MUNICH - Invaincu en neuf matchs à Munich face au Real de Madrid, le Bayern de Munich espère poursuivre sa série à l'occasion de la réception du géant madrilène, mardi, en demi-finale aller de la Ligue des champions, et entrouvrir les portes donnant à une finale à domicile le 19 mai prochain.

Depuis le début de la compétition, les Bavarois ont pour objectif de se qualifier pour cette finale à la maison qui leur offrirait une chance unique de remporter leur cinquième Coupe d'Europe.

Mais le Real Madrid, animé par l'obsession de connaître une dixième consécration en Ligue des champions, constitue un obstacle redoutable que Jupp Heynckes, l'entraîneur munichois, est bien placé pour apprécier car il a conduit le club madrilène au titre européen en 1998.

« Chacun sait ce qui nous attend. C'est l'adversaire le plus difficile de la saison », a estimé Toni Kroos, le milieu de terrain international du Bayern.

Alors qu'il n'a pratiquement plus aucune chance de remporter la Bundesliga — il accuse huit points de retard sur le leader, le Borussia Dortmund — , le club de Franck Ribéry reporte ses principaux espoirs sur la Ligue des champions.

« Nous n'aurons aucun problème pour nous motiver. On fera tout ce qu'il faut pour avoir une place en finale », a promis le brillant attaquant bavarois Thomas Müller.

Ce quatrième rendez-vous des deux équipes au stade des demi-finales de la C1 promet de très belles empoignades pour la maîtrise de la balle et, surtout, un duel explosif entre attaquants des deux formations. Le Bayern est richement doté avec Franck Ribéry, Arjen Robben et surtout Mario Gomez, le deuxième réalisateur de l'épreuve avec 11 buts.

Mais en face, le leader du championnat espagnol est surarmé. Ainsi Cristiano Ronaldo et ses coéquipiers de l'attaque, Karim Benzema et Gonzalo Higuain, ont-ils inscrit à eux trois 107 buts toutes compétitions confondues. Ronaldo, seul, affole les compteurs avec 41 buts en Liga espagnole et huit en Ligue des champions.

« Le Bayern et nous-mêmes possédons un considérable potentiel offensif, a souligné Xavi Alonso, le maître à jouer du Real et de la sélection ibérique. Nous savons qu'il faudra être au meilleur niveau pour les arrêter et capitaliser sur nos capacités en attaque. Nous sommes deux équipes solides qui jouent un football dynamique et rapide. »

La formation bavaroise a remporté 13 de ses 14 derniers matches à l'Allianz Arena de Munich et reste sur un succès (2-0) face à Marseille en quart de finale retour. Le Real, quant à lui, est demeuré invaincu depuis le début de la compétition (neuf victoires, une nulle) tout en ayant inscrit 32 buts. Pour autant, l'Allemagne reste une terre de mission pour le ténor ibérique qui, en 22 visites outre-Rhin, n'a enregistré qu'un succès en septembre 2000 sur le terrain du Bayer Leverkusen (3-2).

L'autre demi-finale aller opposera, mercredi soir, à Londres, Chelsea à Barcelone, tenant du titre.