Le Paris SG a poursuivi son parcours parfait en Ligue des champions en l'emportant 1-0 contre Bruges dans le groupe A, mercredi au Parc des Princes, pour décrocher son billet pour les huitièmes de finale, dès la 4e journée de la phase de groupes.

Sans être aussi flamboyant que lors de la phase aller, Paris a assuré l'essentiel dès le premier match retour de ce mini-championnat à quatre équipes. Grâce à un but de l'inévitable Mauro Icardi (22e) et un penalty arrêté par Keylor Navas (77e), le premier objectif du début de saison est déjà réussi.

Dans trois semaines à Madrid, le PSG (1er, 12 points) pourra désormais s'atteler à confirmer sa place de leader contre le Real (2e, 7 pts), pour se donner l'occasion de tomber sur un adversaire plus favorable sur le papier, lors du tirage au sort des 8es, le 16 décembre prochain.

En attendant, la prestation devant les 47 000 spectateurs du Parc, à guichets fermés pour la 60e fois de suite selon la direction du club, a été loin d'être aussi brillante qu'à Bruges (5-0). 

À l'image de Kylian Mbappé, très loin du niveau affiché lors de son triplé fulgurant de l'aller, les joueurs de Thomas Tuchel n'ont pas réussi à gommer certaines insuffisances mises en lumière à Dijon (défaite 2-1), vendredi dernier en Ligue 1.

Au point d'être tout proches de concéder l'ouverture du score à cause d'un excès de confiance de sa défense dans sa propre surface. David Okereke, souvent à l'affût des errements adverses, a été toutefois incapable d'en profiter (8e, 13e).

L'équipe belge, décidée à jouer sans complexes à l'image de son remarquable match au Santiago Bernabeu contre Madrid (2-2), n'a cessé de mettre la pression d'entrée de jeu. 

Par ses sorties de balle impeccables, et les débordements de ses vifs ailiers Krépin Diatta et Emmanuel Dennis, le champion de Belgique s'est même créé les meilleurs occasions du début de partie.

Quelle aurait été l'issue du match si Mats Rits avait repris le centre en retrait parfait de Dennis pour marquer dans le but vide (16e)? Sauvé par la maladresse des Belges dans le dernier geste, Paris ne s'est pas prié pour qu'on ne le sache jamais en marquant dans la foulée.

Dans un pur style de renard des surfaces, Mauro Icardi a repris un centre de Colin Dagba, légèrement dévié par un Di Maria à la limite du hors-jeu, pour ouvrir le score (22e, 1-0). Après vérification de l'assistant vidéo (VAR), le but a été validé par l'arbitre.

De quoi donner raison au choix de son entraîneur, qui l'a une nouvelle fois préféré à l'idole Edinson Cavani, pour amorcer la rencontre. Et ce, malgré le lobbying incessant des ultras parisiens, toujours prêts à lancer des « Cavani, Cavani » dans les virages du Parc.

Dans le sillage d'un Marco Verratti intenable au milieu, le PSG a maintenu la pression pour faire le break avant la pause. Mais les tentatives de Di Maria (29e, 39e, 44e), encore une fois joueur parisien le plus dangereux, n'ont pas fait mouche.

Au retour des vestiaires, Bruges a tenté de reproduire la même entame qu'en première demie mais Navas, encore précieux, a réalisé une double parade de grande classe pour maintenir l'avantage (50e).

Surpris par l'engagement des Belges, Verratti a même été obligé de prendre un carton jaune pour empêcher Dennis de filer au but dans la foulée (55e).

Entré à la 71e minute sous une standing ovation, Cavani est enfin entré en jeu. Mais Navas lui a rapidement volé la vedette à l'approche du temps additionnel, quand Bruges a bénéficié d'un penalty à la suite d'une faute de Thiago Silva (74e). 

Après la confirmation de la VAR, Mbaye Diagne a frappé à ras de terre, sans pour autant surprendre l'ex-portier du Real Madrid (77e). Un premier arrêt décisif dans cet exercice en C1 pour la recrue costaricienne, synonyme de parcours toujours parfait du PSG sur la scène européenne.

Rodrygo se fait un nom et le Real se fait plaisir

Un triplé en Ligue des champions à seulement 18 ans! Crevant l'écran, le jeune Brésilien Rodrygo a guidé le Real Madrid vers une victoire 6-0 contre Galatasaray, rapprochant l'équipe de Zinédine Zidane d'une qualification pour les huitièmes de finale.

ContentId(3.1346484):Ligue des Champions : Real Madrid 6 - Galatasaray 0 (Soccer)
bellmedia_rds.AxisVideo

Merci Rodrygo Goes! L'attaquant, arrivé au Real cet été et titulaire sur l'aile droite depuis quatre matches en remplacement de Gareth Bale (en phase de reprise), a signé une partition impeccable, avec trois buts (4e, 6e, 90e+2) et une passe décisive (45e), devenant le deuxième plus jeune joueur à réussir un coup du chapeau dans l'histoire moderne de la C1 depuis l'Espagnol Raul Gonzalez, ancienne gloire du Real, en 1995.

La pépite formée à Santos a commencé son récital en inscrivant le doublé le plus rapide de l'histoire de la Ligue des champions en 6 minutes et 14 secondes, avant d'y ajouter une passe décisive à Karim Benzema, lui aussi auteur d'un doublé, pour le quatrième but du Real.

Entre temps, le capitaine madrilène Sergio Ramos avait eu le temps de participer à la fête, en transformant d'une panenka le penalty accordé par l'arbitre (après consultation du VAR) pour une semelle de l'international français Steven Nzonzi sur Toni Kroos (3-0, 13e).

Ce large succès permet au Real (2e, 7 pts) de faire le trou pour la qualification face à Bruges (3e, 2 pts), battu 1-0 par le Paris SG (1er, 12 pts). Galatasaray (4e, 1 pt), bon dernier, n'a plus aucune chance de voir les huitièmes.

Décidément, le club turc sourit à Rodrygo. C'est lors du match aller (remporté 1-0 par le Real sur un but de Toni Kroos) que le prodige brésilien avait gagné la confiance de Zidane et sa place de titulaire sur l'aile droite.

Depuis, le stade Santiago-Bernabeu a eu le temps d'apprendre son nom. Et après son match de mercredi soir, il ne l'oubliera plus. 

Un premier but après un crochet intérieur, un deuxième, sur une tête décroisée consécutive à un centre venue du couloir gauche de Marcelo, puis un troisième, juste avant le coup de sifflet final, et voilà que le Bernabeu se met à scander : « Rodrygo! ».

Galatasaray a bien tenté de se réveiller, avec cette frappe de Mario Lemina (15e) détournée par Thibaut Courtois. Mais les tentatives des Turcs, toujours sans victoire cette saison en Ligue des champions et qui ne totalisent que deux succès lors de leurs 27 derniers matches européens, n'ont pas inquiété le Real.

Le show Rodrygo a d'ailleurs permis à Karim Benzema de doublement briller. L'attaquant français, esseulé devant le but, a marqué le quatrième but du Real sur un service parfait du jeune Brésilien, puis le cinquième (82e), sur une passe de Carvajal.

Benzema dans la légende

Mais ces réalisations lui ont surtout permis de dépasser l'Argentin Alfredo Di Stéfano, légende du club, au nombre de buts marqués pour le Real en Ligue des champions (50, contre 49 pour Di Stéfano). 

Grâce à ce très solide match à domicile, qui efface leur contre-performance contre le Betis Séville quatre jours plus tôt (0-0), les Madrilènes ont prouvé qu'ils ont retrouvé leurs automatismes dans la finition, une semaine après une « manita » (cinq buts) face à Leganes, le 30 octobre (5-0) en championnat.

Surtout, ils stoppent une vilaine série de trois matches consécutifs sans victoire à domicile en Ligue des champions. Le Real n'avait en effet plus gagné un match européen à Santiago-Bernabeu depuis plus d'un an (2-1 contre Plzen le 23 octobre 2018).

Le temps où l'entraîneur français de la Maison blanche Zinédine Zidane jouait sa tête en Turquie, il y a deux semaines, semble s'éloigner. Les Madrilènes devront toutefois garder ce sérieux pour valider leur billet pour les 8es de finale contre le Paris SG le 26 novembre et à Bruges le 11 décembre.