LEEDS (Angleterre) (AFP) - La défaite subie par l'Angleterre, qui recevait l'Italie (1-2), mercredi à Leeds, en match de préparation à la Coupe du monde de football est une "bonne leçon", a estimé le gardien anglais remplaçant David James, appelé sur le terrain en seconde période.

A l'issue d'une première période terne et sans but jouée par une équipe privée deux de ses leaders (Paul Scholes et Steven Gerrard), l'entraîneur suédois de l'équipe d'Angleterre, Sven-Goran Eriksson, ne faisait pas dans la demi-mesure, procédant à neuf changements: outre le gardien, trois défenseurs sur quatre, trois milieux de terrain sur quatre et les deux attaquants anglais étaient remplacés par de jeunes joueurs qui emballèrent enfin la partie.

Ainsi, Joe Cole, 20 ans, un milieu offensif de West Ham, surprenait les défenseurs italiens en leur chipant un ballon qu'il glissait astucieusement à Robbie Fowler, qui ouvrait la marque (63).

Mais quatre minutes plus tard, Vincenzo Montella, qui avait remplacé Totti à la mi-temps, égalisait d'un tir de 25 mètres en pleine lucarne. L'attaquant de l'AS Rome donnait ensuite la victoire à son équipe, sur un penalty obtenu par Massimo Maccarone, pour sa première sélection, dans les arrêts de jeu.


"Bonne performance"

"Globalement, nous avons fait une bonne performance. C'est simplement décevant de perdre ainsi à la fin du match. C'est une bonne leçon", affirmait David James, après le match.

"C'est très décevant, surtout que nous menions 1 à 0. Les Italiens ont montré qu'ils avaient du caractère pour revenir mais c'est dur de perdre à la toute dernière minute. Nous avons appris beaucoup ce soir et nous continuerons à apprendre. Nous sommes une équipe jeune, chacun d'entre nous doit apprendre à ne pas perdre le ballon aussi facilement", affirmait le capitaine David Beckham.

La presse italienne s'est, quant à elle, félicitée de cette victoire de la Squadra Azzurra en fustigeant l'arrogance de l'Angleterre. "Avant la deuxième guerre mondiale (alors que l'Italie avait remporté deux Coupes du monde) et immédiatement après, l'Angleterre nous regardait de haut, souligne le vénérable éditorialiste de la Gazzetta dello Sport, Candido Cannavo. Ils n'ont commencé à nous prendre au sérieux qu'en 1976, quand notre victoire (2-0) à Rome les a privés de Coupe du monde".