(PC) - Le sélectionneur de l'équipe de France de soccer, Raymond Domenech, a décidé vendredi de ne pas livrer la composition de son équipe, à la veille du quart de finale de Coupe du monde contre le Brésil.

Mais tout porte à croire que le sélectionneur reconduira l'équipe qui a dominé l'Espagne 3-1 en huitième de finale, avec Thierry Henry seul en pointe devant Florent Malouda, Zinédine Zidane et Franck Ribéry.

"On essaiera de rentrer avec le même état d'esprit et la même organisation que contre l'Espagne", a en effet déclaré le milieu de terrain des Bleus Patrick Vieira, qui devrait être associé à Claude Makelele à la récupération.

Aucun Français n'est suspendu pour le match contre les quintuples champions du monde et la défense devrait donc être composée de Willy Sagnol, Lilian Thuram, William Gallas et Eric Abidal, placés devant Fabien Barthez dans les cages.

"Je vais attendre tranquillement demain", s'est borné à déclarer Domenech. "On a la journée entière pour se préparer, faire le point sur l'état de tout le monde. On verra ça en fin d'après-midi."

Interrogé sur la forme physique de Zidane, qui ne s'est pas entraîné jeudi mais a participé à la séance de vendredi sur la pelouse du stade de Francfort, Domenech a esquivé. "Comment se porte-t-il? Zidane se porte tout seul, je ne m'en occupe pas", a dit le sélectionneur.

Domenech a ajouté que ses 23 joueurs étaient aptes à disputer la rencontre, qu'il envisage très physique.

"Avec les Brésiliens, il y a tout à prendre en compte: la technique, la tactique et le physique", a-t-il déclaré. C'est une équipe avec des qualités athlétiques au-dessus de la moyenne. On parle toujours de la technique, mais physiquement aussi c'est du solide."

Domenech a précisé qu'il n'envisageait pas de mettre une surveillance particulière sur Ronaldo. "C'est impossible de mettre un dispositif pour museler un joueur contre le Brésil", a-t-il analysé. "Ce n'est pas facile de jouer contre eux. Pas une équipe n'a réussi à la faire. Il ne suffit pas d'empêcher un joueur de s'exprimer, il faut jouer aussi. Car on ne subit pas pendant une heure et demie ou deux heures contre le Brésil sans dégâts."

Le sélectionneur, qui fait de ce match un moment "exceptionnel", a tenu par ailleurs à relativiser la faiblesse supposée de la défense auriverde."

"Tout le monde fait le constat qu'ils laissent des espaces derrière", a-t-il déclaré. "Mais ce ne sont pas les espaces qui comptent. Il faut arriver à mettre le ballon avec un joueur dans cet espace-là à égalité ou en supériorité numérique. Et ça c'est autre chose."
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