C'est la paix entre Lehmann et Khan
Soccer vendredi, 7 juil. 2006. 11:46 dimanche, 15 déc. 2024. 03:42
BERLIN (AFP) - Jens Lehmann et Oliver Kahn ne seront sûrement jamais amis, mais les deux anciens rivaux pour la place de gardien titulaire de l'équipe d'Allemagne de football ont chacun gagné le respect de l'autre, et la reconnaissance de tout un pays lors du Mondial-2006.
La longue poignée de main entre les deux joueurs à l'ego sur-dimensionné avant la séance des tirs au but contre l'Argentine, en quart de finale, a montré que la hache de guerre était enfin enterrée. La porté de l'accolade donnée par Lehmann à son désormais N.2 après la victoire n'en a été que plus forte.
"C'était honorable, très grand, a commenté l'entraîneur des gardiens Andreas Köpke. C'était pour moi la scène du tournoi".
"Jens Lehmann n'est pas le seul vainqueur, Oliver Kahn l'est aussi", a affirmé le sélectionneur Jürgen Klinsmann après la qualification, enfin heureux que les deux rivaux aient fait la paix.
Car la compétition, larvée depuis 2002 où les places étaient inversées, s'était étalée en 2004 pendant plusieurs mois dans la presse allemande. "Je suis plus constant, avait notamment déclaré le gardien d'Arsenal. Je mériterais de jouer parce que j'ai attendu six ans et que j'ai réalisé des performances".
Equipier modèle
Lehmann endossait l'habit du jaloux. Kahn, encore auréolé de son titre de meilleur joueur du Mondial-2002, pouvait voir venir, soutenu par Rudi Völler.
L'élimination précoce à l'Euro-2004 et l'arrivée de Jürgen Klinsmann ont sonné l'heure du déclin. La "rotation" entre les bois décidée par le champion du monde 1990 a tourné à l'avantage de Lehmann, bien aidé aussi par une brillante saison avec les Gunners.
La "sanction" est tombée en avril: Klinsmann choisissait Lehmann, plus jeune de quelques mois mais aussi "un chouia plus fort" que le gardien du Bayern. Sous le choc, Kahn s'était accordé un délai de réflexion. Mais il a choisi de rester, pour "aider tout le monde", même son grand rival, car "avec un bon esprit d'équipe, je suis sûr qu'on peut faire des grandes choses".
Kahn s'est également enrichi de cette expérience, affirmant que "d'un seul coup, je ressens une forme de respect que l'on ne peut pas gagner avec un titre".
Equipier modèle pendant le Mondial, Kahn pourrait être récompensé par Klinsmann en disputant le match pour la troisième place contre le Portugal, samedi à Stuttgart, pour sa 86e sélection.
Pour Köpke, "cela serait un grand geste envers Kahn qui s'est comporté comme un modèle ces sept dernières semaines".
"Si Oliver veut jouer et si l'entraîneur le décide, j'accepterai la décision, a affirmé jeudi Lehmann. Je pense qu'il l'a mérité car il a eu un comportement extraordinaire pendant ce tournoi, également avec moi. Ce match serait sûrement pour lui une bonne façon de conclure".
En attendant, peut-être, l'Euro-2008. Les deux gardiens ont annoncé leur intention de poursuivre leur carrière internationale.
La longue poignée de main entre les deux joueurs à l'ego sur-dimensionné avant la séance des tirs au but contre l'Argentine, en quart de finale, a montré que la hache de guerre était enfin enterrée. La porté de l'accolade donnée par Lehmann à son désormais N.2 après la victoire n'en a été que plus forte.
"C'était honorable, très grand, a commenté l'entraîneur des gardiens Andreas Köpke. C'était pour moi la scène du tournoi".
"Jens Lehmann n'est pas le seul vainqueur, Oliver Kahn l'est aussi", a affirmé le sélectionneur Jürgen Klinsmann après la qualification, enfin heureux que les deux rivaux aient fait la paix.
Car la compétition, larvée depuis 2002 où les places étaient inversées, s'était étalée en 2004 pendant plusieurs mois dans la presse allemande. "Je suis plus constant, avait notamment déclaré le gardien d'Arsenal. Je mériterais de jouer parce que j'ai attendu six ans et que j'ai réalisé des performances".
Equipier modèle
Lehmann endossait l'habit du jaloux. Kahn, encore auréolé de son titre de meilleur joueur du Mondial-2002, pouvait voir venir, soutenu par Rudi Völler.
L'élimination précoce à l'Euro-2004 et l'arrivée de Jürgen Klinsmann ont sonné l'heure du déclin. La "rotation" entre les bois décidée par le champion du monde 1990 a tourné à l'avantage de Lehmann, bien aidé aussi par une brillante saison avec les Gunners.
La "sanction" est tombée en avril: Klinsmann choisissait Lehmann, plus jeune de quelques mois mais aussi "un chouia plus fort" que le gardien du Bayern. Sous le choc, Kahn s'était accordé un délai de réflexion. Mais il a choisi de rester, pour "aider tout le monde", même son grand rival, car "avec un bon esprit d'équipe, je suis sûr qu'on peut faire des grandes choses".
Kahn s'est également enrichi de cette expérience, affirmant que "d'un seul coup, je ressens une forme de respect que l'on ne peut pas gagner avec un titre".
Equipier modèle pendant le Mondial, Kahn pourrait être récompensé par Klinsmann en disputant le match pour la troisième place contre le Portugal, samedi à Stuttgart, pour sa 86e sélection.
Pour Köpke, "cela serait un grand geste envers Kahn qui s'est comporté comme un modèle ces sept dernières semaines".
"Si Oliver veut jouer et si l'entraîneur le décide, j'accepterai la décision, a affirmé jeudi Lehmann. Je pense qu'il l'a mérité car il a eu un comportement extraordinaire pendant ce tournoi, également avec moi. Ce match serait sûrement pour lui une bonne façon de conclure".
En attendant, peut-être, l'Euro-2008. Les deux gardiens ont annoncé leur intention de poursuivre leur carrière internationale.