Encore de la violence au soccer
Soccer lundi, 28 mars 2005. 12:39 dimanche, 15 déc. 2024. 09:51
BAMAKO, Mali (AP) - Des supporters maliens furieux contre leur équipe de soccer ont mis le feu à des voitures, pillé des boutiques et détruit des monuments de Bamako tôt lundi matin, quelques heures après avoir provoqué l'interruption d'une rencontre des éliminatoires de la Coupe du monde de soccer 2006 contre le Togo.
"Il y a de nombreux blessés et nous avons procédé à plusieurs arrestations", a déclaré le ministre de l'Intérieur, le Colonel Sadio Gassama.
Le nombre précis des arrestations et des blessés n'a pas été communiqué.
L'immeuble abritant les locaux du Comité olympique malien a été brûlé, a précisé son président, Habib Sissoko.
"J'ai de grandes craintes pour (l'avenir) des relations entre le Togo et le Mali", a commenté Sissoko.
Dimanche, le Togo menait 2-1 quand le match a été arrêté, dans le temps additionnel de la deuxième période. Les supporters maliens massés dans le stade du 26 Mars (70 000 places) ont très mal réagi au but marqué par le Togolais Kader Koubadia donnant l'avantage à son équipe dans les arrêts de jeu.
La police a dû utiliser des gaz lacrymogènes pour disperser les dizaines de supporters qui ont envahi la pelouse après le but. La télévision nationale a alors immédiatement interrompu la retransmission en direct de la rencontre.
Le Premier ministre malien Ousmane Issoufi Maiga est intervenu, lundi, sur les ondes de la radio nationale pour féliciter le Togo pour sa victoire, et a déclaré que son gouvernement allait travailler pour réparer les dommages créé par le "comportement antisportif" de ses compatriotes.
Après avoir envahi le terrain, les supporters se sont unis aux habitants de Bamako pour réclamer la tête de certains joueurs dans les rues de la ville.
"Donnez-nous Frédéric Kanouté et Mamadou Bakayoko!, hurlaient-ils. Nous allons les tuer!"
Kanouté évolue en Premier League avec Tottenham tandis que Bakayoko porte les couleurs du FC Nantes.
Le porte-parole de la présidence malienne, Seydou Sissouma, a déclaré que tous les joueurs étaient "en sécurité", mais il n'a pas précisé où ils se trouvaient.
"Je comprends la déception des gens, mais rien ne justifie de tels actes", a ajouté Sissouma.
Les émeutiers ont bloqué une route principale en enflammant des pneus, coupant ainsi la ville de Bamako en deux. Ils ont ensuite cassé des vitres de voitures et forcé les commerçants à tirer leurs rideaux de fer. Des dizaines de boutiques, dont la plus grosse pâtisserie de Bamako, ont également été pillées, tandis que les émeutiers s'en sont pris également aux restaurants togolais.
Un peu plus tard, la police a de nouveau eu recours aux gaz lacrymogènes pour disperser une foule qui tentait de mettre à sac les locaux de la Fédération malienne de soccer.
"Nous n'avions plus vu ça depuis la révolution du 26 mars", a déclaré une femme, en référence aux émeutes de 1991 qui avaient mis fin à plusieurs décennies de dictature militaire dans le pays.
Le Mali, qui occupe la dernière place de son groupe de qualification, sera automatiquement éliminé de la course au Mondial 2006 si ma Confédération africaine entérine la victoire togolaise. L'équipe malienne n'a pris que deux points depuis le début des éliminatoires, soit 11 de moins que les leaders de la poule, le Sénégal et la Zambie.
Même si le Mali remporte ses quatre derniers matches, il ne pourra pas dépasser à la fois le Sénégal et la Zambie, car ces deux équipes doivent se mesurer le 2 septembre prochain.
Le Mali a atteint les demi-finales de la dernière Coupe d'Afrique des nations disputée l'an passé et s'était qualifié pour la finale du tournoi précédent, deux ans plus tôt à domicile. Mais le Mali n'a encore jamais disputé une phase finale de Coupe du monde.
"Il y a de nombreux blessés et nous avons procédé à plusieurs arrestations", a déclaré le ministre de l'Intérieur, le Colonel Sadio Gassama.
Le nombre précis des arrestations et des blessés n'a pas été communiqué.
L'immeuble abritant les locaux du Comité olympique malien a été brûlé, a précisé son président, Habib Sissoko.
"J'ai de grandes craintes pour (l'avenir) des relations entre le Togo et le Mali", a commenté Sissoko.
Dimanche, le Togo menait 2-1 quand le match a été arrêté, dans le temps additionnel de la deuxième période. Les supporters maliens massés dans le stade du 26 Mars (70 000 places) ont très mal réagi au but marqué par le Togolais Kader Koubadia donnant l'avantage à son équipe dans les arrêts de jeu.
La police a dû utiliser des gaz lacrymogènes pour disperser les dizaines de supporters qui ont envahi la pelouse après le but. La télévision nationale a alors immédiatement interrompu la retransmission en direct de la rencontre.
Le Premier ministre malien Ousmane Issoufi Maiga est intervenu, lundi, sur les ondes de la radio nationale pour féliciter le Togo pour sa victoire, et a déclaré que son gouvernement allait travailler pour réparer les dommages créé par le "comportement antisportif" de ses compatriotes.
Après avoir envahi le terrain, les supporters se sont unis aux habitants de Bamako pour réclamer la tête de certains joueurs dans les rues de la ville.
"Donnez-nous Frédéric Kanouté et Mamadou Bakayoko!, hurlaient-ils. Nous allons les tuer!"
Kanouté évolue en Premier League avec Tottenham tandis que Bakayoko porte les couleurs du FC Nantes.
Le porte-parole de la présidence malienne, Seydou Sissouma, a déclaré que tous les joueurs étaient "en sécurité", mais il n'a pas précisé où ils se trouvaient.
"Je comprends la déception des gens, mais rien ne justifie de tels actes", a ajouté Sissouma.
Les émeutiers ont bloqué une route principale en enflammant des pneus, coupant ainsi la ville de Bamako en deux. Ils ont ensuite cassé des vitres de voitures et forcé les commerçants à tirer leurs rideaux de fer. Des dizaines de boutiques, dont la plus grosse pâtisserie de Bamako, ont également été pillées, tandis que les émeutiers s'en sont pris également aux restaurants togolais.
Un peu plus tard, la police a de nouveau eu recours aux gaz lacrymogènes pour disperser une foule qui tentait de mettre à sac les locaux de la Fédération malienne de soccer.
"Nous n'avions plus vu ça depuis la révolution du 26 mars", a déclaré une femme, en référence aux émeutes de 1991 qui avaient mis fin à plusieurs décennies de dictature militaire dans le pays.
Le Mali, qui occupe la dernière place de son groupe de qualification, sera automatiquement éliminé de la course au Mondial 2006 si ma Confédération africaine entérine la victoire togolaise. L'équipe malienne n'a pris que deux points depuis le début des éliminatoires, soit 11 de moins que les leaders de la poule, le Sénégal et la Zambie.
Même si le Mali remporte ses quatre derniers matches, il ne pourra pas dépasser à la fois le Sénégal et la Zambie, car ces deux équipes doivent se mesurer le 2 septembre prochain.
Le Mali a atteint les demi-finales de la dernière Coupe d'Afrique des nations disputée l'an passé et s'était qualifié pour la finale du tournoi précédent, deux ans plus tôt à domicile. Mais le Mali n'a encore jamais disputé une phase finale de Coupe du monde.