BUENOS AIRES (AFP) - Carlos Bianchi, le plus titré et le plus populaire des entraîneurs argentins, a refusé mercredi l'offre qui lui avait été faite la veille de prendre la direction de l'équipe nationale de soccer, après la démission de Marcelo Bielsa, a-t-on indiqué de source officielle.

Le poste laissé vacant sera maintenant proposé à José Pekerman, ex-entraîneur des équipes espoirs, victorieuses du Championnat du monde des moins de 20 ans en 1995 (Qatar), en 1997 (Malaisie) et 2001 (Argentine).

«Hier, je vous avais dit Bianchi, ça n'a pas pu se faire. Aujourd'hui, je vous dit Pekerman. Après, nous en parlerons», a commenté devant la presse le président de l'Association du soccer argentin (AFA) Julio Gondrona.

Chargé des négociations par l'AFA, le vice-président de Boca Juniors Pedro Pompilio a expliqué que Bianchi «n'allait pas conduire (la sélection nationale) car il avait d'autres priorités». M. Pompilio avait estimé la veille que l'ex-joueur de Reims, PSG, Strasbourg et Nice était «le meilleur de tous».

M. Gondrona a pour sa part révélé que Bianchi, 55 ans, avait invoqué «des raisons personnelles, des raisons de vie importantes» pour refuser le poste.

Quand Bianchi avait quitté Boca Juniors en juillet, il avait mis en avant des raisons familiales (sa fille a connu de graves problèmes cardiaques).

M. Gondrona, qui n'a jamais eu de bonnes relations avec Bianchi, a estimé que Pekerman présentait pour sa part l'avantage d'avoir travaillé avec les espoirs, qui ont fait une spectaculaire entrée en scène internationale en remportant, avec la manière, la médaille d'or aux Jeux olympiques d'Athènes.

«La majorité des joueurs (de la sélection) sont passés par les espoirs. Celui qui a fait les espoirs, c'est lui. On ne peut pas avoir la continuité quand on ne connaît pas les gens», a expliqué M. Gondrona.

La sélection «albiceleste» était jusqu'ici dirigée par Marcelo Bielsa, 49 ans, qui a renoncé mardi en disant manquer de l'énergie nécessaire pour l'amener jusqu'au prochain mondial en Allemagne.