Changement de garde à prévoir chez les Bleus
Soccer samedi, 26 juin 2004. 14:21 samedi, 14 déc. 2024. 01:43
LISBONNE (AP) - Sans véritablement jouer, l'équipe de France de soccer a provoqué une énorme déception en étant éliminée sans gloire par la Grèce en quart de finale de l'Euro 2004, vendredi, à Lisbonne.
Jacques Santini a reconnu que les tenants du titre désormais déchus étaient restés léthargiques une mi-temps, face à un adversaire certes en phase ascensionnelle mais qui pointe seulement en 35e position du classement mondial de la FIFA pour le mois de juin.
"A la pause, on a essayé d'analyser pourquoi on était un peu trop réservé", a déclaré le sélectionneur national, qui va rejoindre Tottenham comme entraîneur après cet échec.
"La réalisation technique a été plus que moyenne ce soir, c'est l'une des raisons qui fait que l'on dormait."
Zinédine Zidane, qui avait sauvé les Bleus lors des trois matches du premier tour - deux buts contre l'Angleterre, coup franc décisif pour l'ouverture du score contre la Croatie, ouverture du score contre la Suisse -, n'a pas été dans son assiette lors de ce quart de finale. Son carton jaune reçu pour antijeu juste avant la mi-temps a prouvé l'impuissance de "Zizou" qui, deux jours après son 32e anniversaire, a livré l'un des plus mauvais matches de sa carrière.
"On est tous responsables de l'élimination", a déclaré Zidane, capitaine des Bleus en l'absence de Marcel Desailly, plus proche que jamais de la sortie.
Car le prochain match de l'équipe de France, avec un nouveau sélectionneur à désigner à la mi-juillet et qui aura lieu contre le Ghana à Rennes le 18 août, sera en effet celui du jubilé pour Desailly. Face aux joueurs de son pays de naissance, le successeur de Didier Deschamps comme porteur du brassard de capitaine se retirera avec au compteur un record de 117 sélections.
Vendredi au stade José Alvalede, dans l'antre du Sporting Lisbonne enflammé par les supporters grecs, les 50 000 spectateurs ont sans doute assisté aux derniers feux tirés par une génération flamboyante, championne du monde 1998 et d'Europe 2000, deux fois victorieuse de la Coupe des Confédérations en 2001 et 2003. Outre Desailly et Zidane, que vont devenir les Bixente Lizarazu, Lilian Thuram et autres Fabien Barthez alors que la prochaine Coupe du monde aura lieu dans seulement deux ans, en 2006 en Allemagne?
Jacques Santini a peut-être d'ailleurs inconsciemment privilégié vendredi le "pedigree" des joueurs, plutôt que "la forme du moment" - son dada depuis sa nomination en juillet 2001 -, pour former son 11 de départ face aux Grecs.
David Trezeguet, pourtant transparent face aux Suisses, était fidèle au poste au coup d'envoi, Olivier Dacourt peu en vue lors de cet Euro suppléait pourtant l'absence de Patrick Vieira, forfait pour contracture à la cuisse gauche. Benoît Pedretti piaffait sur le banc, comme Louis Saha, qui a enflammé la rencontre après avoir remplacé Trezeguet à un quart d'heure de l'échéance.
"Non, je n'ai pas privilégié la notoriété", a répondu Santini, sans expliciter le choix des joueurs pour ce match à quitte ou double.
Alors qu'il n'a perdu que deux rencontres en 28 matches comme sélectionneur, c'est paradoxalement un grand chantier que le sélectionneur national laisse à son successeur. La paire d'attaque Thierry Henry-Trezeguet n'est guère convaincante, la charnière centrale Lilian Thuram-Mikaël Silvestre n'a jamais semblé inoxydable. Pour ce rôle important dans l'axe, Jean-Alain Boumsong postule et piaffe lui aussi, puisqu'il aura connu seulement quelques secondes de jeu dans cet Euro 2004 après avoir remplacé William Gallas contre la Suisse à la 92e minute de la partie...
"On a joué peut-être trop tard face aux Grecs", a reconnu Thuram, dont la 103e sélection qui le voit rejoindre Deschamps ne restera pas un bon souvenir.
"Pour la suite de ma carrière internationale, je prendrai la décision plus tard, tranquillement".
"En quart de finale, les équipes ne se découvrent pas, a repris le défenseur de la Juventus de Turin. Quand on prend un but, on est obligé d'attaquer et on s'est créé pas mal d'occasions. Les Grecs en ont deux, ils en mettent une au fond."
Angelos Charisteas restera dans la légende puisque son coup de tête gagnant a peut-être empêché l'équipe de France, deuxième du classement mondial FIFA derrière le Brésil, de devenir la première nation à défendre victorieusement un titre européen. Il a aussi offert à la Grèce son premier succès en sept rencontres face à la France.
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Jacques Santini a reconnu que les tenants du titre désormais déchus étaient restés léthargiques une mi-temps, face à un adversaire certes en phase ascensionnelle mais qui pointe seulement en 35e position du classement mondial de la FIFA pour le mois de juin.
"A la pause, on a essayé d'analyser pourquoi on était un peu trop réservé", a déclaré le sélectionneur national, qui va rejoindre Tottenham comme entraîneur après cet échec.
"La réalisation technique a été plus que moyenne ce soir, c'est l'une des raisons qui fait que l'on dormait."
Zinédine Zidane, qui avait sauvé les Bleus lors des trois matches du premier tour - deux buts contre l'Angleterre, coup franc décisif pour l'ouverture du score contre la Croatie, ouverture du score contre la Suisse -, n'a pas été dans son assiette lors de ce quart de finale. Son carton jaune reçu pour antijeu juste avant la mi-temps a prouvé l'impuissance de "Zizou" qui, deux jours après son 32e anniversaire, a livré l'un des plus mauvais matches de sa carrière.
"On est tous responsables de l'élimination", a déclaré Zidane, capitaine des Bleus en l'absence de Marcel Desailly, plus proche que jamais de la sortie.
Car le prochain match de l'équipe de France, avec un nouveau sélectionneur à désigner à la mi-juillet et qui aura lieu contre le Ghana à Rennes le 18 août, sera en effet celui du jubilé pour Desailly. Face aux joueurs de son pays de naissance, le successeur de Didier Deschamps comme porteur du brassard de capitaine se retirera avec au compteur un record de 117 sélections.
Vendredi au stade José Alvalede, dans l'antre du Sporting Lisbonne enflammé par les supporters grecs, les 50 000 spectateurs ont sans doute assisté aux derniers feux tirés par une génération flamboyante, championne du monde 1998 et d'Europe 2000, deux fois victorieuse de la Coupe des Confédérations en 2001 et 2003. Outre Desailly et Zidane, que vont devenir les Bixente Lizarazu, Lilian Thuram et autres Fabien Barthez alors que la prochaine Coupe du monde aura lieu dans seulement deux ans, en 2006 en Allemagne?
Jacques Santini a peut-être d'ailleurs inconsciemment privilégié vendredi le "pedigree" des joueurs, plutôt que "la forme du moment" - son dada depuis sa nomination en juillet 2001 -, pour former son 11 de départ face aux Grecs.
David Trezeguet, pourtant transparent face aux Suisses, était fidèle au poste au coup d'envoi, Olivier Dacourt peu en vue lors de cet Euro suppléait pourtant l'absence de Patrick Vieira, forfait pour contracture à la cuisse gauche. Benoît Pedretti piaffait sur le banc, comme Louis Saha, qui a enflammé la rencontre après avoir remplacé Trezeguet à un quart d'heure de l'échéance.
"Non, je n'ai pas privilégié la notoriété", a répondu Santini, sans expliciter le choix des joueurs pour ce match à quitte ou double.
Alors qu'il n'a perdu que deux rencontres en 28 matches comme sélectionneur, c'est paradoxalement un grand chantier que le sélectionneur national laisse à son successeur. La paire d'attaque Thierry Henry-Trezeguet n'est guère convaincante, la charnière centrale Lilian Thuram-Mikaël Silvestre n'a jamais semblé inoxydable. Pour ce rôle important dans l'axe, Jean-Alain Boumsong postule et piaffe lui aussi, puisqu'il aura connu seulement quelques secondes de jeu dans cet Euro 2004 après avoir remplacé William Gallas contre la Suisse à la 92e minute de la partie...
"On a joué peut-être trop tard face aux Grecs", a reconnu Thuram, dont la 103e sélection qui le voit rejoindre Deschamps ne restera pas un bon souvenir.
"Pour la suite de ma carrière internationale, je prendrai la décision plus tard, tranquillement".
"En quart de finale, les équipes ne se découvrent pas, a repris le défenseur de la Juventus de Turin. Quand on prend un but, on est obligé d'attaquer et on s'est créé pas mal d'occasions. Les Grecs en ont deux, ils en mettent une au fond."
Angelos Charisteas restera dans la légende puisque son coup de tête gagnant a peut-être empêché l'équipe de France, deuxième du classement mondial FIFA derrière le Brésil, de devenir la première nation à défendre victorieusement un titre européen. Il a aussi offert à la Grèce son premier succès en sept rencontres face à la France.
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