PARIS (AFP) - Les quatre clubs espagnols qualifiés pour les 8es de finale de la Coupe de l'UEFA de soccer devront disputer leurs rencontres de jeudi soir, comme prévu, malgré les attentats de Madrid qui ont fait plus de 170 morts et 600 blessés, a annoncé l'Union européenne de football (UEFA).

Le FC Barcelone se déplace à Glasgow contre le Celtic, Valence joue en Turquie contre Gençlerbiligi et le Real Majorque va en Angleterre face à Newcastle. Villarreal, qui reçoit l'AS Rome est le seul club espagnol à jouer à domicile.

"Après l'annonce des tragiques événements survenus ce (jeudi) matin à Madrid, l'UEFA a été en contacts étroits avec la Fédération espagnole de football concernant les matches des équipes espagnoles engagées dans la compétition", a expliqué l'UEFA dans un communiqué.

"Après consultations avec le gouvernement espagnol par l'intermédiaire de la Fédération, l'UEFA a conclu que les matches impliquant des clubs espagnols devaient se disputer selon le programme prévu", a-t-elle ajouté.

Brassards noirs

Ces rencontres "débuteront par une minute silence à la mémoire des victimes des attentats à la bombe et les joueurs porteront des brassards noirs", a indiqué l'UEFA.

"En disputant ces matches ce (jeudi) soir dans ces circonstances difficiles, nous entendons montrer au monde le véritable esprit de fair-play et de respect dans le football", a déclaré Lars-Christer Olsson, directeur général de l'UEFA.

Barcelone, Villarreal, Majorque et Valence avaient souhaité le report de leur rencontre.

"Nous avons demandé à l'UEFA de reporter le match en raison des attentats car nous estimions que c'était la meilleure chose à faire. Toutefois, nous comprenons la position de l'UEFA qui veut que le calendrier se déroule normalement", a affirmé à l'AFP Tony Ruiz, chef de presse du FC Barcelone.

Le président de Valence, Jaime Orti, avait lui aussi demandé le report de son match. "Quand il y a une tuerie, les autres choses ne sont pas importantes", avait-il souligné.

Les attentats à la bombe perpétrés jeudi en début de matinée à Madrid, attribués par le gouvernement espagnol à l'organisation séparatiste basque ETA, ont fait 173 morts et 600 blessés selon un bilan officiel rendu public en début d'après-midi.