C'est maintenant LA Coupe du Monde
Soccer dimanche, 30 juin 2002. 13:20 samedi, 14 déc. 2024. 19:49
YOKOHAMA, Japon (AP) - Longtemps fief de l'Europe et de l'Amérique du Sud, la Coupe du monde de soccer est restée cette année entre les mêmes mains, mais a changé de visage.
La cinquième victoire du Brésil dimanche, en finale contre l'Allemagne (2-0), a permis à ces deux géants du soccer de soigner leur palmarès et leurs statistiques, mais elle a surpris tous les observateurs, qui ne s'attendaient pas à retrouver les deux pays, à la peine en qualifications, à ce stade de la compétition. C'est un Brésil cinq étoiles, comme au bon vieux temps, qui règne donc sur le toit du monde. Mais ce nouveau succès "auriverde" ne doit pas éclipser les enseignements du Mondial asiatique, riche en surprises.
Les deux favoris du tournoi, la France et l'Argentine, ont rejoint le Portugal en expliquant leur élimination prématurée au premier tour par la fatigue de leurs joueurs, éreintés par une saison européenne trop chargée. Cette année, les délais de récupération avaient en effet été écourtés et la Coupe du monde avait débuté deux semaines plus tôt, pour éviter la saison des pluies au Japon et en Corée du Sud.
L'élimination de ces superpuissances a laissé le champ libre à l'Asie, l'Afrique et même l'Amérique du Nord. Le Japon s'est qualifié pour le deuxième tour pour la première fois et la Corée du Sud, l'autre pays organisateur, est devenu le premier pays asiatique à atteindre les demi-finales. Trop gros pour conclure à des coincidences.
"L'Asie a un peu rajeuni le soccer mondial", a analysé Aimé Jacquet, le sélectionneur de l'équipe de France championne du monde il y a quatre ans. "Ca pourrait donner au soccer une nouvelle identité et de nouvelles ambitions."
Le continent le plus peuplé est en passe de devenir un géant du commerce et de la diplomatie. Pourquoi ne deviendrait-il pas un géant du soccer aussi? La Chine n'a pas marqué un but et a perdu ses trois matches du premier tour, mais il ne fait aucun doute qu'elle prendra part dans le futur aux joutes du nouvel ordre mondial.
Selon Peter Velappan, le secrétaire général de la Confédération asiatique, "toute l'Asie doit être fière" des succès des pays organisateurs. "Ils sont allés plus loin que nos rêves les plus fous et ont apporté beaucoup de prestige à l'Asie."
Le soccer européen, lui, ne s'est pas bien débrouillé pendant cette première Coupe du monde en Asie, alors que les Etats-Unis, la Corée du Sud et le Sénégal atteignaient les quarts de finale, et même les demi-finales pour ce qui est des Coréens.
La Coupe du monde avait débuté par un énorme choc, la défaite de l'équipe de France contre le Sénégal. Les Français ont ensuite poursuivi sur cette lancée, n'inscrivant pas le moindre but en trois rencontres.
D'autres géants du soccer n'ont pas fait beaucoup mieux. L'Italie n'a jamais semblé capable de décrocher son quatrième titre, battue par la Corée du Sud en quarts de finale, tandis que l'Angleterre, qui a cru un temps pouvoir ressusciter le passé, a quitté le tournoi en quarts, battue par le Brésil.
Le Mondial a également été le cadre de nombreuses erreurs d'arbitrage. Le président de la FIFA Sepp Blatter les a admises, comme l'Italien Pierluigi Collina, arbitre de la finale.
L'Espagne a particulièrement été flouée par ces erreurs, battue aux tirs aux buts en quarts de finale par la Corée du Sud après avoir marqué deux buts refusés pourtant bien valides.
En dehors de l'Allemagne, la seule véritable satisfaction européenne est venue de la Turquie, un pays un peu à part sur le vieux continent, qui a quitté l'Asie avec une belle troisième place pour sa deuxième participation au Mondial.
Une seule équipe a réussi à battre les Turcs: le Brésil, qui les a vaincus en poule avant de les sortir en demi-finales.
Selon le roi Pelé, l'émergence au plus haut niveau de nouveaux pays servira le soccer. "C'était bien pour le jeu que les Etats-Unis, le Sénégal, la Corée du Sud et la Turquie atteignent le deuxième tour", a-t-il affirmé.
En attendant, les anciens conserveront leurs privilèges encore au moins quatre ans. Si les Brésiliens ne sont pas automatiquement qualifiés pour le prochain Mondial en 2006, les Allemands le sont puisque le tournoi se déroulera chez eux, en attendant l'Afrique, probablement en 2010.
La cinquième victoire du Brésil dimanche, en finale contre l'Allemagne (2-0), a permis à ces deux géants du soccer de soigner leur palmarès et leurs statistiques, mais elle a surpris tous les observateurs, qui ne s'attendaient pas à retrouver les deux pays, à la peine en qualifications, à ce stade de la compétition. C'est un Brésil cinq étoiles, comme au bon vieux temps, qui règne donc sur le toit du monde. Mais ce nouveau succès "auriverde" ne doit pas éclipser les enseignements du Mondial asiatique, riche en surprises.
Les deux favoris du tournoi, la France et l'Argentine, ont rejoint le Portugal en expliquant leur élimination prématurée au premier tour par la fatigue de leurs joueurs, éreintés par une saison européenne trop chargée. Cette année, les délais de récupération avaient en effet été écourtés et la Coupe du monde avait débuté deux semaines plus tôt, pour éviter la saison des pluies au Japon et en Corée du Sud.
L'élimination de ces superpuissances a laissé le champ libre à l'Asie, l'Afrique et même l'Amérique du Nord. Le Japon s'est qualifié pour le deuxième tour pour la première fois et la Corée du Sud, l'autre pays organisateur, est devenu le premier pays asiatique à atteindre les demi-finales. Trop gros pour conclure à des coincidences.
"L'Asie a un peu rajeuni le soccer mondial", a analysé Aimé Jacquet, le sélectionneur de l'équipe de France championne du monde il y a quatre ans. "Ca pourrait donner au soccer une nouvelle identité et de nouvelles ambitions."
Le continent le plus peuplé est en passe de devenir un géant du commerce et de la diplomatie. Pourquoi ne deviendrait-il pas un géant du soccer aussi? La Chine n'a pas marqué un but et a perdu ses trois matches du premier tour, mais il ne fait aucun doute qu'elle prendra part dans le futur aux joutes du nouvel ordre mondial.
Selon Peter Velappan, le secrétaire général de la Confédération asiatique, "toute l'Asie doit être fière" des succès des pays organisateurs. "Ils sont allés plus loin que nos rêves les plus fous et ont apporté beaucoup de prestige à l'Asie."
Le soccer européen, lui, ne s'est pas bien débrouillé pendant cette première Coupe du monde en Asie, alors que les Etats-Unis, la Corée du Sud et le Sénégal atteignaient les quarts de finale, et même les demi-finales pour ce qui est des Coréens.
La Coupe du monde avait débuté par un énorme choc, la défaite de l'équipe de France contre le Sénégal. Les Français ont ensuite poursuivi sur cette lancée, n'inscrivant pas le moindre but en trois rencontres.
D'autres géants du soccer n'ont pas fait beaucoup mieux. L'Italie n'a jamais semblé capable de décrocher son quatrième titre, battue par la Corée du Sud en quarts de finale, tandis que l'Angleterre, qui a cru un temps pouvoir ressusciter le passé, a quitté le tournoi en quarts, battue par le Brésil.
Le Mondial a également été le cadre de nombreuses erreurs d'arbitrage. Le président de la FIFA Sepp Blatter les a admises, comme l'Italien Pierluigi Collina, arbitre de la finale.
L'Espagne a particulièrement été flouée par ces erreurs, battue aux tirs aux buts en quarts de finale par la Corée du Sud après avoir marqué deux buts refusés pourtant bien valides.
En dehors de l'Allemagne, la seule véritable satisfaction européenne est venue de la Turquie, un pays un peu à part sur le vieux continent, qui a quitté l'Asie avec une belle troisième place pour sa deuxième participation au Mondial.
Une seule équipe a réussi à battre les Turcs: le Brésil, qui les a vaincus en poule avant de les sortir en demi-finales.
Selon le roi Pelé, l'émergence au plus haut niveau de nouveaux pays servira le soccer. "C'était bien pour le jeu que les Etats-Unis, le Sénégal, la Corée du Sud et la Turquie atteignent le deuxième tour", a-t-il affirmé.
En attendant, les anciens conserveront leurs privilèges encore au moins quatre ans. Si les Brésiliens ne sont pas automatiquement qualifiés pour le prochain Mondial en 2006, les Allemands le sont puisque le tournoi se déroulera chez eux, en attendant l'Afrique, probablement en 2010.