Battu par la Serbie, le Portugal devra passer par les barrages
Soccer dimanche, 14 nov. 2021. 17:50 dimanche, 15 déc. 2024. 01:59LISBONNE – Le Portugal de Cristiano Ronaldo, très décevant et défait par la Serbie (1-2) en éliminatoires à la Coupe du monde 2022 dimanche soir à Lisbonne, devra une nouvelle fois disputer les barrages pour se qualifier à la Coupe du monde organisée au Qatar.
« CR7 » et ses coéquipiers ont manqué leur objectif : conserver la première place du groupe A des éliminatoires de la zone Europe pour s'envoler directement vers l'émirat et participer au tournoi international prévu du 21 novembre au 18 décembre 2022. Ils pouvaient pourtant se contenter d'un match nul.
À lire également
Un but des Portugais signé Renato Sanches dès l'entame (2e) a donné le ton de ce choc mais n'a pas été suffisant, les Serbes recollant sur une réalisation de leur capitaine Dusan Tadic (33e) avant qu'Alexandar Mitrovic ne donne l'avantage à la formation des Balkans en toute fin de rencontre (89e).
Les Lusitanien, champions d'Europe en 2016, terminent ainsi deuxièmes de leur poule avec 17 points, à trois longueurs de leur adversaire du soir, aux anges au coup de sifflet final. Ils devront s'infliger le périlleux exercice des barrages comme sur la route des Coupes du monde 2010 et 2014.
« Il faut assumer nos responsabilités et surtout moi en tant que sélectionneur. La Serbie est parvenue à être meilleure à de nombreux moments (...) notre match n'a pas été réussi, nous devons présenter nos excuses aux Portugais », a regretté le sélectionneur Fernando Santos en conférence de presse à l'issue de la rencontre.
Le duel entre la « Seleçao » et les « Aigles blancs » aura duré tout au long de la campagne qualificative, les deux équipes se livrant à un chassé-croisé haletant en tête du classement, loin devant les autres formations, la Serbie ayant finalement le dernier mot au bout du suspense.
But précoce
Il ne fallait pas arriver en retard à l'Estadio da Luz, sans limite de capacité et à guichets fermés avec plus de 58 000 spectateurs présents, pour voir le Portugal ouvrir le score.
Bernardo Silva, tout juste remis de problèmes musculaires, a intercepté le ballon dans les pieds de Nemanja Gudelj à l'entrée de la surface de réparation avant de transmettre à Renato Sanches. Le milieu de Lille s'est alors enfoncé plein axe avant de décocher, sans opposition, une frappe imparable pour le gardien serbe Predrag Rajkovic (2e, 1-0).
Après ce but, les Portugais ont joué la prudence en se regroupant derrière, laissant l'initiative à leur adversaire. Mais cela n'a pas empêché les Serbes de se procurer des occasions, à l'image d'une frappe en pivot de Dusan Vlahovic trouvant le poteau droit de Rui Patricio (12e).
À force de subir, les hommes de Fernando Santos ont logiquement été sanctionnés. Dusan Tadic a réceptionné un centre venu de la gauche, effacé Joao Moutinho aux 18 mètres avant de tirer au but, Rui Patricio ratant son intervention en relâchant la balle dans ses filets (33e, 1-1).
Les Portugais ont tenté de réagir mais la frappe de Moutinho dans la surface a été contrée in extremis après une sortie manquée de Rajkovic (42e).
Sans maîtrise
Au retour des vestiaires, le match a repris sur un rythme bas. Il a fallu attendre la 62e minute avant de voir une occasion, oeuvre d'un Renato Sanches très remuant, mais le tir du joueur formé au Benfica Lisbonne a été bien capté.
Le Portugal s'est contenté de quelques incursions dans le camp serbe en se montrant à nouveau insuffisant collectivement et sans maîtrise malgré la qualité des joueurs qui composent sa sélection.
Et il a été puni sans que cela n'étonne personne, la Serbie concrétisant sa domination d'une tête d'Aleksandar Mitrovic libre de tout marquage sur un centre de Tadic (1-2, 89e).
Autre déception de la soirée, Cristiano Ronaldo n'est pas parvenu à inscrire le 800e but de sa carrière. Très esseulé, son compteur est resté bloqué à 798 unités.
Présent à toutes les grandes compétitions internationales depuis l'Euro 2000, le Portugal devra attendre pour disputer la 8e Coupe du monde de son histoire.