ZURICH - Les exigences d'un dénonciateur visant à obtenir la protection de témoin ont contribué à faire avorter l'audition d'un témoignage selon lequel le Qatar aurait versé un pot-de-vin de 1,5 million $ pour obtenir l'organisation de la Coupe du monde 2022, selon la FIFA.

La promesse d'un ancien employé du comité de mise en candidature de se rendre aux quartiers généraux de la FIFA pour être interviewé avait avivé la perspective d'une enquête officielle sur la façon dont le Qatar a remporté la mise en vue d'accueillir le tournoi de 2022, battant les États-Unis au dernier tour de scrutin en décembre dernier. Cinq pays étaient en lice pour organiser le tournoi.

« Le dénonciateur a fixé des conditions que la FIFA ne pouvait pas accepter », a expliqué l'organisme dans un communiqué.

Le président de la FIFA Sepp Blatter avait déclaré le mois dernier que le dénonciateur avait accepté de venir à Zurich pour discuter des allégations selon lesquelles les membres votants de la FIFA Issa Hayatou et Jacques Anouma auraient reçu de l'argent pour soutenir la candidature du Qatar.

Ces allégations font suite aux preuves soumises par le journal The Sunday Times à une enquête parlementaire britannique.

Blatter a mentionné qu'il attendait « avec impatience » la preuve du journal et sa source qui pourrait justifier l'ouverture d'une enquête.

Le président de la FIFA a dit qu'il voulait que la question soit réglée avant son élection le 1er juin, contre son rival Mohamed ben Hammam. Toutefois, le dénonciateur ne s'est jamais présenté et la FIFA a refusé de renvoyer l'affaire à son comité d'éthique, qui a suspendu provisoirement ben Hammam dans une autre procédure au sujet d'allégations qu'il aurait offert des pots-de-vin aux membres votants des Caraïbes.

Mardi, la FIFA a détaillé les conditions du dénonciateur pour dire ce qu'il savait, conditions qu'elle « ne pouvait accepter. »

« Entre autres, les problèmes étaient que le dénonciateur n'a donné aucune garantie quant à l'exactitude des informations qu'il ou elle fournissait, a demandé le droit de détruire les informations à tout moment et que les informations qu'il ou elle a fourni ne pouvaient être rendues public », a indiqué la FIFA.