TORONTO - Avec la République Tchèque équipe surprise, et le grand favori argentin au rendez-vous, la finale du Mondial des moins de 20 ans dimanche à Toronto, offre une affiche de David contre Goliath.

La routine lors d'un Mondial des moins de vingt ans, c'est d'avoir l'Argentine en finale. L'Albiceleste, qui disputera sa 7e finale visera son 6e titre sur 16 éditions. Maradona, Riquelme, Aimar ou Messi ont brillé dans cette compétition et les Argentins comptent cette fois sur le talent du prodige de l'Atletico Madrid Sergio "Kun" Aguero pour gagner.

"On veut tout. On ne sera pas satisfait si on ne gagne pas la finale. On ne se contentera pas d'une place de finaliste", a annoncé sur le site de la FIFA le meilleur buteur du tournoi -à égalité avec Adrian- qui n'a pas marqué en demi-finale face au Chili (3-0).

Les preneurs aux livres de toute la planète ne donnent d'ailleurs pas beaucoup de chances aux Tchèques qui n'avaient jamais atteint le dernier carré avant d'affronter l'Autriche en demi-finale. Les Tchèques, qui ont une journée de plus de repos, ont toutefois les moyens de surprendre les Argentins. Très bien organisés, ils sont la seule équipe de la compétition à ne pas avoir perdu face à l'Argentine.

Lors du premier tour, l'Argentine et la République tchèque se sont en effet séparés sur un nul (0-0). On pensait alors que c'était un faux pas de l'Albiceleste, qui a ensuite fait exploser le Chili meilleure défense du Mondial.


Oublier les incidents

La rencontre doit désormais être vue sous un autre angle. Après ce premier exploit, les Tchèques ont ensuite créé une autre surprise en sortant en quarts les Espagnols pourtant tombeurs du Brésil. Ils seront toutefois privés de leur milieu de terrain Petr Janda, exclu pour un deuxième avertissement face à l'Autriche (2-0).

Chili et Autriche s'affronteront également dimanche pour la 3e place.

La journée de dimanche sera aussi l'occasion pour les organisateurs canadiens de faire oublier le grave "incident" survenu après Argentine-Chili, selon l'expression de la Fifa, qui a ouvert une enquête. Après la demi-finale, les 21 joueurs de la sélection du Chili ont été détenus par la police puis relâchés. Le consul du Chili à Toronto Ricardo Plaza a dénoncé des "mauvais traitements": "La police a outrepassé sa mission, utilisant excessivement la force. Il y a eu des gaz lacrymogènes, des décharges électriques".

"La Fifa ne pourra intervenir que sur ce qui s'est passé sur le banc chilien et sur la pelouse, et non sur les autres incidents entre la police et les joueurs en dehors du terrain de jeu", a de son côté précisé M. Blatter, le président de la Fifa.

Qualifiant ces incidents de tache noire pour le soccer, M. Blatter a déclaré que la Fifa s'était excusée auprès du maire de Toronto. En attendant qu'Argentins et Tchèques ramènent le spectacle et le sport au premier plan.