Auteur d'un doublé plein de sang-froid, le Français Antoine Griezmann a permis à l'Atlético Madrid de dompter le FC Bruges (3-1) mercredi en Ligue des champions et d'enchaîner une deuxième victoire en autant de journées pour rester coleader du groupe A.

Griezmann a inscrit ses deux premiers buts de la saison en C1 avec une frappe subtile à angle fermé après une ouverture de son compatriote Thomas Lemar (28e), puis un tir croisé dans le petit filet opposé (67e). Il a ensuite débordé et ajusté un centre dans le temps additionnel, dévié par un défenseur vers Koke pour le troisième but (90e+4).

Cela a permis à l'Atlético de se tirer du piège tendu par une robuste équipe belge, qui avait entretemps égalisé sur la frappe limpide d'Arnaut Groeneveld (39e).

Au classement de la poule A, l'Atlético (2e, 6 pts) partage la tête avec le Borussia Dortmund (1er, 6 pts), son prochain adversaire européen.

Pour une équipe qui ambitionne de jouer la finale du 1er juin à domicile dans son stade Metropolitano, ces deux victoires initiales sont idéales: elles chassent les fantômes nés de l'élimination de l'Atlético dès la phase de poules la saison dernière.

Connexion Griezmann-Lemar

Cette fois, l'« Atleti » n'a pas tergiversé, dominant les débats dans le sillage de Griezmann et Lemar. Les deux Français s'adorent et leur connexion en bénéficie sur le terrain où le Guadeloupéen, très libre, a buté sur le gardien (27e) et distillé plusieurs caviars pour le Mâconnais.

À la 20e minute, Griezmann a hérité d'une passe en profondeur de son complice et lobé parfaitement le gardien avant de voir son but annulé pour hors-jeu.

Qu'à cela ne tienne : Lemar a expédié une petite louche au second poteau où attendait Griezmann. Ce dernier a contrôlé puis glissé le ballon dans d'un subtil tir croisé (28e) pour concrétiser la domination de l'Atlético.

Mais l'entraîneur Diego Simeone avait prévenu mardi que ce match ne serait pas une partie de plaisir. Et il avait mis en garde contre le talent du « numéro 47 de Bruges », se jugeant incapable de prononcer le nom d'Arnaut Groeneveld... lequel a égalisé à la 39e minute d'une frappe limpide depuis l'angle de la surface.

Le début de la seconde période a été un peu crispant pour les « Colchoneros ». Mais Griezmann, qui venait de buter sur le gardien en face-à-face (61e), a fini par marquer sur une passe en retrait de Diego Costa (67e), avant de livrer une fin de match de haut-vol: frappe lourde, petit pont, remises et finalement débordement décisif sur l'action du dernier but (90e+4).

De quoi libérer le stade Metropolitano, où l'Atlético espère bien être au rendez-vous de la finale d'ici huit mois. Et de quoi alimenter aussi les rêves de Ballon d'Or de Griezmann, star de l'Atlético et de l'équipe de France.