LONDRES - La claque infligée à Old Trafford à ManU par Everton (1-0) vaut aux Red Devils de compter désormais 12 points de retard sur Arsenal, fringant vainqueur de Hull (2-0) et leader souverain, mercredi après la 14e journée du championnat d'Angleterre.

Les Red Devils, qui restaient sur 12 matchs d'invincibilité, ont mis fin à leur série au pire moment, à l'occasion des retrouvailles de leur entraîneur avec le club où il a passé en vain 11 saisons sans jamais parvenir à s'imposer dans le « Théâtre des Rêves ».

Le remplaçant de Ferguson, déjà chahuté en septembre, risque encore de passer quelques jours délicats alors que la victoire de son successeur Roberto Martinez n'a finalement rien d'incongrue car son équipe rode depuis le début de saison au pied du podium (5).

Dans un match ouvert, alors que Rooney a touché le poteau et que Van Persie était absent, ce sont les Toffees qui ont fini par ouvrir le score à la 86e minute avec Lukaku pour un fois dans le rôle du passeur, s'imposant même pour la première fois depuis 1992 dans l'antre d'un MU (8) pourtant résolument offensif puisque Giggs, 4e joueur de plus de 40 ans titularisé en championnat, était aligné aux côtés du fade Fellaini.

Les Gunners, eux faciles vainqueurs de Hull (12), sont désormais pointés à 12 points.

Et à l'inverse de Manchester United, tout semble réussir à l'équipe d'Arsène Wenger, qui s'est sortie du piège avec une équipe remaniée dans laquelle le Danois Bendtner, titularisé pour la première fois depuis mars 2011 pour permettre à Giroud de se reposer, a ouvert le score à la 2e minute avant une 2e réalisation d'Özil (2-0).

Si ce n'est pas une garantie d'être champion pour Arsenal, qui décroche sa 4e victoire d'affilée sans encaisser de but, ce gouffre semble en revanche mettre fin aux derniers espoirs de MU de conserver son titre en mai.

Chelsea, dauphin avec quatre points de retard (34 contre 30) a lui éprouvé plus de mal à Sunderland (20) pour conserver l'allure imposée par le leader puisque les Blues ont été menés et ensuite rejoints au score avant d'assurer l'essentiel (4-3) grâce notamment à un Hazard des grands soirs (une passe décisive et deux buts).

Avec le duo Espagnol Mata-Torres puisque Oscar était blessé, les Blues décrochent pour la 1re fois seulement une 2e victoire d'affilée en championnat. Mais les Black Cats de Poyet, dont le coeur est resté bleu depuis son passage à Stamford Bridge, leur ont donné du fil à retordre.

Avec son perceur de coffre-forts Suarez, Liverpool a lui fait sauter la banque contre Norwich (5-1). Auteur de deux triplés lors de ses deux derniers matchs contre les Canaris (14), l'Uruguayen, nullement dérangé par l'absence de son compère Sturridge mais bien aidé par la présence du meneur Coutinho, a fait mieux avec un quadruplé retentissant qui lui permet de doubler Agüero en tête du classement des buteurs (12 contre 11).

Les Reds, qui restaient sur quatre points pris sur 12 possibles, repartent de l'avant et surtout restent dans le bon wagon (4).

Juste devant eux, City a enfin convaincu à l'extérieur, en décrochant seulement son 2e succès en déplacement à WBA (3-1) alors que Kompany faisait son retour en défense après avoir manqué dix matchs. Devant, Kun Agüero a encore marqué, mais c'est surtout le nouveau doublé du milieu Touré qui a fait plonger les Baggies (13).

Enfin, Tottenham a encore tremblé, mais en s'imposant dans les arrêts de jeu à Fulham après avoir été mené (2-1), les Spurs, qui remontent à la 6e place, ont probablement sauvé la tête de Villas-Boas, qui avait pris une décision radicale en préférant Defoe à Soldado après avoir pris deux points en cinq matchs.

Remplaçant de Jol en début de semaine, Meulensteen, le nouveau coach des Cottagers n'aura donc pas eu la même réussite que le nouveau technicien de Crystal Palace Tony Pulis, vainqueur de West Ham lundi (1-0). Après ce 6e revers d'affilée, Fulham reste englué à la 16e place.