VARSOVIE - Jusqu'à 20 000 prisonniers pourraient participer à la construction en Pologne de stades et d'autres infrastructures indispensables pour l'Euro-2012 de football confié à la Pologne et à l'Ukraine, ont indiqué jeudi les autorités pénitentiaires.

Il s'agit d'un programme, cofinancé par des fonds européens, de réinsertion sociale des détenus, a précisé le chef adjoint de la direction nationale des prisons, Pawel Nasilowski.

"Des consultations sont en cours (...) il est entendu que les prisonniers resteraient sous bonne garde à l'extérieur des pénitenciers", a déclaré M. Nasilowski lors d'une colloque sur la réinsertion de la population carcérale.

Très fière de se voir confier, conjointement avec l'Ukraine, l'organisation de l'Euro-2012, la Pologne deviendra un immense chantier pour assurer le succès du championnat, avec des autoroutes, des stades et des hôtels à construire ou à rénover.

Actuellement, un supporteur qui voudrait relier Gdansk, dans le nord de la Pologne à Donetsk, dans le sud-est de l'Ukraine, doit rouler pendant plus de 22 heures, sans compter les arrêts et l'attente aux frontières. Il n'y a que 23 kilomètres d'autoroute entre les deux villes.

Selon M. Nasilowski, quelque 34% des détenus travaillent volontairement en Pologne, où le taux de la population carcérale, 228 sur 100 000 habitants, représente plus du double de celui de la France ou de l'Allemagne.