Débats mouvementés au procès de Marseille
Soccer mardi, 14 mars 2006. 15:22 mercredi, 11 déc. 2024. 21:15
MARSEILLE (AFP) - Le procès des transferts suspects à l'Olympique de Marseille (1re div. française de soccer) entre 1997 et 1999, a donné lieu mardi aux premières escarmouches entre prévenus mais aussi à deux incidents de séances ayant laissé planer le spectre d'un départ de l'actionnaire principal Robert Louis-Dreyfus.
L'homme d'affaires est poursuivi pour abus de biens sociaux aux côtés notamment de l'ancien entraîneur Rolland Courbis et des anciens présidents délégués Jean-Michel Roussier et Yves Marchand.
"RLD", chemise blanche, costume anthracite, a commencé à s'expliquer sur son investissement dans ce club depuis sa reprise en 1997.
De janvier 1997 à mars 2003, 134,3 millions d'euros de ses fonds personnels ont alimenté les caisses du club. Evoquant l'investissement "de 100 millions de francs dans la Commanderie, l'un des centres d'entraînement les plus modernes d'Europe".
Autre argument-clé avancé dans la gestion des transferts, pour lesquels 28 millions d'euros sont soupçonnés d'avoir circulé frauduleusement: "je discutais l'enveloppe, mais je n'intervenais que très rarement après", a dit "RLD".
Une explication balayée par l'ancien président délégué Jean-Michel Roussier: "Il y avait discussion systématiquement sur les modalités, entre Robert Louis-Dreyfus et Jean-René Angeloglou (expert-comptable, ndlr)".
Manque de clarté
"On a l'impression que la boîte était gérée par les frères Angeloglou", s'est d'ailleurs étonné le président du tribunal Vincent Turbeaux. Denys Angeloglou, avocat, est aussi poursuivi dans ce procès. Les deux frères, membres du conseil de surveillance, n'étaient pas salariés de l'OM.
L'idée d'un manque de transparence dans la gestion du club a filtré quand Roussier a mis sur le compte "des mystères de l'OM" le paiement d'une facture de 1,5 million de francs à la société Fidustar, dans le cadre du transfert du gardien de Monaco Stéphane Porato en 1998, alors qu'il s'y était opposé.
Manque de clarté, enfin, sur les conditions d'embauche de Courbis. Sous le coup d'un redressement fiscal de 9 millions de francs à son arrivée en 97, il a expliqué comment il s'était "mis d'accord" avec RLD sur un salaire de 5 millions de francs. "Mais finalement, je ne devais en recevoir que 2,5 et on a donc essayé de trouver une solution", que l'accusation estime être celle des commissions occultes sur les transferts.
L'homme d'affaires est poursuivi pour abus de biens sociaux aux côtés notamment de l'ancien entraîneur Rolland Courbis et des anciens présidents délégués Jean-Michel Roussier et Yves Marchand.
"RLD", chemise blanche, costume anthracite, a commencé à s'expliquer sur son investissement dans ce club depuis sa reprise en 1997.
De janvier 1997 à mars 2003, 134,3 millions d'euros de ses fonds personnels ont alimenté les caisses du club. Evoquant l'investissement "de 100 millions de francs dans la Commanderie, l'un des centres d'entraînement les plus modernes d'Europe".
Autre argument-clé avancé dans la gestion des transferts, pour lesquels 28 millions d'euros sont soupçonnés d'avoir circulé frauduleusement: "je discutais l'enveloppe, mais je n'intervenais que très rarement après", a dit "RLD".
Une explication balayée par l'ancien président délégué Jean-Michel Roussier: "Il y avait discussion systématiquement sur les modalités, entre Robert Louis-Dreyfus et Jean-René Angeloglou (expert-comptable, ndlr)".
Manque de clarté
"On a l'impression que la boîte était gérée par les frères Angeloglou", s'est d'ailleurs étonné le président du tribunal Vincent Turbeaux. Denys Angeloglou, avocat, est aussi poursuivi dans ce procès. Les deux frères, membres du conseil de surveillance, n'étaient pas salariés de l'OM.
L'idée d'un manque de transparence dans la gestion du club a filtré quand Roussier a mis sur le compte "des mystères de l'OM" le paiement d'une facture de 1,5 million de francs à la société Fidustar, dans le cadre du transfert du gardien de Monaco Stéphane Porato en 1998, alors qu'il s'y était opposé.
Manque de clarté, enfin, sur les conditions d'embauche de Courbis. Sous le coup d'un redressement fiscal de 9 millions de francs à son arrivée en 97, il a expliqué comment il s'était "mis d'accord" avec RLD sur un salaire de 5 millions de francs. "Mais finalement, je ne devais en recevoir que 2,5 et on a donc essayé de trouver une solution", que l'accusation estime être celle des commissions occultes sur les transferts.