Manchester United s'est offert une rare victoire contre Everton (2-1) grâce à un grand Anthony Martial, alors que Chelsea a pris provisoirement la deuxième place grâce à son large succès à Burnley (4-0), dimanche lors de la 10e journée de Premier League, au lendemain du crash de l'hélicoptère du président de Leicester Vichai Srivaddhanaprabha.

De son côté, Arsenal a été tenu en échec à Crystal Palace (2-2) après onze succès consécutifs, sur fond de brouille entre le capitaine Mesut Özil et l'entraîneur Unaï Emery.

Avant le choc Tottenham-Manchester City lundi soir en clôture de la journée, les Blues de Maurizio Sarri prennent la deuxième place (24 points), à deux longueurs du leader Liverpool (26 pts), vainqueur de Cardiff samedi (4-1).

En attendant le rendez-vous de Wembley, les Citizens reculent à la troisième place (23 pts), un point devant Arsenal (22 pts). Les Red Devils, eux, remontent au huitième rang (17 pts).

. No Hazard, no problem

Sans son meneur de jeu Hazard, touché au dos, Chelsea a tout de même brillé à Turf Moor.

Avec ce large succès, les Blues, toujours invaincus en championnat, mettent derrière eux une période un peu compliquée, avec seulement une seule victoire sur les quatre dernières journées.

A la baguette en l'absence du génie belge, Barkley a repris le flambeau. Il a d'abord offert l'ouverture du score à Morata (22), avant de battre Hart d'une frappe du gauche (57).

Le jeune milieu international a ensuite lancé Willian pour le but du 3-0 sur une belle frappe enroulée, peu après l'heure de jeu (62).

Enfin, Loftus-Cheek y est lui aussi allé de son but dans le temps additionnel (90+2), trois jours après avoir réussi un triplé contre Borisov en Europa League (3-1).

. Merci Martia

lSans forcément impressionner, Manchester United a été cherché sa deuxième victoire lors des trois dernières journées grâce à un excellent Martial.

Alors que les hommes de José Mourinho n'ont pas forcément dominé face aux Toffees, ils ont tout de même fait un nouveau pas dans la bonne direction, se remettant de leur défaite en milieu de semaine contre la Juventus.

Mais les Red Devils doivent surtout leur succès à la performance de leur ailier français.

Il a d'abord obtenu un penalty, transformé en deux temps par Pogba (27). Puis, le champion du monde a ensuite servi Martial qui a réussi un bijou de frappe brossée depuis le coin de la surface pour donner une avance confortable aux siens (49).

Les Mancuniens ont ensuite peiné en fin de match, quand Everton a poussé, mais s'ils ont concédé un penalty (transformé par Sigurdsson), ils ont tenu, se provoquant même quelques actions en contre-attaque.

. Arsenal: la brouille

ÖzilCa n'a pas aussi bien fonctionné pour les Gunners, qui restaient eux sur onze victoires de suite, toutes compétitions confondues.

Dominateurs par moments, ils n'ont jamais tué le match face à leurs entreprenants voisins du sud de la capitale, concédant deux penalties transformés par Milivojevic (45, 83), sur des fautes de Mustafi puis Xhaka.

Imprécis en attaque à l'image des ratés de Lacazette et Bellerin, les Gunners ont trouvé les ressources pour revenir et passer devant, grâce à un coup franc excentré dans la lucarne opposée de Xhaka (51) puis un but d'Aubameyang sur une déviation de Lacazette (56). Si le Français a probablement dévié de la main, le but a tout de même été validé par la technologie sur la ligne, pour 9 mm.

En fin de match, les efforts des Eagles ont été récompensés, sous les yeux d'un Özil vert de rage sur le banc.

Remplacé alors que son équipe menait 2-1, le capitaine n'a pas caché sa frustration, lançant ses gants au sol lors de sa sortie, marmonnant sans un regard vers Emery.

Interrogé sur la réaction de son joueur, le Basque ne lui a pas jeté la pierre. « C'est normal de ne pas être content" a-t-il estimé. J'aime les joueurs comme lui qui montrent du caractère quand nous ne jouons pas bien. Tous les joueurs veulent continuer à jouer quand on les remplace à 2-1. »