Brésil: apothéose en R majeur
Soccer mardi, 2 juil. 2002. 15:42 mercredi, 11 déc. 2024. 13:34
YOKOHAMA, Japon (AFP) - L'un sort d'une saison médiocre avec le FC Barcelone, l'autre est seulement revenu en sélection fin mars après 30 mois d'absence, et pourtant Rivaldo et Ronaldo ont été les deux pierres angulaires sur lesquelles le Brésil a bâti son succès au Mondial-2002 de soccer.
La finale remportée dimanche face à l'Allemagne (2-0) a été le symbole de la réussite du "Phénomène" et de son aîné.
Ronaldo, 25 ans, Ballon d'or 97, meilleur buteur (8) du Mondial-2002, meilleur buteur brésilien en phase finale de Coupe du monde à égalité avec Pelé (12), a marqué les deux buts.
Rivaldo, 30 ans, Ballon d'or 99, homme du match à trois reprises au Mondial-2002, deuxième buteur du tournoi (5 buts, comme l'Allemand Miroslav Klose), a joué un rôle majeur sur chacun d'entre eux.
D'abord, c'est sur son tir de loin que le gardien allemand Oliver Kahn relâche le ballon flottant et rendu glissant par la pluie, permettant à son complice, qui avait suivi, de marquer (67e).
Puis, douze minutes après, le joueur du FC Barcelone, l'oeil dans le dos, laisse passer un centre de Kleberson. Ronaldo récupère et marque à nouveau.
Nez fin
"En 1998, j'avais fait une grande Coupe du monde, mais cela n'avait pas marché. Aujourd'hui je suis champion du monde. Je crois que j'ai joué un bon rôle dans la sélection", se réjouit Rivaldo, qui, le nez fin, avait prédit que "les actions individuelles (seraient) fondamentales" contre la Mannschaft.
Le N.10, qui avait annoncé que ce Mondial serait son dernier, sera donc peut-être tenté de continuer l'aventure.
Pour Ronaldo, la question ne se pose pas. A se focaliser sur ses deux graves blessures au genou droit (21 novembre 1999 et 12 avril 2000), on en avait oublié qu'il avait éclos très tôt, retenu notamment dans la sélection au Mondial-94 remporté par le Brésil, bien qu'il n'ait pas joué une seule minute.
"J'ai parlé avec Cafu et Roberto Carlos après le match, et nous avons rattrapé ce que nous n'avions pas pu vivre en 1998 où nous n'avions pas pu célébrer le titre", a commenté celui qui avait été victime de mystérieuses convulsions avant la finale du Mondial en France qui s'était soldée par une défaite face au pays organisateur (3-0).
Clin d'oeil qui couronne la victoire, le doublé qu'avait alors inscrit Zinédine Zidane est désormais effacé par celui de Ronaldo.
Pourtant, la route vers le "penta", le cinquième titre mondial du Brésil, a été tortueuse pour les deux hommes, entre un Ronaldo sur qui des interrogations planaient avant le Mondial et un Rivaldo qui avait débuté le tournoi de la pire des manières, sur une grossière simulation face à la Turquie.
Ronaldinho, petit frère
Le premier a balayé les doutes sur son physique par huit coups de patte en sept matches et, si son coup de rein n'est plus aussi phénoménal, son sens du but, du placement et sa technique compensent largement.
Le second, lui, a trouvé la rédemption dans un altruisme qui n'était pas sa qualité première.
Enfin, les deux hommes ont pu profiter de l'enthousiasme de leur petit frère en soccer, Ronaldinho (22 ans), dont la classe avait illuminé le quart contre l'Angleterre (2-1) malgré une exclusion en seconde période. Rivaldo avait inscrit le premier but sur un service parfait de Ronaldinho, lui-même auteur du second, sur coup franc.
Pour boucler la boucle, ce match avait été le seul du tournoi où Ronaldo n'avait pas trouvé le chemin des filets.
Talent pur. Rivaldo et Ronaldo en ont assurément à revendre. Mais, comme l'a souligné Michel Platini, ils ont paradoxalement bénéficié d'une saison perturbée par les blessures, ce qui leur a permis de ne pas entamer leur capital physique trop tôt, contrairement à nombre de leurs concurrents.
Ce qui aurait pu être une faiblesse a finalement offert un cinquième titre au Brésil.
La finale remportée dimanche face à l'Allemagne (2-0) a été le symbole de la réussite du "Phénomène" et de son aîné.
Ronaldo, 25 ans, Ballon d'or 97, meilleur buteur (8) du Mondial-2002, meilleur buteur brésilien en phase finale de Coupe du monde à égalité avec Pelé (12), a marqué les deux buts.
Rivaldo, 30 ans, Ballon d'or 99, homme du match à trois reprises au Mondial-2002, deuxième buteur du tournoi (5 buts, comme l'Allemand Miroslav Klose), a joué un rôle majeur sur chacun d'entre eux.
D'abord, c'est sur son tir de loin que le gardien allemand Oliver Kahn relâche le ballon flottant et rendu glissant par la pluie, permettant à son complice, qui avait suivi, de marquer (67e).
Puis, douze minutes après, le joueur du FC Barcelone, l'oeil dans le dos, laisse passer un centre de Kleberson. Ronaldo récupère et marque à nouveau.
Nez fin
"En 1998, j'avais fait une grande Coupe du monde, mais cela n'avait pas marché. Aujourd'hui je suis champion du monde. Je crois que j'ai joué un bon rôle dans la sélection", se réjouit Rivaldo, qui, le nez fin, avait prédit que "les actions individuelles (seraient) fondamentales" contre la Mannschaft.
Le N.10, qui avait annoncé que ce Mondial serait son dernier, sera donc peut-être tenté de continuer l'aventure.
Pour Ronaldo, la question ne se pose pas. A se focaliser sur ses deux graves blessures au genou droit (21 novembre 1999 et 12 avril 2000), on en avait oublié qu'il avait éclos très tôt, retenu notamment dans la sélection au Mondial-94 remporté par le Brésil, bien qu'il n'ait pas joué une seule minute.
"J'ai parlé avec Cafu et Roberto Carlos après le match, et nous avons rattrapé ce que nous n'avions pas pu vivre en 1998 où nous n'avions pas pu célébrer le titre", a commenté celui qui avait été victime de mystérieuses convulsions avant la finale du Mondial en France qui s'était soldée par une défaite face au pays organisateur (3-0).
Clin d'oeil qui couronne la victoire, le doublé qu'avait alors inscrit Zinédine Zidane est désormais effacé par celui de Ronaldo.
Pourtant, la route vers le "penta", le cinquième titre mondial du Brésil, a été tortueuse pour les deux hommes, entre un Ronaldo sur qui des interrogations planaient avant le Mondial et un Rivaldo qui avait débuté le tournoi de la pire des manières, sur une grossière simulation face à la Turquie.
Ronaldinho, petit frère
Le premier a balayé les doutes sur son physique par huit coups de patte en sept matches et, si son coup de rein n'est plus aussi phénoménal, son sens du but, du placement et sa technique compensent largement.
Le second, lui, a trouvé la rédemption dans un altruisme qui n'était pas sa qualité première.
Enfin, les deux hommes ont pu profiter de l'enthousiasme de leur petit frère en soccer, Ronaldinho (22 ans), dont la classe avait illuminé le quart contre l'Angleterre (2-1) malgré une exclusion en seconde période. Rivaldo avait inscrit le premier but sur un service parfait de Ronaldinho, lui-même auteur du second, sur coup franc.
Pour boucler la boucle, ce match avait été le seul du tournoi où Ronaldo n'avait pas trouvé le chemin des filets.
Talent pur. Rivaldo et Ronaldo en ont assurément à revendre. Mais, comme l'a souligné Michel Platini, ils ont paradoxalement bénéficié d'une saison perturbée par les blessures, ce qui leur a permis de ne pas entamer leur capital physique trop tôt, contrairement à nombre de leurs concurrents.
Ce qui aurait pu être une faiblesse a finalement offert un cinquième titre au Brésil.