MONTREAL - A la suite du succès du match de la Ligue des champions de la CONCACAF en février et du Trophée des champions, samedi, l'Impact de Montréal pourrait maintenant envisager d'organiser des rencontres de plus grande envergure encore au Stade olympique.

Des duels impliquant des équipes de très grand prestige comme la Juventus de Turin, le Real Madrid ou Benfica étaient pratiquement hors de question dans un passé récent. A cause du trop grand risque financier que cela implique, et du grand point d'interrogation que représentait la tenue d'un match de soccer au Stade olympique.

Les 50 000 spectateurs qui ont assisté au match de la Ligue des champions et les 34 000 amateurs qui sont venus voir Bordeaux et Guingamp, samedi, ont toutefois fait ouvrir les yeux de ceux qui doutaient, et rassuré ceux qui avaient des craintes. Si bien que la porte est maintenant ouverte à de nouvelles possibilités, qui pourraient même mener à la visite de clubs-phares d'Italie ou du Portugal, a reconnu Richard Legendre, vice-président exécutif de l'Impact.

Si le contexte s'y prête, a-t-il toutefois tempéré.

"Il faut toujours mesurer quel événement on est en mesure d'amener", a déclaré Legendre, samedi, après le match du Trophée des champions, dont l'Impact était l'hôte. "Parce qu'il y a toujours un risque. Un risque financier, notamment. Car il reste que le Stade olympique, c'est gros. On ne sait jamais au départ si un événement va être rentable, s'il va marcher.

"On a senti, en Ligue des champions de la CONCACAF, qu'il y avait un potentiel pour avoir quelque chose sur lequel on pouvait bâtir. Puis, avec le Trophée des champions, l'objectif était de s'auto-financer. Maintenant, on constate plus que jamais que les matchs internationaux qu'on fait, c'est la meilleure carte de visite qu'on ne peut pas avoir."

Legendre s'est par ailleurs dit "très satisfait" de la réponse du public et du calibre de jeu présenté samedi, à l'occasion du Trophée des champions.

"On a eu à peu près deux mois pour l'organiser, ce qui n'est pas beaucoup de temps, a souligné l'ancien directeur de la Coupe Rogers de tennis. Et aussi, ce n'était pas un événement connu. Ce n'était pas comparable ni au Super Bowl, ni à un match des étoiles. Alors, il nous fallait toujours cinq ou six minutes pour expliquer à nos clients en quoi ça consistait."