PARIS (AFP) - Chelsea, battu trois fois par Arsenal cette saison et relégué à neuf points en championnat, veut mettre fin à l'hégémonie des "Gunners" dans un quart de finale de Ligue des champions de soccer 100% londonien, alors que le Real Madrid veut se refaire une santé contre Monaco.

Les deux derniers représentants du football anglais se retrouvent en effet pour un choc fratricide. En championnat, les "Gunners", leaders invaincus après 29 journées, devancent les "Blues" de neuf points. Les deux équipes, qui ont aussi été opposées en 8e de finale de Coupe d'Angleterre, se sont rencontrées trois fois cette saison. Et trois fois, ce sont les Londoniens du nord (Arsenal) qui l'ont emporté, sur le score de 2-1.

Arsenal, outre le poids des chiffres, pourra compter sur son attaquant néerlandais Dennis Bergkamp qui, privé des matches d'Arsenal sur le continent en raison de sa phobie des avions, va disputer son premier match de C1 à l'extérieur cette saison.

Echec interdit pour Ranieri

Dans cette compétition, Arsenal fait un peu figure de revenant après des débuts catastrophiques (1 nul, 2 défaites). Thierry Henry sera encore une fois chargé de faire exploser la solide défense de Chelsea, qui n'a encaissé que 3 buts en 10 matchs cette saison en Ligue des champions (tour préliminaire inclus).

"Je vous promets que vous verrez un grand match, assure le manageur français d'Arsenal Arsène Wenger. Nous jouons juste après contre Manchester United (dimanche), mais nous donnerons tout contre Chelsea.

Son homologue italien de Chelsea, Claudio Ranieri, sait qu'un nouveau revers face à Arsenal compromettrait grandement son avenir à la tête du club du millionnaire russe Roman Abramovitch.

Le Real Madrid, quant à lui, retrouve sur sa route un nouveau club français après avoir écarté Marseille (4-2, 2-1) en 1re phase. Contrairement à l'OM, qui avait rencontré des Madrilènes en pleine réussite (2-4, 1-2), Monaco a la chance de tomber sur un Real moins clinquant.

La blessure de Ronaldo, qui pourrait faire son retour mercredi, la défaite en finale de Coupe d'Espagne contre le Real Saragosse (2-3 a.p.) et la gifle reçue samedi en Liga à Bilbao face à l'Athletic (2-4) ont terni une saison jusqu'ici parfaite, dans la capitale espagnole où le football n'a plus tout à fait la même importance depuis les attentats meurtriers du 11 mars.

L'envie de Morientes

Le Real, privé de Roberto Carlos, qui purge son second match de suspension, et avec un Raul incertain, a toutefois conservé la tête de son championnat, ce qui n'est plus le cas de Monaco, dépassé par l'Olympique lyonnais en tête de la Ligue 1. L'essoufflement est sensible chez les hommes de Didier Deschamps, qui compte sur le revenant Ludovic Giuly pour relancer la machine dans le sprint final.

De la faculté de la jeune défense monégasque (Rodriguez, Evra, Givet) à contenir les Zidane, Beckham, Ronaldo et autre Raul dépendra l'avenir monégasque en Ligue des champions. En attaque, les joueurs de la Principauté pourront compter sur l'envie de briller de Fernando Morientes face à un Real Madrid qui l'a prêté en début de saison.

"Même si c'est un match important, je n'ai rien à prouver à personne, assure l'international espagnol. Si ce n'est à moi-même et à mon entraîneur Didier Deschamps qui m'a fait confiance."

Les matchss retour auront lieu le mardi 6 avril.