIO), ont félicité la FIFA pour les mesures prises afin d'éradiquer le dopage dans le soccer.

"Pour la première fois, nous avons effectué des contrôles d'urines et sanguins lors du Mondial-2002. Un document avait été donné à chaque joueur participant à la compétition pour avoir son consentement et tout le monde l'avait signé", a conclu le président de la FIFA.