LONDRES, Royaume-Uni - En l'emportant à Newcastle (4-0) Manchester City a fait le trou en tête du classement de la Premier League, dimanche, profitant des nuls de Liverpool à Tottenham (2-2) et Chelsea à Wolverhampton (0-0) dans une 18e journée de Premier League tronquée.

Avec son 14e succès de la saison, le 8e d'affilée, City est assuré d'être leader de la Premier League à Noël, avec 44 points, soit trois de plus que Liverpool et six que Chelsea, (3e).

Largement favori, les Citizens ont bénéficié d'un coup de pouce des Magpies après moins de 5 minutes de jeu, une mésentente entre le gardien Martin Dubravka et son défenseur Ciaran Clarke, offrant l'ouverture du score à Ruben Dias (0-1).

Inexistants face à des Citizens qui ont pourtant joué « une des pires périodes de la saison » selon Pep Guardiola, Newcastle a passivement laissé Joao Cancelo avancer dans l'axe et frapper du droit en lucarne (0-2, 27e).

Après avoir atomisé Leeds (7-0), mardi, Manchester City n'a pas forcé, même si Riyad Mahrez, d'une volée du plat du pied en pleine course (0-3, 63e), puis Raheem Sterling (0-4, 86e) ont enfoncé le clou.

Une victoire aisée pour les hommes de Guardiola, victime d'un test faussement positif à la COVID-19 en semaine, mais qui sont sinon épargnés par le virus alors que quatre matches de la 18e journée, seulement, ont été jouées ce week-end.

La Premier League tiendra d'ailleurs une réunion en début d'après-midi, lundi, pour envisager le report d'une des journées de fin d'année. Selon les informations de The Athletic, il s'agirait de la 20e journée, les 28, 29 et 30 décembre, pour ne pas toucher au sacro-saint Boxing Day (le 26).

Liverpool bute sur les Spurs

Affaibli par des absences pour COVID, alors que Tottenham a récupéré presque tous ses joueurs atteints, Liverpool revient avec un point d'un match très mouvementé chez des Spurs combattifs.

Les Londoniens n'avaient plus joué depuis deux semaines, le temps de voir refluer la vague de cas de COVID qui a frappé son effectif et son staff, alors que les Reds sont aux prises avec le virus et privés de Virgil van Dijk, Curtis Jones, Fabinho, Thiago Alcantara et que Jordan Henderson même si ce dernier semble n'avoir qu'un rhume.

Ces absences et la différence de fraîcheur entre les deux équipes expliquent sans doute le début de match compliqué de Liverpool, bousculé comme rarement par les Spurs.

Une domination concrétisée par une frappe croisée de Harry Kane bien lancé par Tanguy Ndombélé (1-0, 13e) mais ternie par les énormes occasions ratées, comme le face-à-face de Dele Alli devant Alisson (30e).

Laisser passer de telles opportunités est souvent rédhibitoire face aux Reds qui auraient pu prendre les trois points, Diogo Jota ayant égalisé (1-1, 35e) et Andrew Robertson donné l'avantage, tous deux de la tête (1-2, 69e).

Mais le Tottenham d'Antonio Conte a de belles ressources morales et, bien aidé par une grosse bourde d'Alisson, sinon excellent, Son Heung-min a donné un point mérité aux Spurs (2-2, 74e).

Avec 3 matches en moins et 6 points de retard seulement sur les places qualificatives pour la Ligue des Champions, Tottenham peut regarder ses prochains matches, contre Crystal Palace, Southampton et Watford, avec appétit.

Chelsea tire la langue

À la peine depuis fin novembre, Chelsea a concédé le nul à Wolverhampton, lors d'un match joué à contre-coeur après un report refusé par la Premier League.

Privés notamment de Romelu Lukaku, Callum Hudson-Odoi,  Timo Werner, Ruben Loftus-Cheek, Kaï Havertz et Jorginho, les Blues n'avaient que six remplaçants au lieu de sept sur le banc, dont deux gardiens.

« On ne peut vraiment pas » comprendre les décisions de la Premier League, s'est plaint l'entraîneur Thomas Tuchel avant le match, alors que 10 rencontres de championnat ont déjà été repoussées pour des raisons sanitaires.

« Nous sommes déçus, un peu en colère, mais cela ne nous rendra pas moins compétitifs », avait-il promis, tout en reconnaissant que titulariser N'Golo Kanté, tout juste revenu de blessure, était « un gros risque ».

Le match lui a en partie donné tort, son équipe ayant beaucoup de mal à créer du danger, malgré une forte possession de balle.

Un mal déjà observé récemment et qui s'explique aussi bien par les absences que par la période de la saison, où le style très intense prôné par l'Allemand pèse sur les organismes.

COVID ou pas, Chelsea ne semble plus en mesure de rivaliser actuellement avec Manchester City et Liverpool et espère trouver prochainement son second souffle.