Charisteas a retrouvé le bonheur
Soccer lundi, 9 juin 2008. 10:18 vendredi, 13 déc. 2024. 20:36
SALZBOURG - Ses buts contre la France et le Portugal à l'Euro-2004 ont fait d'Angelos Charisteas un héros grec, mais l'attaquant, qui retrouve l'épreuve mardi contre la Suède (groupe B), est depuis allé de désillusion en désillusion, écumant sans succès quatre clubs.
Dernier épisode de ce quadriennat morose, la relégation avec Nuremberg en 2e division allemande est la conclusion logique d'une période sans lustre.
Des champions de 2004, Charisteas, beau gosse, plus jeune que la plupart de ses coéquipiers, était pourtant celui qui apparaissait comme le mieux placé pour capitaliser sur l'exploit portugais.
Si Panagiotis Fyssas avait étouffé Cristiano Ronaldo en finale, si Georgios Karagounis et Theo Zagorakis avaient été les patrons de l'équipe, c'est lui qui apparut en pleine lumière, marquant de la tête contre les tenants du titre français en quarts avant de récidiver en finale, s'envolant au-dessus de Ricardo Carvalho.
Ces buts ne portaient pas forcément la trace du génie. Mais leur importance faisait oublier que leur auteur était arrivé à l'Euro avec le statut de joueur d'appoint du Werder Brême, pour lequel il n'avait inscrit que quatre buts.
Le sacre n'a pas changé son statut au sein du club allemand. Aussi, le sélectionneur Otto Rehhagel lui conseilla de trouver une équipe susceptible de lui offrir du temps de jeu.
Afin de remplacer le Suédois Zlatan Ibrahimovic, l'Ajax Amsterdam le recrute en janvier 2005. Sous le maillot rouge et blanc, il se montre toujours aussi discret et l'entraîneur Henk ten Cate le place publiquement à la cinquième place dans la hiérarchie de ses attaquants, derrière Klaas-Jan Huntelaar, Ryan Babel, Markus Rosenberg et un certain Rydell Poepon...
Charisteas fait savoir qu'il est prêt à partir, mais seulement en Angleterre ou en Allemagne. Seul le Feyenoord Rotterdam exprime son intérêt. Son transfert sera aussi court que polémique: les supporteurs les plus durs du Feyenoord manifestent pour protester contre la décision de recruter un joueur du rival honni.
Le fait que le Grec ne trouve pas le chemin des filets lors de ses dix premières apparitions n'a pas facilité son adaptation et, après quelques mois, Charisteas reprend la route, pour un club aux ambitions moindres (le FC Nuremberg, champion d'Allemagne des relégations) et un transfert qui traduit la baisse de sa cote (2,5 M EUR, soit deux fois moins que la somme déboursée par l'Ajax deux ans plus tôt).
Il n'est pas étonnant que l'attaquant ait exprimé dimanche son "bonheur de retrouver ce tournoi formidable avec la Grèce".
Car dans son pays, personne ne doute des qualités de Charisteas, qui a écrit la plus belle page de son histoire sportive. "Dans 50 ans, chacun se souviendra que j'ai inscrit le but qui a fait de la Grèce le champion d'Europe", sourit-il. Et aura depuis longtemps oublié qu'un certain Ten Cate lui préférait un dénommé Poepon.
Dernier épisode de ce quadriennat morose, la relégation avec Nuremberg en 2e division allemande est la conclusion logique d'une période sans lustre.
Des champions de 2004, Charisteas, beau gosse, plus jeune que la plupart de ses coéquipiers, était pourtant celui qui apparaissait comme le mieux placé pour capitaliser sur l'exploit portugais.
Si Panagiotis Fyssas avait étouffé Cristiano Ronaldo en finale, si Georgios Karagounis et Theo Zagorakis avaient été les patrons de l'équipe, c'est lui qui apparut en pleine lumière, marquant de la tête contre les tenants du titre français en quarts avant de récidiver en finale, s'envolant au-dessus de Ricardo Carvalho.
Ces buts ne portaient pas forcément la trace du génie. Mais leur importance faisait oublier que leur auteur était arrivé à l'Euro avec le statut de joueur d'appoint du Werder Brême, pour lequel il n'avait inscrit que quatre buts.
Le sacre n'a pas changé son statut au sein du club allemand. Aussi, le sélectionneur Otto Rehhagel lui conseilla de trouver une équipe susceptible de lui offrir du temps de jeu.
Afin de remplacer le Suédois Zlatan Ibrahimovic, l'Ajax Amsterdam le recrute en janvier 2005. Sous le maillot rouge et blanc, il se montre toujours aussi discret et l'entraîneur Henk ten Cate le place publiquement à la cinquième place dans la hiérarchie de ses attaquants, derrière Klaas-Jan Huntelaar, Ryan Babel, Markus Rosenberg et un certain Rydell Poepon...
Charisteas fait savoir qu'il est prêt à partir, mais seulement en Angleterre ou en Allemagne. Seul le Feyenoord Rotterdam exprime son intérêt. Son transfert sera aussi court que polémique: les supporteurs les plus durs du Feyenoord manifestent pour protester contre la décision de recruter un joueur du rival honni.
Le fait que le Grec ne trouve pas le chemin des filets lors de ses dix premières apparitions n'a pas facilité son adaptation et, après quelques mois, Charisteas reprend la route, pour un club aux ambitions moindres (le FC Nuremberg, champion d'Allemagne des relégations) et un transfert qui traduit la baisse de sa cote (2,5 M EUR, soit deux fois moins que la somme déboursée par l'Ajax deux ans plus tôt).
Il n'est pas étonnant que l'attaquant ait exprimé dimanche son "bonheur de retrouver ce tournoi formidable avec la Grèce".
Car dans son pays, personne ne doute des qualités de Charisteas, qui a écrit la plus belle page de son histoire sportive. "Dans 50 ans, chacun se souviendra que j'ai inscrit le but qui a fait de la Grèce le champion d'Europe", sourit-il. Et aura depuis longtemps oublié qu'un certain Ten Cate lui préférait un dénommé Poepon.