Comme à l'époque du Manic
Soccer dimanche, 1 juil. 2007. 15:16 samedi, 14 déc. 2024. 20:06
MONTREAL - Pour bien des passionnés du ballon rond, le premier programme double de la Coupe du monde U-20 Canada 2007, disputé samedi au Stade olympique de Montréal, a été une occasion de raviver de vieux et doux souvenirs.
C'était la première fois depuis 1983 que Pascal Cifarelli, éditeur et fondateur du mensuel Québec Soccer - qui fête cette année son 30e anniversaire de publication - remettait les pieds au Stade. C'est-à-dire depuis le tout dernier match du défunt Manic de Montréal dans Ligue nord-américaine de soccer.
"J'ai ressenti une grande émotion en rentrant dans le stade, à entendre l'enthousiasme du public", a déclaré Cifarelli après la victoire de 1-0 de la Pologne contre le Brésil, récoltée malgré l'expulsion d'un joueur devant plus de 50 000 spectateurs, et quelques minutes avant de voir les Etats-Unis être outrageusement dominés par la Corée du Sud mais s'en tirer avec une nulle de 1-1.
"Ca m'a fait revivre l'époque du Manic. Et c'est surtout encourageant pour l'avenir du soccer. On espère que c'est un événement qui va permettre de confirmer le statut du soccer comme sport qui s'affirme de plus en plus au Québec et au Canada."
Tony Incollingo, lui, a assisté à un match des Expos et à une rencontre des Alouettes depuis 1983, mais ce n'était pas pareil, dit-il. Pas étonnant puisqu'il était président du fan-club du Manic. Il aimait secouer la baraque à l'époque, alors que ses acolytes et lui jouaient du tambour, lançaient des bombes fumigènes - le Stade n'avait pas de toit à l'époque - et projetaient même des petits animaux sur le terrain: des lapins, des coqs, des pigeons, des faisans...
"On leur coupait les ailes pour qu'ils courent sur le terrain et les gens de la sécurité avaient de la difficulté à les attraper, ça créait beaucoup d'atmosphère", rigole encore Incollingo.
"Aujourd'hui, j'ai eu des frissons en arrivant au stade, a ajouté Incollingo avant le début du programme double de samedi. Si je suis venu aujourd'hui, ce n'est pas seulement pour voir la qualité du jeu, mais aussi pour vivre l'ambiance, comme à l'époque.
"C'est ça que ça prend pour donner aux gens le goût de venir au stade. La qualité du jeu n'est pas tout, ils viennent aussi et surtout pour l'atmosphère."
Incollingo et les autres amateurs de soccer qui se sont présentés samedi en ont eu pour leur argent à ce niveau. Les partisans du Brésil étaient nombreux, mais ce sont surtout les nombreux fanatiques de la Pologne - certains étaient même venus d'Ottawa - avec leurs chants et en scandant "Polska! Polska! Polska!" à tout bout de champ, qui ont remis le "fun" dans le stade.
"Tu vois, le match n'est même pas commencé, et on entend déjà les chants", a fait remarquer Incollingo, un grand sourire aux lèvres.
Ceux qui sont restés pour le match entre la Corée du Sud et les Etats-Unis ont ensuite pu entendre les nombreux spectateurs coréens encourager leurs joueurs à l'aide d'instruments de percussion et de "thundersticks".
"J'adore l'atmosphère qu'il y a dans un grand stade pendant un bon match de soccer, comme quand je suis allé voir le Milan AC et la Juventus au Giants Stadium, a affirmé Frank Caputo, un fidèle abonné de saison à l'époque du Manic. C'est ce dont on a besoin à Montréal, de faire revivre le stade et le soccer comme ils l'ont fait à Toronto en amenant une équipe dans la MLS. Je n'ai rien contre l'Impact, ils font bien, mais ce n'est pas la même ligue.
"Avec une équipe à Montréal qui aurait des joueurs de toutes sortes d'origines, dans la MLS, on pourrait peut-être remplir le Stade olympique."
Le prochain programme double du Mondial U-20 au Stade olympique aura lieu mardi soir. Les Etats-Unis de Freddy Adu affronteront la Pologne - et leurs loyaux partisans - à 17h, puis la rencontre Brésil-Corée du Sud suivra à 19h45.
C'était la première fois depuis 1983 que Pascal Cifarelli, éditeur et fondateur du mensuel Québec Soccer - qui fête cette année son 30e anniversaire de publication - remettait les pieds au Stade. C'est-à-dire depuis le tout dernier match du défunt Manic de Montréal dans Ligue nord-américaine de soccer.
"J'ai ressenti une grande émotion en rentrant dans le stade, à entendre l'enthousiasme du public", a déclaré Cifarelli après la victoire de 1-0 de la Pologne contre le Brésil, récoltée malgré l'expulsion d'un joueur devant plus de 50 000 spectateurs, et quelques minutes avant de voir les Etats-Unis être outrageusement dominés par la Corée du Sud mais s'en tirer avec une nulle de 1-1.
"Ca m'a fait revivre l'époque du Manic. Et c'est surtout encourageant pour l'avenir du soccer. On espère que c'est un événement qui va permettre de confirmer le statut du soccer comme sport qui s'affirme de plus en plus au Québec et au Canada."
Tony Incollingo, lui, a assisté à un match des Expos et à une rencontre des Alouettes depuis 1983, mais ce n'était pas pareil, dit-il. Pas étonnant puisqu'il était président du fan-club du Manic. Il aimait secouer la baraque à l'époque, alors que ses acolytes et lui jouaient du tambour, lançaient des bombes fumigènes - le Stade n'avait pas de toit à l'époque - et projetaient même des petits animaux sur le terrain: des lapins, des coqs, des pigeons, des faisans...
"On leur coupait les ailes pour qu'ils courent sur le terrain et les gens de la sécurité avaient de la difficulté à les attraper, ça créait beaucoup d'atmosphère", rigole encore Incollingo.
"Aujourd'hui, j'ai eu des frissons en arrivant au stade, a ajouté Incollingo avant le début du programme double de samedi. Si je suis venu aujourd'hui, ce n'est pas seulement pour voir la qualité du jeu, mais aussi pour vivre l'ambiance, comme à l'époque.
"C'est ça que ça prend pour donner aux gens le goût de venir au stade. La qualité du jeu n'est pas tout, ils viennent aussi et surtout pour l'atmosphère."
Incollingo et les autres amateurs de soccer qui se sont présentés samedi en ont eu pour leur argent à ce niveau. Les partisans du Brésil étaient nombreux, mais ce sont surtout les nombreux fanatiques de la Pologne - certains étaient même venus d'Ottawa - avec leurs chants et en scandant "Polska! Polska! Polska!" à tout bout de champ, qui ont remis le "fun" dans le stade.
"Tu vois, le match n'est même pas commencé, et on entend déjà les chants", a fait remarquer Incollingo, un grand sourire aux lèvres.
Ceux qui sont restés pour le match entre la Corée du Sud et les Etats-Unis ont ensuite pu entendre les nombreux spectateurs coréens encourager leurs joueurs à l'aide d'instruments de percussion et de "thundersticks".
"J'adore l'atmosphère qu'il y a dans un grand stade pendant un bon match de soccer, comme quand je suis allé voir le Milan AC et la Juventus au Giants Stadium, a affirmé Frank Caputo, un fidèle abonné de saison à l'époque du Manic. C'est ce dont on a besoin à Montréal, de faire revivre le stade et le soccer comme ils l'ont fait à Toronto en amenant une équipe dans la MLS. Je n'ai rien contre l'Impact, ils font bien, mais ce n'est pas la même ligue.
"Avec une équipe à Montréal qui aurait des joueurs de toutes sortes d'origines, dans la MLS, on pourrait peut-être remplir le Stade olympique."
Le prochain programme double du Mondial U-20 au Stade olympique aura lieu mardi soir. Les Etats-Unis de Freddy Adu affronteront la Pologne - et leurs loyaux partisans - à 17h, puis la rencontre Brésil-Corée du Sud suivra à 19h45.