Après la tourmente entourant son changement d’identité et le départ de son entraîneur, le CF Montréal retrouvait quelque chose de plus familier cette semaine. Le terrain.

 

Ce n’est que lundi prochain que le groupe entier sera présent au Complexe Marie-Victorin, mais cette première semaine de camp donne un bon aperçu des histoires à suivre à l’approche du printemps.

 

Opération découverte

 

À très court terme, c’est la nomination d’un nouvel entraîneur qui est attendue avec le plus d’impatience.

En charge sur une base intérimaire depuis le départ de Thierry Henry, Wilfried Nancy a confirmé qu’il se sent prêt à prendre le poste de manière permanente.

 

Henry est débarqué à Montréal avec une notoriété hors-normes qui compensait pour son expérience quasi-inexistante du coaching en club.

 

Pour Nancy, le défi est inverse. Puisque les adjoints des deux derniers entraîneurs n’étaient pas autorisé à parler aux médias, il reste un personnage peu connu. Un échange généreux avec la presse mardi dernier l’aura peut-être aidé à se faire découvrir d’avantage.

 

Sur le plancher de vaches par contre, il a une expérience plus solide qu’Henry à son arrivée. Après 6 ans dans un staff MLS, il connait très bien les exigences du travail requis au quotidien pour préparer une équipe.

 

Plus grande responsabilité

 

Avec une moyenne d’âge sous les 23 ans, l’énergie et l’enthousiasme seront au rendez-vous cette saison. La naïveté y sera probablement aussi.

 

Ironiquement, les succès d’un jeune groupe passent par la qualité de ses vétérans. En montrant la voie et portant le message du coach, les joueurs d’expérience peuvent accélérer la courbe d’apprentissage et minimiser l’impact des erreurs que les jeunes commettront inévitablement.

 

En ce sens, le rôle de Victor Wanyama sera crucial. À sa première saison en MLS, le Kenyan a semblé faire l’unanimité au sein du groupe. Hors du terrain du moins. Sa personnalité et son humour sont particulièrement appréciés dans l’environnement de l’équipe.

 

Sur la pelouse par contre, le milieu de terrain a souvent paru frustré ou désengagé du jeu. Surtout sur la fin de campagne. Une réalité qui peut s’expliquer par un passage en MLS compliqué par la pandémie.

 

Avec les départs des Raitala, Bush, Bojan, Taïder, Fanni et cie, son influence en tant que cadre sera d’autant plus importante en 2021. L’empreinte qu’il laissera sur les matchs devra être beaucoup plus importante qu’à sa première saison.

 

Préparation physique

 

Avec un groupe jeune et largement remodelé depuis l’an dernier, l’expérience et la chimie ne seront pas les plus grands atouts du CF Montréal en début de saison.

 

En revanche, la condition physique et l’intensité du jeu, peuvent l’être.

 

En raison de la Ligue des Champions disputée en février, le XI Montréalais a dû préparer sa campagne en quatre courtes semaines de camp d’entraînement l’an dernier.

 

Cette année, c’est presque le double.

 

Sept semaines de camp offrent le temps voulu pour bien travailler. Il y a des précautions à prendre sur terrain synthétique, mais il n’y a aucune obligation d’accélérer la préparation. Il y aura du même coup, moins de tentation de tourner les coins ronds.

 

Souhaitons qu’un camp d’entraînement prolongé contribuera à diminuer le nombre de blessures et élever l’intensité moyenne de l’équipe sur la saison.

 

Puisqu’il semblait souvent gérer ses efforts en 2020, Victor Wanyama sera là-aussi un étalon de mesure intéressant au cours des prochains mois.