MONTRÉAL - L'Impact de Montréal n'avait pour objectif que de se rapprocher à un point des Whitecaps de Vancouver et du premier rang de la section NASL de la 2e Division de la USSF, mercredi, mais trop de chances ratées et un but dans les arrêts de jeu l'aura plutôt repoussé à sept points des meneurs, qui l'ont emporté 2-1.

"C'est incroyable, a dit un Marc Dos Santos médusé après le match. On se retrouve à sept points d'un club qui n'est pas meilleur que nous. C'est vraiment décevant. On n'avait rien d'autre en tête que les trois points. Je pense que vous avez pu le voir de la façon dont nous avons amorcé le match."

C'est Luca Bellisomo qui a réglé le débat à la 92e minute. Après une remise de touche des Whitecaps, Tony Donatelli, auteur du filet montréalais, a voulu dégager la zone de réparation de la tête, mais Martin Nash a intercepté. Le capitaine des visiteurs a ensuite remis à Bellisomo, qui a trompé Srdjan Djekanovic d'un beau tir à la volée, du côté inférieur gauche du filet.

Greg Janicki avait réussi le premier but des Whitecaps (6-2-6, 24 points).

L'Impact (4-4-5, 17) avait pourtant amorcé la rencontre en lions, s'inscrivant à la marque dès sa première chance de qualité, à la troisième minute. Leonardo Di Lorenzo, profitant d'un coup franc à environ 25 mètres du filet de Jay Nolly, a bien alimenté Donatelli dans la surface et ce dernier a habilement redirigé de la tête pour donner les devants aux locaux. C'est la première fois de la saison que l'Impact marque avant la 20e minute de jeu.

Le onze montréalais aurait pu se forger une avance de quatre buts dans les premières 13 minutes de l'engagement, mais il a raté toutes ses occasions. Roberto Brown a d'abord raté le filet de peu en redirigeant un centre de Philippe Billy de la tête (8e), avant que le puissant tir de Di Lorenzo, d'environ 20 m, ne rate le haut du filet (12e). De nouveau, c'est Billy qui a été à l'origine de cette bonne chance de marquer.

Puis, sur un centre de Brown, le défenseur Janicki a voulu remettre le ballon à son gardien, mais Nolly n'était plus dans sa cage, s'étant avancé pour cueillir le ballon dans le haut de la surface! Nolly a pu rejoindre le ballon à l'aide d'un sprint endiablé juste avant que celui-ci ne traverse la ligne des buts, un jeu qui résume bien la première demie des Whitecaps, qui ne semblaient pas savoir qu'un match avait lieu.

Peter Byers a ensuite raté une chance en or (28e). Après avoir accepté une passe entre deux défenseurs de Vancouver, Byers a déjoué tout le monde, y compris le gardien, mais a tiré dans le petit filet. À lui seul, Byers aurait pu inscrire deux ou trois buts en première demie seulement.

Toutes ces occasions ratées sont venues hanter l'Impact en fin de rencontre.

"Quand tu rates autant d'occasions, un moment donné, tu dois payer, a dit le sélectionneur de l'Impact. C'est bien beau d'avoir plus d'opportunités que l'adversaire, mais ces opportunités, il faut les convertir."

La pause a été salutaire aux visiteurs et ils ont amorcé la deuxième demie avec beaucoup plus de vigueur, se créant les meilleures chances de marquer. Après de belles occasions stoppées par la défensive de l'Impact en 46e et 62e, Janicki a finalement créé l'égalité d'un tir bas à la gauche de Djekanovic, complétant le jeu de Justin Moose.

"Vancouver s'est ajusté en deuxième demie et nous, on a peut-être manqué de jus, a avancé le milieu de terrain Patrick Leduc. Quand on ne fait qu'encaisser les attaques adverses, tu finis par payer le prix."

Ce but à semblé redonner vie à l'Impact, qui s'est porté davantage à l'attaque par la suite, sans toutefois pouvoir marquer le but victorieux. C'est plutôt Vancouver qui en a profité pour infliger ce revers crève-coeur aux locaux.

Mauvaise séquence

L'Impact n'a maintenant inscrit qu'une seule victoire à ses sept derniers matchs (1-3-3) et une à ses 10 derniers si on ajoute les matchs de Championnat canadien et amicaux (1-4-5). Même si l'attaque n'a inscrit que 10 buts dans ces 10 rencontres, Dos Santos refuse de faire porter le blâme à ses attaquants.

"Ces gars-là, les (Peter) Byers, (Roberto) Brown, (Reda) Agourram, (Rocco) Placentino, (Eduardo) Sebrango, c'est moi qui les ai choisis. C'est moi qui ai décidé d'aller à la guerre avec eux. Quand une équipe connaît des insuccès, c'est le leader qu'on doit blâmer.

"Il ne faut pas oublier que ce groupe a remporté le championnat en 2009. Malheureusement, ils sont présentement dans une mauvaise séquence."