Domenech cherche à refroidir la température
Soccer dimanche, 2 juil. 2006. 12:26 jeudi, 12 déc. 2024. 05:37
HAMELN (AFP) - Le sélectionneur de l'équipe de France de soccer Raymond Domenech s'est employé dimanche à balayer - ou du moins à apaiser - la douce euphorie née du succès des Bleus face au Brésil (1-0) en quarts de finale du Mondial pour refroidir une ambiance un peu trop bouillonnante à son goût.
Contrairement aux habitudes prises depuis le début de la Coupe du monde, le sélectionneur a d'ailleurs décidé dimanche de fermer totalement l'entraînement de lendemain de match et hésitait encore, dimanche midi, à inviter le public à celui de lundi matin. Objectif: "Ramener tout le monde à la réalité d'un seul match". Le prochain, le seul qui compte désormais, mercredi contre le Portugal en demi-finale.
"On est content, c'est bien, c'est réglé. Point, a tranché Domenech dimanche. Maintenant, nous sommes entre deux eaux: on passe de cette euphorie momentanée de l'après-match à la préparation d'une demi-finale de Coupe du monde, avec tout ce que ça représente."
"On n'allume pas la télé parce qu'en ce moment c'est cocorico sur toute la ligne. J'essaie de relativiser, affirme-t-il. Nous avons trois jours pour revenir à l'état dans lequel on était avant le match du Brésil. C'est le plus dur."
Même Zidane
Le sélectionneur cherche à refroidir l'ambiance autour des Bleus, surtout dans l'opinion, subitement montée d'un cran après la démonstration de puissance face au Brésil: "C'est à l'extérieur qu'il y a trop d'euphorie, pas dans le groupe. Il y a un basculement dans l'opinion et dans la vision qu'ont les gens de nous, mais pas chez nous. On va continuer à essayer de se fermer au maximum et ramener tout le monde à la réalité. Mercredi, c'est le Portugal."
"Le premier danger, c'est la qualité de l'adversaire, analyse-t-il. Mais juste après, il y a tout ce qui peut tourner autour d'une espèce d'euphorie: on a battu le Brésil, on a battu les champions du monde, on va nous mettre une étiquette... Le travail, maintenant, c'est justement de dépasser ça."
"Le Portugal, c'est un moment exceptionnel qu'il faut vivre à fond. Et pour ça, il faut se préparer à fond, souligne encore Domenech. Les +cocoricos+, les satisfecit et les bilans, ce sera à la fin de la Coupe du monde."
Une tempérance tellement grande qu'elle en a même touché Zinédine Zidane, que le sélectionneur s'est refusé de porter aux nues au lendemain de la prestation remarquable du maestro tricolore, sa plus belle depuis des lustres sous le maillot bleu.
"Ca devient fatiguant"
"Vous me parlez de Zizou, c'est vrai. Mais d'autres joueurs ont fait des matches énormes qui ont confirmé leur talent", a-t-il remarqué, ajoutant: "C'est dans le cadre d'une équipe équilibrée, où chacun fait ce qu'il a à faire sans se prendre pour un autre, que tout le monde peut exprimer son talent."
Pour le dithyrambe, il faudra repasser. Pour les symboles aussi d'ailleurs. Et que ceux qui veulent voir une filiation entre l'épopée de 1998 et l'aventure actuelle se le disent: "Nous, on ne fait pas de comparaisons".
"Nous avons notre propre histoire à vivre, il faut la vivre à fond, résume Domenech. C'est autre chose, une autre équipe, un autre moment. On est en 2006."
"A la fin, ça devient fatigant ces comparaisons, ajoute-t-il. Les joueurs qui n'ont pas connu 98 ne veulent pas être comparés aux autres et ceux qui l'ont vécu n'en n'ont pas envie non plus".
Dans ce contexte, pas la peine d'esquisser devant le sélectionneur national l'idée d'un Mondial déjà réussi pour les Bleus, avec cette place en demi-finale et ce succès majuscule contre le Brésil.
"La Coupe du monde ne sera réussi que pour l'équipe qui la gagne", réplique-t-il pour couper court à un débat qu'il ne veut surtout pas entamer.
Contrairement aux habitudes prises depuis le début de la Coupe du monde, le sélectionneur a d'ailleurs décidé dimanche de fermer totalement l'entraînement de lendemain de match et hésitait encore, dimanche midi, à inviter le public à celui de lundi matin. Objectif: "Ramener tout le monde à la réalité d'un seul match". Le prochain, le seul qui compte désormais, mercredi contre le Portugal en demi-finale.
"On est content, c'est bien, c'est réglé. Point, a tranché Domenech dimanche. Maintenant, nous sommes entre deux eaux: on passe de cette euphorie momentanée de l'après-match à la préparation d'une demi-finale de Coupe du monde, avec tout ce que ça représente."
"On n'allume pas la télé parce qu'en ce moment c'est cocorico sur toute la ligne. J'essaie de relativiser, affirme-t-il. Nous avons trois jours pour revenir à l'état dans lequel on était avant le match du Brésil. C'est le plus dur."
Même Zidane
Le sélectionneur cherche à refroidir l'ambiance autour des Bleus, surtout dans l'opinion, subitement montée d'un cran après la démonstration de puissance face au Brésil: "C'est à l'extérieur qu'il y a trop d'euphorie, pas dans le groupe. Il y a un basculement dans l'opinion et dans la vision qu'ont les gens de nous, mais pas chez nous. On va continuer à essayer de se fermer au maximum et ramener tout le monde à la réalité. Mercredi, c'est le Portugal."
"Le premier danger, c'est la qualité de l'adversaire, analyse-t-il. Mais juste après, il y a tout ce qui peut tourner autour d'une espèce d'euphorie: on a battu le Brésil, on a battu les champions du monde, on va nous mettre une étiquette... Le travail, maintenant, c'est justement de dépasser ça."
"Le Portugal, c'est un moment exceptionnel qu'il faut vivre à fond. Et pour ça, il faut se préparer à fond, souligne encore Domenech. Les +cocoricos+, les satisfecit et les bilans, ce sera à la fin de la Coupe du monde."
Une tempérance tellement grande qu'elle en a même touché Zinédine Zidane, que le sélectionneur s'est refusé de porter aux nues au lendemain de la prestation remarquable du maestro tricolore, sa plus belle depuis des lustres sous le maillot bleu.
"Ca devient fatiguant"
"Vous me parlez de Zizou, c'est vrai. Mais d'autres joueurs ont fait des matches énormes qui ont confirmé leur talent", a-t-il remarqué, ajoutant: "C'est dans le cadre d'une équipe équilibrée, où chacun fait ce qu'il a à faire sans se prendre pour un autre, que tout le monde peut exprimer son talent."
Pour le dithyrambe, il faudra repasser. Pour les symboles aussi d'ailleurs. Et que ceux qui veulent voir une filiation entre l'épopée de 1998 et l'aventure actuelle se le disent: "Nous, on ne fait pas de comparaisons".
"Nous avons notre propre histoire à vivre, il faut la vivre à fond, résume Domenech. C'est autre chose, une autre équipe, un autre moment. On est en 2006."
"A la fin, ça devient fatigant ces comparaisons, ajoute-t-il. Les joueurs qui n'ont pas connu 98 ne veulent pas être comparés aux autres et ceux qui l'ont vécu n'en n'ont pas envie non plus".
Dans ce contexte, pas la peine d'esquisser devant le sélectionneur national l'idée d'un Mondial déjà réussi pour les Bleus, avec cette place en demi-finale et ce succès majuscule contre le Brésil.
"La Coupe du monde ne sera réussi que pour l'équipe qui la gagne", réplique-t-il pour couper court à un débat qu'il ne veut surtout pas entamer.