Euro : l'Allemagne sûre de ses forces
Soccer mercredi, 16 nov. 2011. 10:55 vendredi, 13 déc. 2024. 20:39
BERLIN - La démonstration livrée par l'Allemagne mardi face aux Pays-Bas (3-0) a permis de mesurer le potentiel de la Mannschaft à six mois de l'Euro 2012, avec un collectif aux points forts bien identifiés et apparemment très peu de failles.
La loi du milieu
Beaucoup d'observateurs s'attendaient à voir l'Allemagne, privée de son leader naturel Bastian Schweinsteiger, blessé à une épaule, perdre de sa superbe au milieu de terrain. Il n'en a rien été et c'est surtout dans ce domaine que l'Allemagne sait écraser ses adversaires : pressing intelligent et serré, transition ultra rapide de la défense vers l'attaque et inversement, permutations fluides entre joueurs... Avec Khedira, Schweinsteiger, Özil, Müller et à un degré moindre Podolski, Joachim Löw tient un entre-jeu complémentaire, bien rodé et donc redoutablement efficace. Sa profondeur de banc dans ce secteur, avec les jeunes Götze et Kroos, capables de prendre le relais à n'importe quel moment, le met à l'abri de possibles coups durs.
Des fondamentaux germaniques, la technique en plus
« L'Allemagne sort très vite avec le ballon. Ils le faisaient déjà avant, mais maintenant, en plus, ils savent très bien jouer au foot ». Venant de Bert van Marwijk, l'entraîneur des Pays-Bas, nation référence en matière de beau jeu, le compliment porte. Intensité physique, endurance, discipline : l'Allemagne de Löw maîtrise ses classiques au moins aussi bien que ses plus prestigieuses devancières. Mais elle a su, grâce à sa jeune génération, ajouter la touche de technique qui la rend si spéciale, même aux yeux des Allemands. Que ce soit par une intelligence de jeu hors norme comme celle de Thomas Müller, ou des fulgurances techniques comme celles de Mesut Özil, la Mannschaft est imprévisible tout en dégageant une vraie impression de facilité. Elle a encore prouvé mardi soir, comme en août face au Brésil (3-2), que sur le plan technique elle ne doit avoir de complexes devant personne.
Oui, mais...
Si ni Löw ni ses joueurs ne cachent désormais leur ambition de remporter l'Euro 2012, le sélectionneur allemand a mis un bémol à l'euphorie entourant la prestation de son équipe face aux Néerlandais en rappelant que la vérité de mardi soir ne sera pas forcément celle de juin. Certains secteurs semblent encore un peu fragiles, comme la défense, où un « quatre majeur » peine à émerger, même si Manuel Neuer rayonne d'assurance dans la cage. En attaque également, les éventuelles absences conjuguées de Mario Gomez et Miroslav Klose seraient problématiques, Cacau ou André Schürrle évoluant tout de même un cran en-dessous des deux buteurs.
Si, pero...
L'Allemagne pourrait trouver sur son chemin à l'Euro 2012 les champions d'Europe et du monde en titre espagnols, seuls adversaires leur inspirant une réelle crainte après les défaites en finale de l'Euro 2008 et en demi-finale du Mondial 2010. Ces retrouvailles pourraient survenir dès le premier tour, puisque l'Allemagne ne sera que dans le deuxième chapeau au tirage au sort, ce qui serait un moindre mal, s'agissant à priori d'un match sans élimination directe. Toutefois, l'Allemagne de 2012 sera bien plus aguerrie, certains joueurs évoluant eux-mêmes en Espagne (Özil, Khedira). Et surtout, Löw a un plan. Toute équipe qui espérerait battre l'Espagne en « augmentant son niveau d'agressivité » - ce que l'Allemagne avait tenté en demi-finale du Mondial - ferait « totalement fausse route », a-t-il estimé lundi dans la presse. « L'Espagne ne peut être battue que si on lui tient tête sur le plan du jeu », a-t-il tranché. Et dans ce domaine, l'Allemagne semble prête à en découdre.
La loi du milieu
Beaucoup d'observateurs s'attendaient à voir l'Allemagne, privée de son leader naturel Bastian Schweinsteiger, blessé à une épaule, perdre de sa superbe au milieu de terrain. Il n'en a rien été et c'est surtout dans ce domaine que l'Allemagne sait écraser ses adversaires : pressing intelligent et serré, transition ultra rapide de la défense vers l'attaque et inversement, permutations fluides entre joueurs... Avec Khedira, Schweinsteiger, Özil, Müller et à un degré moindre Podolski, Joachim Löw tient un entre-jeu complémentaire, bien rodé et donc redoutablement efficace. Sa profondeur de banc dans ce secteur, avec les jeunes Götze et Kroos, capables de prendre le relais à n'importe quel moment, le met à l'abri de possibles coups durs.
Des fondamentaux germaniques, la technique en plus
« L'Allemagne sort très vite avec le ballon. Ils le faisaient déjà avant, mais maintenant, en plus, ils savent très bien jouer au foot ». Venant de Bert van Marwijk, l'entraîneur des Pays-Bas, nation référence en matière de beau jeu, le compliment porte. Intensité physique, endurance, discipline : l'Allemagne de Löw maîtrise ses classiques au moins aussi bien que ses plus prestigieuses devancières. Mais elle a su, grâce à sa jeune génération, ajouter la touche de technique qui la rend si spéciale, même aux yeux des Allemands. Que ce soit par une intelligence de jeu hors norme comme celle de Thomas Müller, ou des fulgurances techniques comme celles de Mesut Özil, la Mannschaft est imprévisible tout en dégageant une vraie impression de facilité. Elle a encore prouvé mardi soir, comme en août face au Brésil (3-2), que sur le plan technique elle ne doit avoir de complexes devant personne.
Oui, mais...
Si ni Löw ni ses joueurs ne cachent désormais leur ambition de remporter l'Euro 2012, le sélectionneur allemand a mis un bémol à l'euphorie entourant la prestation de son équipe face aux Néerlandais en rappelant que la vérité de mardi soir ne sera pas forcément celle de juin. Certains secteurs semblent encore un peu fragiles, comme la défense, où un « quatre majeur » peine à émerger, même si Manuel Neuer rayonne d'assurance dans la cage. En attaque également, les éventuelles absences conjuguées de Mario Gomez et Miroslav Klose seraient problématiques, Cacau ou André Schürrle évoluant tout de même un cran en-dessous des deux buteurs.
Si, pero...
L'Allemagne pourrait trouver sur son chemin à l'Euro 2012 les champions d'Europe et du monde en titre espagnols, seuls adversaires leur inspirant une réelle crainte après les défaites en finale de l'Euro 2008 et en demi-finale du Mondial 2010. Ces retrouvailles pourraient survenir dès le premier tour, puisque l'Allemagne ne sera que dans le deuxième chapeau au tirage au sort, ce qui serait un moindre mal, s'agissant à priori d'un match sans élimination directe. Toutefois, l'Allemagne de 2012 sera bien plus aguerrie, certains joueurs évoluant eux-mêmes en Espagne (Özil, Khedira). Et surtout, Löw a un plan. Toute équipe qui espérerait battre l'Espagne en « augmentant son niveau d'agressivité » - ce que l'Allemagne avait tenté en demi-finale du Mondial - ferait « totalement fausse route », a-t-il estimé lundi dans la presse. « L'Espagne ne peut être battue que si on lui tient tête sur le plan du jeu », a-t-il tranché. Et dans ce domaine, l'Allemagne semble prête à en découdre.