RIO DE JANEIRO, Brésil - Il est difficile d'être parfait au foot. Et pourtant, selon le sélectionneur argentin Alejandro Sabella, c'est là l'objectif que son équipe devra atteindre pour avoir des chances de vaincre l'Allemagne en finale de la Coupe du monde, dimanche.

Qualifiant les Allemands de rivaux « très puissants » tant physiquement, mentalement que tactiquement, Sabella a déclaré samedi que les siens n'auront aucune marge d'erreur.

« Nous devrons disputer un match parfait », a lancé l'entraîneur.

En élaborant sur les façons d'y arriver, l'homme de 59 ans a fait un peu de poésie.

« Nous allons donner tout ce que nous avons, a dit Sabella. À travers l'humilité, le sacrifice, le travail acharné, la simplicité. En donnant au lieu de prendre, en pardonnant au lieu de se plaindre. »

Les Argentins ont perdu un de leurs joueurs-clés en quarts de finale quand Angel Di Maria a quitté le terrain en boitant, en raison d'une blessure à la jambe droite. Sabella a fait savoir que l'état de santé du joueur blessé s'améliore. Il n'était toujours pas clair, toutefois, si l'ailier du Real Madrid allait être en mesure de prendre part à la rencontre de dimanche.

L'Argentine a disputé la finale du Mondial pour la dernière fois en 1990, et avait alors perdu devant l'Allemagne de l'Ouest. Quatre ans plus tôt, les Argentins étaient devenus champions du monde pour la deuxième fois, dans une finale qui les avait également opposés aux Allemands.

Sabella a reconnu qu'il y a « des parallèles jusqu'à un certain point » entre ce Mondial-ci et celui de 1986, notamment en raison du fait que son équipe dépend beaucoup d'un joueur-vedette. À l'époque c'était Diego Maradona et maintenant, c'est Lionel Messi. Celui-ci a inscrit quatre buts au fil du tournoi de cette année.

« Espérons que le résultat sera le même », a dit Sabella.

La sélection argentine tente de retrouver son énergie depuis qu'elle l'a emporté aux tirs au but contre les Pays-Bas, mercredi, sachant que les Allemands ont eu une journée de plus pour récupérer après avoir battu le Brésil 7-1, mardi.

Sabella a par ailleurs refusé de dire s'il quitterait son poste de sélectionneur après le match, qualifiant de « non pertinente » une question sur le sujet et affirmant qu'il ne pensait qu'à la finale.

Le porte-parole de Sabella, Eugenio Lopez, a déclaré à la radio La Red à Buenos Aires, vendredi, qu'il croyait que Sabella allait quitter son poste après la Coupe du monde.

« Je n'en ai parlé à personne, a dit Sabella de son avenir. Pas même ma famille. »