Le Borussia Dortmund a poursuivi sa série victorieuse vendredi soir en battant Fribourg 3-1 à domicile, pour revenir provisoirement à hauteur du Bayern au bénéfice de ce match avancé de la 5e journée de Bundesliga.

A quatre jours de recevoir le Real Madrid dans leur antre du Signal Iduna Park en Ligue des champions, les joueurs de la Ruhr ont été un peu moins souverains que lors de leurs trois matches précédents, où ils avaient inscrit 17 buts.

Le Gabonais Aubameyang, Ballon d'Or africain 2015, a marqué le premier but à la reprise d'un centre d'Ousmane Dembélé, et se retrouve avec 5 réalisations à égalité avec Lewandowski (Bayern) en tête du classement des buteurs.

Poussé par un Dembélé qui a livré son meilleur match depuis son transfert de Rennes à l'intersaison, Dortmund a largement dominé dans le jeu mais n'a pas réussi à transformer toutes les occasions qui lui auraient permis de prendre le large.

Le jeune Français de 19 ans a failli gâcher sa soirée par un geste stupide à la 38e minute. Alors qu'il venait de recevoir un carton jaune justifié pour un tacle défensif irrégulier, il s'est mis à applaudir.

L'arbitre furieux s'est précipité vers lui pour le menacer d'un carton rouge, et il a fallu que quelques équipiers calment l'attaquant pour que les choses en restent là.

Le but du 2-0 a été inscrit par Lukasz Piszczek (53e). Fribourg est cependant resté dans le match en marquant à la 60e par Maximilian Philipp.

C'est l'international portugais Raphaël Guerreiro, la révélation du début de saison à Dortmund, qui a inscrit le troisième but à la toute fin du match (90+1).

Le Borussia compte désormais 12 points en cinq matches. Le Bayern compte également 12 points, mais un match en moins. Les Bavarois se déplacent samedi sur le terrain de Hambourg, 16e avec un seul point.

Carlo Ancelotti, arrivé au Bayern à l'intersaison, est le premier entraîneur de l'histoire du club à remporter ses sept premiers matches consécutivement, toutes compétitions confondues.

Personne ne s'étonnerait s'il portait ce record à huit victoires samedi.

Le Bayern impitoyable avant l'Atletico

Hambourg, 16e avec un seul point avant de recevoir le Bayern, avec un entraîneur, Bruno Labbadia, que la presse annonce déjà en danger, avait tout d'une équipe en crise.

Mais recevoir le Bayern devant son public semble toujours, en Bundesliga, être une source puissante de motivation.

Les Nordiques ont en tous cas fait mieux que résister, offrant une opposition crédible aux Bavarois.

"On ne voulait pas se cacher comme des lapins devant un serpent, et ça s'est vu", s'est réjoui l'entraîneur de Hambourg.

Il aura fallu attendre la 88e minute, et un nouveau numéro de Franck Ribéry qui a offert la balle de but à Joshua Kimmich, pour que le Bayern prenne finalement le dessus. Cruel pour Hambourg mais logique.

"En première mi-temps, nous n'avons pas été bons", a admis Kimmich. "Nous étions sans idée et nous nous sommes créés très peu d'occasions. En deuxième mi-temps on a eu trois, quatre énormes occasions et finalement, on a heureusement fini par marquer".

Carlo Ancelotti améliore ainsi son propre record, en devenant le premier coach de l'histoire du Bayern à remporter consécutivement ses huit premiers matches, toutes compétitions confondues.

Avec des cadres, Lahm, Martinez, Ribéry, Müller ou Lewandowski au sommet de leur forme, le Bayern reste au dessus du lot en Championnat. Et Ancelotti peut tranquillement faire jouer certains jeunes, qui ont besoin de temps pour se hisser au niveau que l'on attend d'eux.

L'international français Kingsley Coman, revenu de blessure mi-septembre, n'a par exemple pas retrouvé pour l'instant le rythme et les gestes qui avaient enchanté l'Allianz Arena la saison dernière.

Le Parisien a été remplacé en deuxième période par Ribéry, beaucoup plus incisif, qui a plusieurs fois créé le danger... et pris un carton jaune pour avoir pincé la joue de son opposant. Un énième geste d'humeur qui va de nouveau lui valoir les foudres de la presse allemande, prompte à fustiger ce qu'elle appelle ses "pétages de plomb".

Quant au jeune Portugais Renato Sanches, élu meilleur jeune de l'Euro-2016 cet été, il n'a toujours pas explosé sous le maillot rouge, incapable pour l'instant de briller et de faire la différence comme il l'avait fait pour devenir champion d'Europe avec le Portugal.